Les nombres complexes Objectifs : Savoir manipuler des nombres complexes Savoir utiliser les formes algébrique et trigonométrique et passer de l’une à l’autre Calculer les racines nième d’un complexe Résoudre des équations du second ordre à coefficients complexes Introduction • XIVème siècle : invention des nombres complexes représentant des racines carrées de réels négatifs. • Ces nombres ont permis de résoudre toutes les équations du 2nd et 3ième degré • Idée :i un nombre tel que i2=-1 Alors x2=-4 a pour solution 2i ou -2i I-Définition et opérations dans C a) Définition • Définition: Un nombre complexe z peut se présenter comme une somme z=a+bi où a et b sont deux nombres réels, a est appelé partie réelle b partie imaginaire et i un nombre particulier tel que i2=-1 L’ensemble des nombres complexes se note C Notation: z=a+bi est appelé la forme algébrique de z si a est un réel, c’est aussi un complexe a=a+0i, noté a si b est un réel, le complexe 0+bi, noté bi, est appelé imaginaire pur b) Opérations dans C Soient z=a+bi et z’=a’+b’i • Addition z+z’=a+a’+ (b+b’)i • Multiplication zz’= (a+bi)(a’+b’i)=aa’-bb’+ (ab’+a’b)i Remarque: i=0+1xi et i2=-1+0xi=-1 Conclusion: les calculs sur les nombres complexes sous forme algébrique s’effectuent en utilisant les mêmes règles de calcul que celles des réels et en remplaçant i2 par -1 c) Nombre complexe conjugué • Définition: On appelle nombre complexe conjugué de z=a+ib, noté z, le nombre complexe z=a-ib • Propriétés: z=z z+z’=z+z’ zz’=z z’ z+z=2a z-z=2bi zz=a2+b2 II-Représentation des nombres complexes a) Géométrique Soit le point M d’affixe z=a+ib Partie imaginaire a partie réelle b M(z) b) Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul Un nombre complexe z non nul est entièrement y déterminé par r et Θ où r est le module distance (positive) OM a O Θ est l’argument θ r c’est-à-dire b La mesure (à 2kπ près) de l’angle (Ox,OM) On dit qu’on met z sous forme trigonométrique z=r(cosθ+isinθ) x M(z) Rappel: théorème de Pythagore et cosinus, sinus dans le triangle rectangle – Théorème de Pythagore a2+b2=r2 – cos(θ) = longueur de côté adjacent / longueur de l'hypoténuse = a/r. – sin(θ) = longueur du côté opposé / longueur de l'hypoténuse = b/r. a O θ r b M(z) Sinus et cosinus : valeurs remarquables dans le cercle unité 0 π/6 π/4 π/3 π/2 sin 0 1/2 √2/2 √3/2 1 cos 1 √3/2 √2/2 1/2 0 tan 0 1/√3 1 √3 Non defini c)Relations entre forme algébrique et forme trigonométrique Soit le nombre complexe z=a+ib on peut écrire z=r(cosθ+isinθ) où r, noté aussi |z|, s’appelle le O module et θ l’argument. b r=√ (a2+b2) cosθ=a/r sinθ=b/r a θ r M(z) d)Notation ou forme exponentielle • Définition : On définit eiθ par eiθ= cosθ+isinθ un nombre complexe de module r et d’argument θ s’écrit alors z=r(cosθ+isinθ)=r eiθ Propriétés :celles de la fonction exponentielle • Proprièté : Deux nombres sous forme algébrique sont égaux si et seulement si ils ont même partie réelle et même partie imaginaire a+ib=a’+ib’ a=a’ et b=b’ Deux nombres complexes sous forme trigonométrique (ou exponentielle) sont égaux si et seulement si r eiθ =r’ eiθ’ r=r’ et θ=θ’ (modulo 2π) Formules importantes Formule de Euler cosθ=( eiθ +e-iθ )/2 sinθ=( eiθ-e-iθ)/(2i) Formule de Moivre z=r(cosθ+isinθ)=r eiθ Alors zn=(r eiθ)n D’où zn =rneinθ= rn(cos(nθ)+isin(nθ)) (cosθ+isinθ)n=cos(nθ)+isin(nθ) III-Racines nièmes d’un complexe Cas particulier: racines « carrées » d’un nombre complexe non nul Exemple: On cherche z=a+bi tel que z2=7-24i a2-b2=7 2ab=-24 a2+b2=25 On trouve a=4 et b=-3 ou a=-4 et b=3 Les racines carrées de7-24i sont donc 4-3i et -4+3i III-Racines nièmes d’un complexe • Cas général zn=Z (avec Z non nul) Posons z=r eiθ et Z=ρ eiφ r= ρ 1/n et zn=Z θ = φ /n +2kπ/n ( k entier relatif) IV-Résolution des équations du second degré • Théorème: Soit (E) l’équation du second degré ax2+bx+c=0 (a, b et c complexes donnés avec a non nul). Soit ∆=b2-4ac le discriminant de l’équation • Si ∆=0 alors (E) admet une racine double z=-b/(2a) • Si ∆≠0 alors (E) admet deux racines distinctes z1=(-b+δ)/(2a) et z2=(-b-δ)/(2a) où δ2= ∆