modele cognitif - Institut Marocain De Thérapie Cognitive

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THERAPIE COGNITIVO
COMPORTEMENTALE DE
LA DEPRESSION
10-11 MARS 2017
DEFINITIONS
Trouble psychiatrique caractérisé par une altération
de l’humeur allant de la tristesse à la mélancolie .
 C’est une maladie fréquente et handicapante.
 TCC reconnues sur plan scientifique pour leur
efficacité et prévention des rechutes

DES CHIFFRES
10 fois plus fréquente qu’en1960
 Aujourd’hui au 3ème rang des maladies mondiales
 Selon OMS en 2020 la dépression sera 1ere cause
de souffrance chez la femme
 2 fois plus fréquente chez la femme

DES CHIFFRES
350 millions (OMS octobre 2012 )
 Moins de la moitié bénéficient de soins
 Première cause d’incapacité dans le monde
 1ère cause de suicide

FACTEURS PREDISPOSANTS
Causes multiples
 Vulnérabilité génétique
 Traits de la personnalité
 Facteurs socio démographique :sexe féminin,
solitude, bas niveau socio-économique
 Facteurs de développement individuel
-Séparation précoce
-Perte d’un ou des deux parents avant 15ans

FACTEURS PRÉDISPOSANTS
Changement brusque de style de vie
 Echec professionnel
 Traumatisme psychologique

DSMV
TROUBLE DÉPRESSIF
CARACTÉRISÉ
Critères diagnostiques
POSER LE DIAGNOSTIC
Tristesse
 Perte de plaisir ou d’intérêt
 Perte ou prise de poids
 Perte d’énergie
 Insomnie ou hypersomnie
 Agitation ou ralentissement psychomoteur

POSER LE DIAGNOSTIC
Troubles de la concentration et de la mémoire
 Pensées négatives
 Idées suicidaires récurrentes
 Plaintes somatiques :en médecine générale 69%
des patients diagnostiqués pour une dépression
avaient pour plaintes principales des plaintes
somatiques (Simon 1999 New England journal of
medicine )
 Troubles sexuels baisse de la libido

SIGNE PSYCHOLOGIQUE DE LA DÉPRESSION
Tonalité négatives
 Monologue intérieur
 Représentation de soi-même : je suis nulle
 Représentation de l’entourage: je leur complique la
vie
 Représentation du futur: je ne m’en sortirais pas

SIGNES EMOTIONNELS
PERTE DE PLAISIR
 TRISTESSE

SIGNES COMPORTEMENTAUX
Isolement
 Plus de communication

SIGNES PHYSIQUES
Marche lente
 Ralentissement psychomoteur
 Teint terne
 Fatigue
 Troubles du sommeil
 Douleurs physiques

LES SIGNES TROMPEURS OU DIAGNOSTIC
DIFFÉRENTIEL
Diagnostic difficile
 60% des déprimés présentent des troubles anxieux
 Peuvent masquer la dépression
 Formes multiples de l’anxiété qui peut faire passer
inaperçue une dépression
 Agoraphobie ne sort plus, ne fait plus de courses et
ne mange plus
 Phobie sociale ( ¾ des dépressifs) évite les
relations .
Après traitement de la dépression reste 20%
 Troubles bipolaires

DEPRESSION ET ANXIETE (M. SARRON 2002)
Symptômes
Dépression
Anxiété
Comportement
général
Rupture franche dans les
attitudes
Le sujet a toujours été inquiet.
Son inquiétude varie en
fonction des circonstances
Activités
Cessation des activités
habituelles , repli sur soi
même
Il mène ses différentes
activités tant bien que mal,
avec plus d’aisance quand
l’anxiété est moindre
Représentation du futur
Absence de représentation du
futur qui semble sans issue
Les pensées se tournent
d’avantage vers le passé
Il se projette en permanence
dans le futur, en évoquant des
difficultés potentielles
Peur
Le sujet est en permanence
triste
Il présente des manifestation
de peur .En l’absence de
situations anxiogènes , il se
sent bien
Troubles du sommeil
Réveil au milieu de la nuit
Insomnie d’endormissement
EVALUATION DU TROUBLE DEPRESSIF
CARACTERISE

Complète l’évaluation par mesure de psychopathologie
quantitative

Evaluation de l’intensité d’un état dépressif
n’est pas à visée diagnostique

Hétéro-évaluation et auto-évaluation
EVALUATION QUANTITATIVE
Inventaire pour la dépression de Beck
 Utilisé en début au milieu et en fin de thérapie
 Auto évaluation dépression13 et 21 items
 Item 9 suicide
 Évaluation d’intensité de 0à3
 Retenir la cote la plus forte pour une série
 Note addition des scores
 Score
<10 pas de dépression
 Score
:10- 18 dépression légère
 Score
:19- 29 dépression modérée
 Score 30 : dépression sévère

COMPLICATIONS
Suicide
 Acte violent
 Détresse sociale et familiale
 Perte du rôle parental
 Absentéisme perte d’emploi
 Séparation

EVOLUTION
Génie évolutif de la maladie
 50% de rechute court et moyen terme
 70% de rechute après deuxième épisode
 90% de rechute après troisième épisode

RECHUTE/ RECIDIVE
Rémission partielle :persistance de certains
symptômes cliniques sans pouvoir poser un
diagnostic de dépression
 Rémission complète: l’amélioration clinique est
suffisante pour que le sujet ne présente plus du tout
de symptôme .
 Guérison: disparition de tous les troubles pendant
2 à 6 mois consécutifs

RECHUTES/RECIDIVES
Rechute( relapse) :réapparition de l’état dépressif
complet pendant rémission
 Récidive (récurrence) :réapparition d’un état
dépressif complet après des rechutes
Récidive fréquente avec raccourcissement des
intervalles libres et retour difficile vers état antérieur.

FACTEURS DE RISQUE DE RECIDIVE
Sexe féminin : une femme sur cinq rechute contre
un homme sur 10
 1er épisode dépressif apparait entre 30 et 40ans
 Individus vivants seuls
 Antécédents familiaux de dépression
 Absence d’emplois d’amis, de maison , de famille
 Evénements stressants : grossesse ,
accouchement , intervention chirurgicale , rupture
amoureuse

FACTEURS DE RISQUE DE RECIDIVE
Addiction
 Troubles de la personnalité
 Mauvaise observance du traitement

TRAITEMENT
Pharmacologique a fait ses preuves ,
 selon l’OMS 1 patient sur 2 n’observe pas
correctement le traitement, psycho éducation,
disponibilité du médecin
 Thérapie comportementale et cognitives
efficace pour dépression modérée à intense ,
combinée avec antidépresseurs

INTERET DE LA TCC
Moyen de traitement efficace de la dépression
 Utilisée en phase aigue
 A court terme modifie humeur
 A long terme diminue risque de rechute
 Apprendre de nouvelles habiletés
comportementales et cognitives
 Pratiquées chez adolescents et personnes âgées
 Médicaments associés TCC taux de récidive chute
à 35% dans 18-24mois.

EVALUATION DE L’EFFICACITE DES TCC
Dépression d’intensité modérée à légère
La thérapie cognitive est plus efficace que la
thérapie comportementale seule ou la médication
 Prévention rechute ou récidive
Thérapie cognitive supérieure au maintien
d’antidépresseurs

EVALUATION DE L’EFFICACITE
DES TCC (SUITE )
psychothérapie cognitive de la dépression
recommandée par le national institute for clinical
excellence (NICE)
 l’INSERM a accordé le grade A (efficacité
démontrée) à la thérapie cognitive et
comportementale de la dépression

INDICATIONS ACTUELLES SELON LE
TYPE DE DEPRESSION
Dépression majeure non psychotique (1979)
 Echec ou résistance à un traitement
antidépresseurs bien conduit
 Echec ou amélioration clinique partielle
après un abord psychothérapique non cognitif
 Dépression sévère hospitalisée (1986)
 État dépressif réactionnel à un stress
environnemental

INDICATIONS ACTUELLES SELON LE TYPE
DE DEPRESSION
Dépression avec troubles pathologiques de la
personnalité
 Dysthymie(1992,2000)
 Troubles bipolaires(1996,2000)
 Début de détérioration mentale avec troubles anxiodépressifs associés
 Effets secondaires sévères des médicaments

CONTRE-INDICATONS
Épisode mélancolique
 Délire aigu
 État démentiel

MODELE COMPORTEMENTAL
MODELE DERIVE DU CONDITIONNEMENT
OPERANT
MODELE COMPORTEMENTAL
MODÈLE DE LEWINSOHN :
 repose sur conditionnement opérant, apprentissage social.
excès de renforcements négatifs
renforcements positifs faibles ou absents : absence
d’événements plaisants dans l’environnement
 phénomène d’extinction dû à carence en renforcement social
positif
 puis renforcement opérant de la dépression
IMPUISSANCE APPRISE (RÉSIGNATION OU
DÉSESPOIR APPRIS)
MODÈLE DE SELIGMAN
 sujets soumis à des traumatismes
 perte du sentiment de contrôle du sujet sur son
environnement
 perte du lien entre l’action et le renforcement
positif.
 l’environnement agit sur eux mais ils ne peuvent
agir sur la dimension cognitive
MODÈLE COGNITIF DE LA
DÉPRESSION
MODELE COGNITIF DE LA DEPRESSION
Explique la relation entre la dépression et les différents
facteurs qui la provoquent et la maintiennent
 Le sujet déprimé présente une perturbation dans le
traitement de l’information
 Hypothèse de base : le déprimé se maltraite en traitant
mal l’information

MODELE COGNITIF

Désordre de la pensée : dépressif privilégie
involontairement les informations négatives

Triade cognitive négative de Beck :Image négative
de soi-même du monde et du futur

Schémas responsable de la vulnérabilité et des
rechutes et récidives
dépression
Schémas cognitifs pessimistes
Attitudes parentales :
contrôle ,peu d’affection, négligence,
traumatisme
Vulnérabilité génétique
MODELE COGNITIF DE
LA DEPRESSION
Evénements
de vie
stressants
MODELE COGNITIF TRAITEMENT DE
L’INFORMATION
Pensées automatiques
Images mentales
préconscientes
Inconscient
S
Stimulus
Schémas
cognitifs
Processus
cognitifs
Blackburn et Cottraux (1988,2008 )
Evénements
cognitifs
Réponse
comportem
entale
CARACTERISTIQUE DES SCHEMAS
Inconscients
 Fonctionnent de manière automatique
 Stockés dans la mémoire à long terme
 Quiescents
 Sont des anticipations
 Donnent un sens dépressif au vécu
 Contiennent des systèmes de croyances

IDENTIFICATION DES PROCESSUS COGNITIFS
Biais cognitifs erreur de logique
 Assimilation accommodation
 La pensée arrive par des mécanismes
 Le patient repère le mécanisme privilégié en permanence
et lui donne un nom
 « Quelle est le mécanisme qui me fait passer de la
colonne situation à la colonne cognition? »
 « Comment appellerais- je ce mécanisme qui explique
que la première pensée qui me vient est celle –là ?»

EVENEMENTS COGNITIFS
Pensées ou images mentales qui accompagne le
vécu émotionnel survenant de manière
automatiques préconscientes
 Boucle d’interaction. La pensée structure le vécu
émotionnel qui à son tour influence le mode de
pensée construisant le monologue intérieur
 Cognitions chaudes
 Sonde cognitive : cherchez la pensée automatique
en cas de forte émotion
 L’émotion est la voie royale vers la cognition

CARACTÉRISTIQUES DES COGNITIONS
DÉPRESSIVES
Négatives
 Précises
 Style télégraphique
 Involontaires
 Douloureuses spontanées
 Idiosyncrasiques
 « Triade cognitives négatives. de Beck :
 Pensées qui concernent le sujet
 Pensées qui intéressent le monde environnant
 Pensées qui traitent du futur

OBJECTIFS
Première étape: comportementale
 augmente progressivement les activités
renforçantes

Deuxième étape: cognitive
 modifie humeur dépressive en agissant sur
cognitions


prévient les récidives en identifiant les vulnérabilités
cognitives (schémas)
DÉROULEMENT DES SÉANCES
1ER AU 4ÈME ENTRETIEN
Entretien diagnostique , poser le diagnostic
 Histoire de la maladie dépressive, nombres de
rechutes et récidives ,traitements
pharmacologiques
 Intensité de la dépression et les indications TCC


Évaluer le risque suicidaire
Établir l’alliance thérapeutique
 Démarrer une analyse fonctionnelle

1ER AU 4ÈME ENTRETIEN (SUITE)
Démarche explicative et éducative
 Présentation du modèle cognitif et comportemental
 Facteurs précipitant diminution des sources actuelles de
renforcement dans l’environnement ou des traumatismes
 Facteurs prédisposant : faible niveau d’habileté sociale
niveau élevé d’exigences personnelles ou d’autocritique
 Facteurs de maintien de la dépression sympathie de
l’entourage, évitement de l’activité professionnelle ou
d’activité désagréable

Fixer les objectifs comportementaux
 Evaluer le degré plaisir et maitrise( fiche plaisir maitrise)

5ÈME AU 9ÈME ENTRETIEN

Recherche des pensées automatiques négatives

Modifier les pensées automatiques négatives .

Fiches à « 5 colonnes. » enregistrement des
pensées automatiques négatives et des pensées
alternatives
10ÈME AU 19ÈME ENTRETIEN

Mettre à jour les schémas

Modifier les schémas

Techniques additionnelles relaxation affirmation de
soi résolution de problème
20ÈME ENTRETIEN

Prendre congé

Programme de consolidation

Rappel si nécessaire
ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE
ALLIANCE THERAPEUTIQUE

Alliance thérapeutique :
Chaleureux –authentique-empathique-professionnel
Créatif :le thérapeute fait appel à son intuition et
expérience
Style de questionnement: questions ouvertes
 Questionnement de type Inductives ou socratique

OBJECTIF DE L’ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE

Sécuriser et installer la confiance

Mettre en place la relation de collaboration
4R recontextualiser, reformuler , résumer, renforcer,
 Expliquer la TCC


Informer le patient sur dépression

Inciter à l’action
DIFFICULTÉS À CONSTRUIRE L’ALLIANCE
THÉRAPEUTIQUE
Consacrez plus de séance à construire l’alliance
thérapeutique
 Faire une conceptualisation: dû au thérapeute ?aux
cognitions du patient ? Aux deux?


Difficulté vient des cognitions du patient déprimé (il va me
juger, il ne me comprend pas ..)

Comorbidité troubles de la personnalité

Intérêt du feed back en fin de séance
REPÉRER LA DIFFICULTÉ DANS L’ALLIANCE
THÉRAPEUTIQUE
Problème vient du patient
 Doute de l’expertise du médecin
 Accuse le thérapeute de ne pas le prendre en
charge ,
 Accuse les autres
 Refuse de répondre aux questions
 Prennent sens en terme de symptôme

REPÉRER LA DIFFICULTÉ DANS L’ALLIANCE
THÉRAPEUTIQUE
Problématique relationnelles
 Comportement d’alerte
 Ne prend pas régulièrement ses médicaments
 A interrompu d’autres thérapie
 Changement fréquent de thérapeute
 Appel en cas de crise
 Ne prévient pas de son absence
 Comportements interférent sur qualité de
relation

REPÉRER LA DIFFICULTÉ DANS L’ALLIANCE
THÉRAPEUTIQUE
Difficulté interaction thérapeute patient
 Thérapie va trop vite ou trop lentement
 Taches trop difficile

UTILISATION STRATÉGIQUE DU FEED BACK
Feed- back de début de séance .
 Réaction négative par rapport à la dernière
séance .
 Permet d’identifier des pensées dysfonctionnelles.
 Feed- back fin de séance.
 Identifier les réactions du patient augmente
l’alliance thérapeutique. .
 « Que diriez vous de la séance d’aujourd’hui . »

TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ ET DÉPRESSION
Épisode dépressif précoce
 Persistance de symptôme résiduels
 Récidives fréquentes
 Reconnaitre les troubles cognitifs en rapport avec
le trouble de la personnalité
 Évaluer le style du patient
 Patient dépendant besoin de thérapeute directif

STRUCTURE DE LA SÉANCE
Accueil
 Résumé de la dernière séance
 Revue des tâches à domicile
 Agenda de travail
 Résumé de la séance
 Tâche à domicile
 Feed back
 Fin de séance

TACHES
Expliquer l’ utilité du travail entre les séances
 Énoncé clair
 Tache facile ,précise et spécifique
 Faire la tâche en séance ( technique du modeling)
 Pas de jugement , uniquement un relevé
d’information

CAUSES DES TÂCHES NON RÉALISÉES
Tâche difficile ,mal expliquée
 Ne pas travailler les tâches demandées à la
séance suivante
 Perfectionnisme du patient
 Impression d’être contrôlé

ANALYSE FONCTIONNELLE
ANALYSE FONCTIONNELLE
Explore la triade de Beck
 Liste des comportements problèmes
 Fréquence et intensité du comportement
 Choix du comportement cible
 Une analyse fonctionnelle par comportement problème
 Analyse diachronique et synchronique du comportement
problème
 Recherche de renforçateurs
 Démarche explicative et éducative

ANALYSE DU COMPORTEMENT DEPRESSIF

Facteurs précipitants: diminutions des sources de
renforcement positif ou traumatisme

Facteurs prédisposant:
faible niveau d’habileté sociale; niveau élevé
d’ exigences personnelles ou d’autocritique…

Facteurs de maintien: sympathie de l’entourage,
évitement de l’activité professionnelle…..
DIACHRONIE (SUITE )
Autres problèmes :aucun
Traitements précédents antidépresseurs IRS anxiolytiques
Maladie physiques : douleurs cervicales
DIACHRONIE
Données structurales possibles
 génétiques : père anxieux , mère malade irresponsable
 personnalité: trouble de personnalité probable
Facteurs déclencheurs initiaux invoqués
Père absent, Mère peu affectueuse , opérée d’un
méningiome, parentalisation ,naissance de la sœur jolie
et admirée
Facteurs qui ont précipités les troubles:
Départ de la sœur en Espagne,
Facteurs historiques de maintien :
Soutien excessif du père et du mari, compétition avec sa
sœur, exigences élevées .
CONTRAT THÉRAPEUTIQUE
CONTRAT THERAPEUTIQUE
Aboutissement concret d’analyse fonctionnelle
 Consensus sur rôles et objectifs du traitement
 Objectifs concrets à atteindre et les techniques à utiliser
(comportementale ,cognitives )
 Liste des objectifs
 Inscrit l’objectif principal
 Durée de la séance (30 à 45 mn)
 Nombre approximatif de séances 20
 Fixer les honoraires

TECHNIQUES
COMPORTEMENTALES
CERCLE VICIEUX DE LA
LETHARGIE
dépression
Culpabilité
Perte d’espoir
inefficacité
Faible énergie ,fatigue
Réduction de l’intérêt
Réduction des activités
Négligence des responsabilités
ROMPRE LE CERCLE DE LETHARGIE
AUGMENTATION ACTIVITES
ENERGIE
MOTIVATION
AUGMENTEE
ESPOIR
AUGMENTATION DE LA CONFIANCE
CULPABILITE DIMINUE
DEPRESSION AMELIOREE
LES TECHNIQUES COMPORTEMENTALES
En début de thérapie
 Sujet déprimé, ralenti, apragmatique, anhédonique,
aboulique.

PLANIFICATION DES ACTIVITES
Liste comportements problèmes
 Pour chaque comportement analyse fonctionnelle
 Objectifs comportementaux
 Classez objectif du plus facile au plus difficile
 Mise en place de l’activité choisie

TECHNIQUES DE L’EMPLOI DU TEMPS
Occupation par tranche horaire sur 1semaine ou
WE
 Patient peut apprécier son niveau réel d’activité
 Pour chaque activité précisez le déroulement et
niveau de plaisir associé
 Choisir activités à reprendre
 Ne pas tenir compte de fatigue et absence de
plaisir

INTERET D’ENREGISTRER LES ACTIVITES
Les patients dépressifs ont l’impression de ne plus
rien faire
 Enregistrer les activités d’une journée ou d’une
semaine permet aux patients de prendre
conscience qu’ils continuent à fonctionner mais à
bas régime
 Ils seront moins découragés /renforçateurs positifs.
 « Ligne de base » pour évaluer la guérison

EXEMPLE DE JOURNEE TYPE
6h à7h
marche
17h
Récupère enfants
7h à 8h
Réveil enfant
18h
sport
8H30
travail
19H
devoir
12h30
Récupère enfants
20h
diner
13h
déjeuner
21h à 22h
Soirée avec mari
14h
Dépose enfant
+travail
23h
Se couche
15h
travail
16h
travail
TECHNIQUE ISSUE DE LA TRIADE DE BECK
Objectif concernant soi,
 Objectif en rapport avec les autres,
 Objectif concernant le futur,

TECHNIQUE DES TROIS VOEUX
Formuler trois vœux :
« Si tout était possible quelles seraient les trois activités
que vous aimeriez reprendre rapidement? »
 Quelle forme prendrait ces objectifs s’il pouvait les
réaliser

REGLES POUR LA MISE EN PLACE DES
ACTIVITES
Choisir l’activité la plus abordable.
 Planifier dans la journée sa réalisation.
 Ne passer à une deuxième activité que lorsque la
première est réalisée.
 Définir un temps large pour la réalisation, avec une
pause entre deux activités.

SEQUENCAGE EN SOUS-ETAPES
REPETITION COGNITIVE
Création de sous étapes
Si objectif complexe divisez les tâches , doivent être
abordables
Répétition cognitive (préparation par imagerie mentale)
 Réduit le niveau d’anxiété
 Prévoit difficultés dans l’accomplissement des tâches
 Attitude expérimentale
 Repérer les PA qui empêche l’action
 Augmentation du sentiment de maitrise / plaisir
TECHNIQUE MAITRISE- PLAISIR
Le déprimé manque de motivation et juge négativement
ses activités
 Pour chaque activité, évaluez le degré de maîtrise et le
degré plaisir
 Echelle de 0 ( absent) à 5 (maximum )
 Accroît sensation de contrôle
 Différencier accomplissement / plaisir
 Ces deux composantes sont évaluées négativement par
le sujet dépressif
 Favorise restructuration cognitive (modifications des
pensées)

BUT DES TECHNIQUES
Programmation activités quotidiennes /MP :
mobiliser les ressources personnelles
 Parait simpliste
 Avantage immédiat du repos :évitement
 Inconvénients à moyen / long terme du repos
:aggravation
 Programmer activité utile ou agréable
 Difficulté croissante pour être dans le renforcement
positif
 Programmer le soir ( fin journée , se faire aider par
un membre de la famille )

ACTIVITES AGRÉABLES
Manque de plaisir dû à l’absence d’activités
agréables
 Liste d’activités agréables
 Alterner objectifs utiles et objectifs plaisants
 Apparitions d’émotions agréables

AUTRES TECHNIQUES COMPORTEMENTALES

Relaxation: indication discutée ,risque
suicidaire

Affirmation de soi

Résolution de problèmes
THERAPIE COGNITIVE
THERAPIE COGNITIVE

Première partie:
Identifiez et examinez rationnellement pensées
dépressives

Deuxième partie:
Identifiez et modifiez schémas cognitifs
IDENTIFIER LES PENSÉES
NÉGATIVES
PHASE COGNITIVE

Aborde :cognitions ,processus cognitifs pour réguler les
dysfonctionnements

Auto-observation cognitive dans la vie quotidienne

Apprendre au patient à différencier le contenu des
cognitions et des émotions

Faire la différence entre les cognitions et les pensées
réfléchies
IDENTIFICATION DES PENSEES NEGATIVES

Observez les pensées comme des hypothèses

Au moment du pic émotionnel repérez la pensée

Effectuer chaque jour le relevé d’une situation
émotionnelle agréable et désagréable en décrivant
situation, émotions, pensée automatique, comportement

Auto enregistrement des pensées =outil thérapeutique
TECHNIQUE D’IDENTIFICATION DES PENSEES

QUESTION DIRECT
Quelle est la pensée qui vous a traversé à l’esprit à ce moment-là?
IMAGERIE MENTALE
Faire revivre au patient en imagination une scène durant laquelle il
a ressenti une émotion et lui faire repérer ses pensées automatiques


JEU DE RÔLE:
S’utilise dans le cas où la situation problème inclut une relation
interpersonnelle

DÉCOUVERTE GUIDÉE .
A pour point de départ une situation concrète ,questions inductives
explorent circonstances des réactions émotionnelles (où, quand,
avec qui, ce qui s'est passé avant, pendant et après)
TECHNIQUE D’IDENTIFICATION DES PENSEES

MOMENT DE FORTE ÉMOTION.SONDE
COGNITIVE
Au moment de l’émotion rechercher PA

SIGNIFICATION DES ÉVÉNEMENTS
Qu’est ce que cela signifie pour vous

AUTO-ENREGISTREMENT DES PENSÉES
DYSFONCTIONNELLES
(tableau 3 colonnes )
TABLEAU A TROIS COLONNES
SITUATION
EMOTION(S)
PENSEES
AUTOMATIQUES
Décrire:
1. L'événement précis
Spécifier l’émotion
Evaluer l'intensité de
l'émotion.
0à8
1. Ecrire la pensée
automatique
2. Evaluez votre niveau
de
croyance dans la pensée
automatique.
0à8
Mari à table distrait
Inquiétude 4
A –t-il encore une
maîtresse? 3
DIFFICULTES

Pensées automatiques forme générale et
globale

Pensées raisonnées :forme élaborée
reflète sujet de réflexion du patient

Pensées nombreuses chez bipolaire
dépressif et mixte
 Patient
écrire
ne sait pas écrire ou n’aime pas
MODIFIER LES PENSEES
NEGATIVES
TECHNIQUE POUR MODIFIER LES PA
1.Examen de l’évidence
 Par questionnement direct
 Examen de l’évidence « pour et contre . »
 2.Recherche d’alternatives de pensée
 3.Modification de l’intensité émotionnelle
 Évaluation du niveau de conviction
 Evaluation des émotions
 4.fiches de l’auto-enregistrement despensées
tableau à 5 colonnes
 5.confrontation à la réalité des prédictions

EXAMEN DE L’ÉVIDENCE
Par questionnement direct
 Si émotion intense imagerie mentale
 Utilise questionnement ouvert et socratique
 Technique longue environ 20mn

EXAMEN DE L’ÉVIDENCE «POUR ET
CONTRE »
Plus directif et plus bref
 Recherche de 5 arguments dans le même sens
que la cognition et 5 autres dans le sens inverse
 Choisir interprétation de la situation la plus
rationnelle et pertinente
 Tirer une conclusion comportementale
 « Si cette situation se reproduit qu’est ce que je
décide de faire? »

RECHERCHE D’ALTERNATIVES DE
PENSÉES


Technique de décentration
Se réalise par questions du type:
« Qu’est ce que je pourrait penser d’autre dans la
même situation?
« Que penserait quelqu’un que je connais bien dans
la même situation? »
ALTERNATIVES DE PENSÉE SUITE
-« Si je devenais un observateur extérieur à la
situation qu’est ce que j’en penserais? »
-« Il y a 20ans dans la même situation,
qu’est ce que j’aurais-pensé? »
MODIFICATION DE L’INTENSITÉ
ÉMOTIONNELLE



1/Évaluation du niveau de conviction de la pensée
automatique
- 0 (aucune conviction)
-8 ( conviction absolue)
2/Évaluation de l’émotion de 0à 8
3/Après identification pensées alternatives, le patient
réévalue son niveau émotionnel et son niveau de
conviction des cognitions.
situation
Émotions
Pensées automatiques
Réponse rationnelle
résultat
Décrivez:
1.L’événement
précis produisant
l’émotion
déplaisante
Ou
2.Le fil d’idées ,de
pensées, de
souvenirs ou la
rêverie , etc
produisant
l’émotion
déplaisante
spécifiez:
triste, agressif(ve)
anxieux(se) etc
1.Ecrivez la pensée
automatique qui a précédé,
suivi , ou accompagné
l’émotion
2.Ecrivez la pensée
rationnelle produite
pour répondre à la
pensée automatique
1.Réévaluer votre
niveau de croyance
dans la pensée
automatique
2. Evaluer l ’intensité
de l’émotion
2. Evaluez votre niveau de
croyance dans la pensée
automatique
2.Evaluer votre niveau
de croyance dans la
pensée
0-8
0-8
Appel mari , ne
répond pas
Inquiétude
6
2.Spécifiez et évaluer
les émotions qui s ’en
suivent
0-8
0-8
Il a une maitresse
5
Il est débordé
7
PA 1/2
Inquiétude
2
LES PATIENTS EN DIFFICULTÉS

Stratégies de modeling participatif et thérapeute
propose son point de vue à chaque question en
alternance avec le patient

Entrainement entre séances

Padeski estime qu’il faut répéter 50à60fois la
décentration pour qu’elle devienne efficace et
s’automatise
DÉJOUER LES BIAIS DE
PENSÉE
IDENTIFICATION DES PROCESSUS COGNITIFS
Abstraction sélective (isoler un événement de son
contexte, focalisation excessive sur un détail)« est ce
que je ne fais attention qu’aux mauvais côtés des
choses? »
 Les événements négatifs sont davantage rappelés que
les événements positifs
 Ma fille ne m’a appelée , je ne suis plus importante pour
elle.
 Personnalisation: attribution à soi-même des
responsabilités qui ne sont pas de notre ressort « est ce
que je ne me rends pas responsable de quelque chose
qui n’était pas de mon fait? »
 Ex :mon mari est de mauvaise humeur ,c’est de ma faute .

PROCESSUS COGNITIFS (SUITE)

Inférence arbitraire:(tirer des conclusions sans
preuve).(il ne m’a pas salué ,il m’en veut)
Ex :« Est ce que cette vue des choses est la seule
possible? »
Surgénéralisation :(conclusion tirée à partir d’un
seul élément),considérer un cas singulier comme
une règle générale (tout ce que je fait n’est pas
apprécié)
 Je n’ai pas réussie mon examen , j’aurai une vie
ratée

PROCESSUS COGNITIFS(SUITE)
Style dichotomique : forme de pensées
manichéenne (succès-échec ,bon –mauvais) est
ce que je n’envisage pas la situation en des termes
opposés?
 Si ce n’est pas parfait , c’est mauvais


Maximalisation (exagération d’un événement
mineur) est ce que je ne donne pas trop
d’importance à l’événement?

Minimisation:
Dévalorisation des réussites
PROCESSUS COGNITIFS(SUITE)
Auto-injonctions volontaires
« Il faut, je dois » maintien l’insatisfaction et l’ inhibition. Les
pensées sont considérées comme des obligations ou des
devoirs.
Il faut que je travaille , je dois m’occuper de la maison….

COMMENT AGIR SUR PROCESSUS COGNITIFS
Identification en cours d’entretien par
l’utilisation du discours socratique
 Recherche de processus d’attribution
dysfonctionnelle
 Repérer le processus utilisé en excès à partir
d’exemple du carnet de thérapie
 Le bloquer en se disant:
- « je te reconnais, tu es le piège dans lequel je
tombe sans cesse en ce moment. Je ne te crois
plus et j’examine de plus près la situation. »

IDENTIFIER LES SCHEMAS
METHODE POUR IDENTIFIER LES SCHEMAS
Généralisation à partir d’exemples spécifiques
Etablir la liste des cognitions les plus fréquentes et se
poser une question du type : « quel est le point
commun à toutes ces pensées. »
 Retrouver le sens implicite dans les réactions et les
pensées face aux événements: « «qu’est ce qui fait
que j’ai eu cette réaction émotionnelle et
comportementale. »

METHODE POUR IDENTIFIER LES SCHEMAS
Mettre en évidence les thèmes récurrents sur le
carnet d’auto-enregistrement :répétition de certains
types de PA.
 Arriver à une règle générale
 Si je ne fait pas tout parfaitement je ne serai pas
aimée

Rechercher la signification d’un événement
« qu’est ce que cet événement signifie pour moi ».
Déduction logique à partir d’une situation
émotionnelle

METHODE POUR IDENTIFIER LES SCHEMAS
Récit d’un rêve émotionnel
 Relever les règles personnelles dans les autoinjonctions « je devrais , il faut… »
 Je dois être parfaite, je dois être la meilleure.
 Technique de la flèche descendante
 À utiliser avec prudence la mise en évidence du
schéma peut être source de désespoir risque de
réactivation suicidaire
-Quelle est la conséquence de cette action?
-Quel est le pire du pire ?
-Qu’est ce que cela représente pour vous?
 Quelle est la stratégie d’adaptation si le pire arrivait

METHODE POUR IDENTIFIER LES SCHEMAS
Identification des schémas par auto
questionnaire
Interprétation prudente en complément d’autres
techniques
-Le questionnaire des attitudes dysfonctionnels ou
DAS de Weismann et Beck
-Le questionnaire des schémas de Young schémas
précoces inadaptés

CONCEPTUALISATION DES
SCHÉMAS
PENTAGRAMME
EVENEMENT
EVENEMENT
p
CROYANCE
INCONDITIONNELLE
CROYANCE
CONDITIONNELLE
si
COMPORTEMENT
EMOTIONS
EMOTIONStristes
s
REGLE DE
VIE
PENSEESPA
AUTOMATIQUES
COMMENT ASSOUPLIR LES
SCHÉMAS
COMMENT ASSOUPLIR LES SCHÉMAS
REFORMULATION TOTALE DU SCHÉMA
 Il propose une nouvelle formulation du schéma
complètement différente .
REFORMULATION PARTIELLE DU SCHÉMA
 Une partie du schéma reste identique alors qu’une autre
partie est totalement réélaboré
MISE À DISTANCE DU SCHÉMA
 Le schéma cognitif reste dans sa formulation originale il
développe une distanciation par rapport à la croyance .
AUCUNE REFORMULATION
 Apprend des techniques comportementales qui servent
de camouflage au schéma
TECHNIQUE POUR ASSOUPLIR LES SCHEMAS
Évaluer les désavantages et les avantages du
schéma: technique de pondération
Chaque argument est accompagné du niveau de
conviction en pourcentage
Technique de l’évidence pour et contre le
schéma
Confrontation empathique au schéma
 Réponse aux pensées automatiques identifiées
dans la méthode de la flèche descendantee
 Épreuve de la réalité

TECHNIQUE POUR ASSOUPLIR LES
SCHEMAS



Technique de l’utilité à court terme et de l’utilité à
long terme
à rechercher dans chaque secteur de vie du patient.
la technique du continuum
0%
100%
je n’ai pas de
j’ai de la valeur
valeur
 Test d’historicité du schéma
Liste des événements qui confortent le schéma et ceux
qui le contredisent par tranches d’âge de 10ans
 l’avocat du diable
EPREUVE DE LA RÉALITÉ
pour tester les croyances
 Prévention de la réponse habituelle
 Si cela ne lui convient pas
 Noter résultats contredisant la croyance
 Expérience discutée
 Vécues en imagination et jeux de rôle
 Puis appliqué in vivo
 Désobéir à la règle et vérifier conséquences

TECHNIQUE DE PONDÉRATION
AVANTAGES DESAVANTAGES DU SCHEMA
Schéma utile à une certaine période de la vie
 Examiné l’intérêt de maintenir un tel schéma
 Tableau à 2 colonnes

Chaque argument est accompagné du niveau de
conviction du patient exprimé en pourcentage
 Le total des croyances positives et négatives est
effectuée pour chaque colonne

LA TECHNIQUE DE L’ÉVIDENCE POUR ET CONTRE
LE SCHÉMA
Faire la liste des arguments en faveur du
schémas et des éléments en sa défaveur
 Réévaluer la proportion de vérité

TECHNIQUE DU CONTINUUM
Thème principal de la croyance
 Définir terme qui reflètent représentation de luimême
 Construire un segment de droite avec deux
extrémité
 Ce segment de droite constitue un bipôle de la
valeur de soi
 Gradué de 10 en 10
 se situer sur la graduation

L’AVOCAT DU DIABLE
Thérapeute discute avec le patient en prenant
parti pour le schéma
 Patient prend parti contre le schéma
 Vérifier la modification du schéma

CONCLUSION

Patient apprend à agir et à mettre à distance les
pensées négatives dépressives pour modifier l’humeur
dépressive

En cas de récidives, de résistances:
Modifier les schémas (Beck)
Thérapie des schémas de Young
Thérapie cognitive basée sur la pleine conscience
1.
2.
3.
BIBLIOGRAPHIE
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
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
BLACBURN IM, COTTRAUX J, Thérapie cognitive de la
dépression, Paris ,Masson
FONTAINE P,FONTAINE BUFFE M ,« La dépression et la
thérapie centrée sur les schémas » ,Guide clinique de
thérapie comportementale et cognitive,2006,Paris, Retz.
MIRABEL-SARRON C,2002, La dépression comment en
sortir, Paris, Odile Jacob.
MIRABEL-SARRON C ,AURÉLIE DOCTEUR , apprendre à
soigner les dépressions avec les thérapies comportementales
et cognitives, Paris, Dunod.
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