Chapitre 1 management NRC 2
Laurent Venchiarutti 2016/2017
spécialiste de son domaine d'activité), ce qui implique le risque, par exemple, de contradiction
entre les différents ordres reçus.
- La structure hiérarchique avec état-major (dite aussi hiérarchico-fonctionnelle ou avec
«staff and Line») : ce type de structure est une synthèse entre les avantages des deux
structures précédentes, en réduisant les inconvénients, car l'unité de commandement demeure,
comme la nécessité de recourir à des spécialistes pour aider à la prise de décisions et au contrôle
de leur application. Deux organes sont donc présents: des organes hiérarchiques disposant de
l'autorité sur leurs domaines de compétence et des organes d'état-major, qui exercent une
fonction de conseil des dirigeants, sans pouvoir de décision et d'autorité.
- La structure divisionnelle : l'entreprise est organisée en divisions (ou unités stratégiques), qui
sont autonomes et permettent de mieux dissocier les flux de production, de logistique, de
commercialisation et d'informations propres à chaque activité. Cette structure est
particulièrement adaptée à la mise en œuvre d'une stratégie de diversification, car elle est la
réplique organisationnelle des segments stratégiques retenus par l'entreprise.
- La structure matricielle : elle combine les 2 modes précédents afin de cumuler leurs avantages
en faisant travailler ensemble divisions produits et divisions géographiques. L'objectif est de
préserver le potentiel commun de l'entreprise (logique fonctionnelle); les ressources restent
centralisées, l'entreprise réalise des économies d'échelle et développe des compétences
spécialisées. Elle permet de mener des projets complexes nécessitant de multiples collaborations
(logique divisionnelle) .
L'évolution des structures s'explique notamment par l'effet de la taille ou de la diversification
de leurs activités:
- l'augmentation du niveau d'activité d'une entreprise se traduit par un accroissement des
niveaux hiérarchiques, par une spécialisation accrue de certains services, voire par la création de
nouvelles fonctions parce que le (ou les) dirigeant(s) n'arrive(nt) plus à maîtriser seul(s) la
cohérence de l'ensemble. D'où l'adoption d'une nouvelle forme de structure (passage d'une
structure fonctionnelle à une structure hiérarchico-fonctionnelle, par exemple);
- le choix de la diversification à un certain stade du cycle de vie de l'entreprise, après celui de la
spécialisation à sa naissance, du fait de l'adaptation de l'entreprise à de nouvelles données de son
environnement, peut justifier une structure organisationnelle par division du fait de la
différenciation des activités (structure divisionnelle).
La typologie classique présente des inconvénients, car elle ne rend pas compte de la grande
diversité des structures et peut masquer les dynamiques possibles entre diverses formes
structurelles. L'approche par configurations structurelles proposée par Mintzberg tente de
pallier ces lacunes.
Ainsi, MINTZBERG a mis en évidence les 5 parties de base d'une organisation d'entreprise:
-le sommet stratégique, (l'équipe dirigeante);
-la ligne hiérarchique, (assure la liaison entre le sommet stratégique et le centre opérationnel) ;
-le centre opérationnel (propre à toute entreprise, production et commercialisation) ;
-les fonctions de support logistiques (R&D, conseil...);
-la technostructure (service comptable, contrôle de gestion...).
MINTZBERG propose plusieurs configurations-types: structure simple, bureaucratie mécaniste
ou professionnelle, structure divisionnelle, adhocratie, organisation politisée.
De même, Masahiko AOKI s'est livré à une analyse comparative du fonctionnement des firmes
américaines (firmes A) et japonaises (firmes J).