une méthode du Commentaire

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LE COMMENTAIRE DE TEXTE
Il s’agit de composer un développement construit et entièrement rédigé visant à caractériser un
texte, à en montrer l’intérêt, et la cohérence. Il ne s’agit pas de reformuler le texte ni d’en
cataloguer les thèmes.
Le devoir se construit en trois temps : introduction, développement, conclusion. Chacune de ces étapes
peut elle-même compter trois moments.
I - L’INTRODUCTION :
1- LE CONTEXTE : Il s’agit d’une entrée en matière qui situe le sujet.
On ne commence jamais par « Ce texte… » ;
On peut partir de considérations générales sur l’auteur, l’époque, etc. Faire appel à des
connaissances scolaires précises : les thèmes étudiés, les mouvements littéraires, etc.
On peut dater le texte, rappeler éventuellement le contexte historique.
Si on connaît l’œuvre : éventuellement raconter brièvement le début du roman ou de la pièce (tout ce
qui peut aider à comprendre le passage à étudier, et seulement cela).
Ex : Le recueil poétique de Charles Baudelaire Les Fleurs du Mal, publié en 1857, s’ouvre sur une
évocation de la place du poète. Maudit dans « Bénédiction » puis « Albatros », sa vocation est
suggérée dans « Elévation » (il est le seul à comprendre le « langage des fleurs et des choses
muettes ») et surtout « Correspondances », le quatrième poème, qui le présente comme un
médiateur entre la nature et les hommes.
2- PRESENTER LE TEXTE = dire précisément de quoi il s’agit.
Quelle est la nature du texte, sa forme et son sujet exact ?
N.B. : Cette 2e étape est reliée à ce qui précède par un lien logique.
Ex : Dans ce sonnet, l’auteur expose une nouvelle conception de la poésie fondée sur la théorie des
correspondances.
3- ANNONCER CLAIREMENT LE PLAN DU DEVOIR.
Il ne s’agit pas de réponses anticipées (Répondre sera le rôle de la conclusion).
Le plan peut alors être annoncé sous la forme de questions précises et pas trop nombreuses.
On présente alors les aspects du texte que l’on va étudier et mettre en valeur (ex. : un texte
pathétique, fantastique, satirique, etc.).
Les étapes successives du développement doivent être distinctes ; on peut utiliser pour cela des
connecteurs logiques ou temporels : Tout d’abord… ? Mais aussi… ? Enfin, dans un dernier
temps… ? etc.
Ex. : Nous montrerons dans un premier temps, … puis nous examinerons…, enfin nous nous
interrogerons…
Remarque : on sépare nettement introduction et développement en sautant une ligne ou à l’aide de trois
étoiles ***.
II- LE DEVELOPPEMENT :
Il comporte de préférence 3 parties, parfois 2. (Ces parties peuvent être proposées par la consigne).
Il ne s’agit pas de trois thèmes du texte, mais de trois aspects caractéristiques, non pas trois idées du
texte (= paraphrase) mais trois idées SUR le texte. Chaque partie est donc l’énoncé et la justification
d’une thèse, d’un jugement critique porté sur le texte.
Exemple :
« La vie antérieure » :
I.
Le poème apparaît de prime abord comme l’évocation d’un paradis exotique,
CCA
II.
III.
Et il devient peu à peu le rêve d’un idéal esthétique,
Cependant, la conscience du poète brise ce bonheur pour le ramener à l’accablante réalité.
Chaque thèse est formulée CLAIREMENT en une phrase dans les premières lignes de la partie qui lui
est consacrée.
Sur ces trois phrases repose tout le sens du devoir puisqu’elles doivent témoigner d’une progression.
On les rédige donc soigneusement dès que possible et on ne les perd pas de vue : en effet, chaque
partie vise à confirmer, à justifier, à illustrer la phrase qui la résume.
 Comment ordonner les parties ?
On va de préférence du plus simple au plus complexe, du plus évident au plus subtil, du plus traditionnel
au plus original.
La première partie donne si possible un aperçu du mouvement du texte, de la façon dont il est construit.
La dernière va mettre en valeur la signification profonde, la portée du passage.
On sépare les parties les unes des autres en sautant des lignes ou avec des ***.
 Comment composer chaque partie ?
Chaque partie se compose de plusieurs paragraphes, dont chacun commence par un alinéa.
Chaque paragraphe constitue une étape de la démonstration, apporte un NOUVEL
ARGUMENT à l’appui de la thèse exprimée en début de partie.
Ces paragraphes ou « sous-parties » doivent être logiquement ordonnés. On utilise donc un mot
de liaison (ex. : par ailleurs, d’autre part, en outre, …) pour marquer le passage à une nouvelle
idée, à un nouvel argument.
On veille à l’équilibre des parties : elles doivent être approximativement de la même longueur.
Les deux premières parties se terminent par une transition : il s’agit de résumer brièvement (et sans
répéter) ce qu’a apporté la partie achevée et d’amorcer la suivante, de montrer qu’elles s’enchaînent
LOGIQUEMENT, mais également de donner envie de lire la suite.
III- LA CONCLUSION :
Tout comme l’introduction, elle doit être particulièrement soignée.
On y évite les redites et les généralités, les évidences sur l’auteur.
On distingue deux moments dans la conclusion :
1- La synthèse : on y répond aux questions posées au fil du devoir : les aspects majeurs ont été mis
en valeur et permettent finalement un jugement fondé, un bilan.
2- L’élargissement : Il consiste en une nouvelle orientation de la pensée, une piste donnée pour des
recherches ultérieures. Ainsi, de l’analyse découle une question (ou une affirmation) plus large
sur l’œuvre, l’auteur, le courant esthétique auquel il se rattache, l’actualité du texte, etc.
Remarques : L’introduction et la conclusion sont des moments-clefs du devoir qu’il convient donc de
rédiger entièrement au brouillon, contrairement au développement.
Elles exigent que le plan soit construit. Elles sont donc à rédiger après l’analyse et l’élaboration du
plan, mais avant la rédaction du développement.
CCA
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