
L'ECBU est recommandé lors de l'évaluation initiale
L’ECHOGRAPHIE VESICO-PROSTATIQUE ET RENALE.
Moins invasive et moins onéreuse, elle remplace de nos jours l’urographie
intraveineuse longtemps considérée comme l’examen de référence. Elle est réalisée
par voie trans-abdominale et/ou transrectale. Sous réserve d’une technique adaptée,
elle permet d’évaluer :
- Le retentissement de l’obstacle prostatique sur la vessie et les reins (voie
trans-abdominale), le résidu post-mictionnel, la présence d'un diverticule vésical,
d'une lithiase vésicale, d'une dilatation des cavités pyélocalicielles.
- Les caractéristiques morphologiques, le volume de l’HBP (voie transrectale).
L’appréciation du volume est utile en cas d’indication opératoire pour définir la
technique opératoire. Les coupes sagittales permettent mieux que tout autre examen
de reconnaître un lobe médian L’analyse de l’échostructure est globalement en échec
pour identifier un cancer non palpable.
LA DEBITMETRIE
C’est la mesure du débit urinaire, c’est-à-dire du volume uriné en fonction du temps. Le
débit urinaire normal se situe entre 20 et 30 ml/s (figure 8).
La débitmétrie permet d’objectiver et de quantifier la dysurie. L’enregistrement doit être
réalisé dans des conditions aussi proches que possible d’une miction normale ; le
volume uriné doit être supérieur à 150 ml. Sous réserve de variations possibles d’un
enregistrement à l’autre pour un même patient, il est considéré comme franchement
pathologique en dessous de 10 ml/s (figure 9).
DOSAGE DE L’ANTIGENE PROSTATIQUE SPECIFIQUE (PSA)
Son intérêt n’est pas de confirmer l’hypertrophie mais de s’assurer de l’absence de
probabilité de cancer prostatique associé. Le PSA est un marqueur spécifique de la
prostate ; il n’est pas pour autant spécifique de cancer. En cas d’augmentation du
volume de la prostate, le taux de PSA peut se trouver augmenté au-dessus du seuil de
normalité (4 nanogrammes/ml). Ce taux est à interpréter en fonction du volume de la
glande. Cependant un cancer de la prostate peut co-exister avec une HBP ; il y a 20 à
40 % de probabilité de cancer de la prostate lorsque le PSA est compris entre 4 et 10
nanogrammes/ml, et 50 à 70 % lorsque le PSA est supérieur à 10 nanogrammes/ml.