principe ramener à la norme une fonction ou un organisme qui s'en sont écartés. La norme, le médecin
l'emprunte usuellement à sa connaissance de la physiologie, dite science de l'homme normal, à son
expérience vécue des fonctions organiques, à la représentation commune de la norme dans un milieu social
un moment donné."
"Le vocabulaire technique et critique de la philosophie de Lalande est plus explicite : est normale ,
étymologiquement , puisque norma désigne l'équerre, ce qui ne penche ni à droite ni à gauche, donc ce qui
se tient dans un juste milieu, d’où deux sens dérivés : est normal ce qui est tel qu'il doit être : est normal ,
au sens le plus usuel du mot, ce qui se rencontre dans la majorité des cas d'une espèce déterminée ou ce qui
constitue soit la moyenne soit le module d'un caractère mesurable".
Mon analyse : Annie Triomphe de l'INSERM sur l'économie du handicap et l'exemple des cérébraux lésés :
une limite à aux sciences économiques et physiologiques mais ils sont dans l'université, alors que faire ?
(Voir la pque du SACEH). On cache certains l'économie recycle les plus visibles (voir Yann et le
marketing, le Colloque de Clermont-Ferrand sur l'esthétique des personnes handicapées qui trouve un
travail dans le milieu social.)
A croiser avec les parties d'analyses cliniques et médicales. Analyse du vocabulaire à partir de l'histoire :
invalide, déficience, handicap et infirmité ; inclure ici mon article CNRS sur infirmité avec la lecture des
"4C" et les témoignages.
Lalande A., Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Alcan, 4e édition, Paris, 1938.
Page 77 : "Nous pensons que la médecine existe comme art de la vie parce que le vivant humain qualifie
lui-même comme pathologiques, donc devant être évités ou corrigés, certains états ou comportements
appréhendés, relativement à la polarité dynamique de la vie, sous forme de valeur négative."
Mon analyse : Eviter de vouloir corriger ou guérir les autres à tous prix, éviter par tact et soin de rentrer
dans des lieux où ne nous sommes point conviés. Le handicap doit encore se cacher car on lui fait
comprendre par une douce pression sociale qu'il coûte cher, il véhicule donc des valeurs négatives. Citation
du philosophe P.A Dupuis : "…Chercher les valeurs dans des lieux où elles brillent encore d'un très faible
éclat..." On trouvera chez L.S. Vigotsky et A. Luria une école pour repérer l'intactologie – défectologie des
déficiences de toutes sortes, on parle aujourd'hui de compensations de toutes factures pour égaliser dans le
social ; la situation de handicap au sens large.
Pages 87 et 88 : "Quand l'anomalie est interprétée quant à ses effets, relativement à l'activité de l'individu,
et donc à la représentation qu'il se fait de sa valeur et de sa destinée, l'anomalie est infirmité. Infirmité est
une notion vulgaire mais instructive. On naît ou on devient infirme. C'est le fait de devenir tel, interprété
comme déchéance irrémédiable, qui retentit sur le fait de naître tel. Au fond, il peut y avoir pour un infirme
une activité possible et un rôle social honorable."
"Une norme unique de vie est ressentie privativement et non positivement. Celui qui ne peut courir se sent
lésé, c'est à dire qu'il convertit sa lésion en frustration, et bien que son entourage évite e lui renvoyer
l'image de son incapacité, comme lorsque des enfants affectueux se gardent de courir en compagnie d'un
petit boiteux, l'infirme sent bien par quelle retenue et quelles absentions de la part des ses semblables toute
différence est apparemment annulée entre eux et lui."
Mon analyse : Faire jouer ici notre article historique sur l'infirmité entre la faute divine, la suspicion
sociale, et la dette humaine ainsi que la limite entre normalité / anormalité et maladie réversible et
irréversible (B. Allemandou, H.J. Stiker …). G. Canguilhem nous signale que l'image en négatif est
toujours tenace et ces traces bien présentes dans les entretiens.
Page 117 : "De l'univers de tout vivant on peut dire ce que Reininger dit de l'univers de l'homme : "Unser
Weltbild ist immer zugleich ein Wertbild ", notre image du monde est toujours aussi un tableau de valeurs".
Reininger R., Wertphilosophie und Ethik, p 29, Braumüller, Vienne Leipzig, 1939.
Mon analyse : Les deux citations montrent que le handicap mobilise ce tableau de valeurs en fonction des
différentes niches et réseaux sociaux. On pourrait au niveau éducatif réfléchir et apprendre à penser ces
valeurs très tôt pour changer le regard et le déplacer sur …