MAIS il reste encore à permettre à ces attentes d’être
vérifiables ! L’OPERATIONALISATION doit se
poursuivre…
1. Du côté de la variable indépendante:
faire varier le degré de proximité relationnelle à la victime
en créant 4 groupes expérimentaux (proximité --/-/+/++;
soit G1: ne voit pas, entend coups; G2: ne voit pas, entend
voix; G3: voit et entend; G4: voit, entend et touche).
Milgram a donc créé une situation dans laquelle chaque
"sujet expériemental" sera amené à croire qu'il fait du mal
à quelqu'un d'autre, à exercer sur lui une pression (basée
sur l'autorité) qui l'encourage à continuer et à observer
l'effet de cette pression sur son taux d'obéissance.
Il est cependant indispensable de contrôler:
- la validité interne: "l'effet obtenu est-il bien causé par la
variation liée à la VI?": il faut donc veiller à ce que les
sujets ne se différencient pas par une autre caractéristique
commune qui suffirait à expliquer leur comportement...
(contrôle des variables "parasites"; introduction de
groupes-contrôle tels que presence/absence de "l'autorité"
ou différents contextes de "légitimité" de l'autorité...);
- la validité externe: elle concerne le problème de la
généralisation. Il s'agit essentiellement de reproduire
l'expérimentation dans d'autres contextes, et avec d'autres
sujets pour qu'il y ait de fortes chances que la
généralisation soit valide.
2. Du côté de la variable dépendante :
Comment mesurer les variations d'obéissance?
L'obéissance sera mesurée à l'aide de deux indicateurs: le
choc moyen maximal (CMM) et le pourcentage de sujets
obéissants (%OBE).
L’hypothèse de recherche peut ainsi être précisée
également : PROXIMITE --> OBEISSANCE.
Ce travail de construction centré sur la formulation et de
hiérarchisation des hypothèses ainsi que l’élaboration d’un
plan de vérification prépare le constat (information -
données)…
Les hypothèses de travail peuvent cette fois être formulées:
CMM (G1) < CMM (G2) < CMM (G3) < CMM (G4)
%OBE(G1)< %OBE(G2)< %OBE(G3)< %OBE(G4)