LA CHRONIQUE Par Brigitte TROQUIER Economiste 05 octobre 2016 DE L’ÉCONOMIE La synthèse Le graphique Les inquiétudes sur le secteur bancaire européen ont mis fin à l’inertie des marchés un environnement économique sans réelle tendance. Si les indicateurs d’activité sont plutôt résistants, ils n’offrent aucun signe d’ une éventuelle rupture tant à la hausse qu’à la baisse La conjoncture USA: rien de nouveau La troisième révision du PIB affiche toujours une tendance ferme sur la consommation privée avec une contribution proche de 2,9%. L’investissement privé est en repli pour le 3ème trimestre consécutif (-1,35%) mais reste bine orienté sur les investissements immatériels. Les profits, sans surprise, sont en baisse de -0,6% sur les 3 mois malgré le rebond inattendu des profits en provenance de l’étranger. Les revenus des ménages ont peu progressé en août. En hausse de 0,1%sur le mois , ils ont contribué à la faiblesse de la dépense de consommation. Sur un an elle gagne encore 3,6% alors que le taux d’épargne reste stable à 5,7%. Zone Euro : rien de perceptible Les enquêtes nationales ne donnent pas de signal de retournement de l’activité ni à la baisse, ni à la hausse. L’enquête Ifo allemande est revenue à 104,5 en sept, retrouvant son niveau de juin. Le climat des affaires en France est juste sur sa tendance de long terme à 100,6. Il est stable dans les services et reflue un peu plus dans l’industrie. Japon : pas de trace des Abenomics L’enquête Tankan sur l’activité ne convainc pas. Elle s’est stabilisée au bas niveau du second trimestre. Seules les conditions financière s’améliorent encore un peu pour les entreprises. Japon : mirage des Abenomics Depuis deux ans, les autorités japonaises ont mis en œuvre des mesures de relance budgétaire pour accompagner l’action de la Banque Centrale et redresser inflation et croissance. Si les actions de politique monétaire ont été spectaculaires, la croissance n’a pas résisté aux entraves structurelles de l’ économie. • Au T2 elle a fait du surplace même si l’investissement résidentiel a bondi sous l’impulsion de la baisse des taux et de l’ouverture des vannes du crédit des banques commerciales. • La consommation s’est à nouveau affaiblie alors que le premier ministre a décidé de reporter une fois de plus la hausse de la TVA de mars 2017 à oct 2019, • L’investissement productif est en repli de 0,4% après ,7% au T1 2016. la demande domestique et extérieure est faible, n’incitant pas à renforcer l’outil de production. • L’affaiblissement du yen n’a pas profité aux exportations du fait d’une demande régionale moins dynamique. Le solde extérieur contribue négativement à la croissance. Les dernières enquêtes de conjoncture révèlent peu de changement depuis l’action de BoJ de passer ses taux en territoire négatif. Les réformes structurelles visant tant à réduire les rigidités sur les marchés qu’à ouvrir le pays sont restées lettre morte. La détente des conditions de financement ne suffira pas à faire oublier le niveau des dettes et la politique monétaire n’est plus suffisante pour affaiblir la monnaie. Les principaux indices Les marchés Les marchés de taux Les nouvelles inquiétudes sur l’état du secteur bancaire européen ne semblent pas encore contagieuses. Mais la Banque Centrale veille. Les actions Les marchés européens ont été secoués par les tensions sur le secteur bancaire en fin de semaine. Et les investisseurs ont de ce fait arbitré le secteur en faveur de la liquidité. L’évolution des classes d’actifs Marchés S&P 500 Nasdaq DJEurostoxx CAC 40 Nikkei MSCI Emerging 30/09/2016 2159,36 5292,58 2986,33 4426,22 16567,48 48852,32 30/09/2016 $/€ Brent $ OAT 10 ans US 10 ans Or Once $ Variation semaine (%) 0,1 0,2 -0,5 -0,3 -0,7 -0,2 23/09/2016 1,12 50,19 0,03 1,55 1317,81 1,11 45,77 0,2 1,65 1308,82 Depuis 31/12/2015 (%) 5,7 5,7 -8,6 -4,6 -13,0 9,8 31/12/2015 1,09 42 0,99 3,02 1093,2 Le zoom UEM : le secteur bancaire à nouveau au pied du mur Le secteur bancaire européen a vécu une nouvelle semaine de stress faisant remonter toutes les inquiétudes attachées aux risques portés par une banque mastodonte dite « systémique ». La Deutsche bank, qui fait partie de cette catégorie, a été à l’origine de ces questionnements mais l’épisode des banques italiennes et leur lot de créances douteuses n’est pas très loin non plus. Pourtant depuis la crise de 2011, un arsenal de mesures s’est constitué justement pour éviter que ne se renouvelle le cercle vicieux de la contagion d’un défaut sur l’ensemble du secteur, et de l’implication de l’Etat dans la résolution de la crise. Le MES (mécanisme européen de stabilité), l’Union Bancaire Européenne, et le Mécanisme de Résolution Unique entré en vigueur le 1er janvier 2016 visent à isoler un défaut bancaire du secteur dans son ensemble et à éviter un renflouement de l’institution concernée par l’Etat, sauf cas très exceptionnel. Les ratio de risque, de liquidité ont été renforcés. La banque concernée doit mettre en œuvre les moyens de sa recapitalisation ou de la gestion de sa crise sans aide publique …et pourtant , Les investisseurs ne semblent ni convaincus ni rassurés sur ces pare feu…. Au 5 octobre 2016 BRED Banque Populaire - Société anonyme coopérative de banque populaire régie par les articles L 512-2 et suivants du Code monétaire et financier et l’ensemble des textes relatifs aux banques populaires et aux établissements de crédit, au capital de 683 808 254,28 euros Siège social : 18, quai de la Rapée - 75604 PARIS Cedex 12 - 552 091 795 R.C.S Paris - IDENT. TVA FR 09 552 091 795 - Intermédiaire en assurances immatriculé à l’ORIAS sous le numéro 07 003 608.