croissance, les éventuels groupements, et les aspects structurels lorsque les bourgeons sont,
au moins partiellement, orientés vers la reproduction.
Origine :
On distingue classiquemet le bourgeon proventif c’est à dire issu du méristème caulinaire, et
le bourgeon adventif qui est issu de néoformation (origine épidermique).
Position :
On qualifie les bourgeons en fonction de leur position sur les pousses, utilisant les adjectifs de
terminal, et axillaire. Citons par exemple CRABBE (1987) : « A l’aisselle de toute feuille
portée par un axe existe la possibilité d’un reliquat de cellules méristématiques pouvant
s’organiser pour former un méristème axillaire. Cette différenciation dépend étroitement
d’influences émanant du primordium foliaire axillant. Chez les espèces feuillues, cette
formation est quasi générale et constante, chaque feuille ayant son bourgeon (ou son
complexe gemmaire) axillaire. L’organogenèse du bourgeon axillaire évolue directement vers
la formation d’écailles, sans formation préalable de feuilles, sauf en cas de syllepsie ».
Délai entre ontogenèse et entrée en croissance :
Le bourgeon qualifié de latent est un bourgeon qui ne se développe pas dans le cycle de
croissance suivant sa formation. La latence de développement peut atteindre plusieurs années.
Les écailles peuvent être recouvertes progressivement par l’écorce. Lorsque la croissance se
manifeste, on parlera de bourgeon épicormique (KOZLOWSKI, 1971). Les bourgeons latents
constituent une réserve permettant l’apparition de complexes réitérés plus ou moins tardifs.
Chez certaines espèces, comme le pêcher, on constate que les bourgeons latents s’annulent
rapidement, d’où la quasi-impossibilité de repercements.
Complexes de bourgeons, et bourgeons sériaux :
HALLE et al. (1978) définissent le complexe de bourgeons comme un groupe de bourgeons
étroitement juxtaposés. Le complexe peut être primaire, dans le cas des bourgeons sériaux,
représenté par une série de bourgeons placés en ligne verticale et appartenant au même ordre
de ramification, et produits au sein d’une même aisselle foliaire. Le complexe est secondaire
quand les bourgeons agrégés sont portés par des axes d’ordres différents.
La présence de bourgeons sériaux est observée chez diverses espèces : Juglans sp. , Rhamnus
cathartica, Rubus sp., Bignoniaceae, Leguminosae, Oleaceae, Rubiaceae, Simaroubaceae (in
HALLE et al., 1978). Ces bourgeons présentent un gradient de force acropète ou basipète.
Chez Coffea, par exemple, c’est le bourgeon distal de chaque aisselle qui donne la
ramification proleptique (ou sylleptique). Le bourgeon surnuméraire subsiste à l’état latent en
tant que bourgeon de réserve. Chez Olea, de même, le bourgeon surnuméraire est à l’origine
de la réitération (VILLEMUR et al, 1986). Chez Fraxinus, les bourgeons sériaux ne sont
observés que dans la partie distale des unités de croissance.
Structure des bourgeons floraux / des inflorescences :
Fleurs isolées. Dans ce cas, après la formation des écailles, le méristème terminal effectue
immédiatement son virage floral, et forme les ébauches d’une seule fleur : exemple du
pêcher.