cours, de change…), les risques opérationnels qui sont le grand chantier des banques (internes
ou externes, qui résultent des défaillances de processus, de systèmes ou de personnes, fraudes,
incendies, attentats…). A cela s’ajoutent les risques juridiques. Cette typologie va servir à voir
à quoi correspond le risque au niveau des impacts possibles, en terme d’occurrence et de
gravité.
Généralement, on considère que les risques de crédit correspondent approximativement à
80-85% des pertes potentielles et les risques opérationnels à 10-15%. Les risques de marchés
constituent les risques restants. Il sera intéressant d’observer les mesures appliquées à ce
gisement de risques auxquels vont s’attaquer les instances de tutelle dans un but de prévention
des risques systémiques.
Elaboration de normes prudentielles contraignant les
banques à procéder à une allocation de fonds propres pour
couvrir les risques identifiés
Le deuxième axe qui nous intéresse est l’élaboration de normes prudentielles qui servent de
garde-fous. Il s’agit de “ barrières ” qui contraignent les banques à procéder à des allocations de
fonds pour couvrir les risques identifiés. Cela est assez nouveau puisqu’on associe à des risques
des fonds propres qui vont servir de couverture en cas de risques supérieurs au risque
normalement supportable au niveau de l’exploitation. Ici, il s’agit d’un problème de
modélisation des risques d’exploitation qui, en ce moment, occupe beaucoup les banques. C’est
un point qui renvoie à des bases de données à constituer avec des historiques de faits de même
nature. Ces bases de données renvoient à des retours d’expérience mais dans un domaine tout
de même circonscrit. En fait, le comité de Bâle a mis une “ carotte ” qui permet de faire
converger les démarches. Par des processus forfaitaires d’allocation des fonds propres qui sont
extrêmement coûteux pour les banques car elles auront du mal à les rémunérer au taux requis, il
oblige les banques à faire la preuve qu’elles ont des modèles internes (à valider bien sûr) conçus
sur des période suffisamment longues (au moins 3 ans) et validés par les autorités de tutelle, qui
montreront que le risque opérationnel n’est pas aussi élevé que ne le suppose le système
d’allocation forfaitaire. Ainsi, face à une allocation forfaitaire de l’ordre de 15% du PNB
(Produit Net Bancaire), on obtiendrait au contraire environ 9% pour les banques qui ont
commencé à mettre en œuvre des modèles. Derrière cette logique de prévention, il y a bien sûr,
l’amélioration du risque opérationnel qui se met en place, du fait d’une incitation financière : la