des poèmes clairs, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont naïfs. Et je suis donc allée le rencontrer pour
faire une émission de radion, parce que de thèse en cours, je fais des émissions pour Radio Occitania
et… finalement je suis resté chez lui deux jours. Nous avons trouvé un petit moment pour faire
l’émission et pour le reste, nous avons parlé de…, d’écriture et de Dieu dans la mesure où il est…
diacre. Il a été…, il a été enseignant, professeur à l’Université de Montpellier et bon…, maintenant il
est diacre et… je pense que je l’ai convaincu d’éditer à nouveau et il a donc récemment sorti un
recueil à Jorn.
Hippocampes
Ils faisaient danser
Leurs corps de cire
Dans ce désert
De chair et d’eau.
Vagabonds de la grande mer,
Ils s’aimaient au rythme des vagues
Dans l’indolence du désir.
C’est un peu copyright Max Roquette !
Aurelià Lassaue : poésie, recherche, théâtre, poésie…
J’aimerais bien vous en lire un qui est plus vieux, qui n’est pas aussi court…, et qui a un jeu de
sonorités plus grand. Cela ressemble moins à ce que je fais maintenant, mais c’est un poème que
j’aime et qui s’appelle « La Sansoina de la femna-sèrp » et que j’avais dédié à Xosé Louís Méndez
Ferrín qui est un poète galicien que j’avais rencontré en Galice.
Le refrain de la femme-serpent
à Xosé Louís Méndez-Ferrín
Deux doigts filent la folle touffe qui frôle mon front,
Tes doigts effleurent ma frange comme l’eau d’une source,
Mais « femme-vipère » tu m’appelles.
Tes bras pressent mes hanches,
Tes bras gelés d’un amour
Toujours plus amer, parce que
J’ai caché mon corps derrière une targe d’étain.
Je t’ai confié mon cœur sans clé, pourtant
Tu l’as maintenant fermé pour l’éternité
Sur ma peau j’ai gardé ton reflet.
Je disparaîtrai seule une fois encore,
Mais dans l’obscurité je t’attendrai.
Voilà, grâce à Fatima Rodriguez qui enseigne à l’Université du Mirail, responsable de la Casa de
Galícia. J’ai justement le projet de la faire éditer… en version bilingue galicien et occitan. C’est donc
elle qui organise à Toulouse les rencontres entre poètes galiciens, catalans et occitans et moi j’y suis
allé… Là c’était le Pen Club de…, de Galice qui a organisé cette rencontre dans un couvent de Savos
qui est, bon, remarquable. Ensuite nous nous sommes… rencontrés ici à Toulouse. J’ai aussi
participé à des rencontres avec…, en Catalogne, parce que avec les catalans, nous sommes très
proches au niveau linguistique, culturel. Et il y a énormément de rencontres qui se…, qui ont lieu entre
les occitans et les catalans.
J’ai choisi de travailler sur un dramaturge de l’époque barroque, j’en fais l’édition critique. Parce
que…, je suis aussi comédienne, et donc… j’aime beaucoup travailler sur le texte théâtral et j’ai trouvé
un auteur qui… me plaisait et qui n’était pas… ; il y a peu de recherche qui a été faite sur lui, donc…