CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 111 2ème coiilposition 1/5 ÉCOLE NATIONALE DES PONTSET CHAUSSÉES, ÉCOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DE L'AÉRONAUTIQUE ET DE L'ESPACE, DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, DES MINES DE PARIS,DES MINES DE SAINT-ETIENNE,DES MINES DE NANCY, DES TÉLÉCOMMUNICATIONSDE BRETAGNE ECOLE POLYTECHNIQUE (OPTION TA.) CONCOURS D'ADMISSION 1995 DEUXIÈMEÉPREUVE OPTION P' (Durée de l'épreuve :4 heures) L,es candidats sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page de la copie : MATHEMATIQUES II P'. L'émncé de cet& &preuve.particdiin? aux candidats de l'option Po,comporte 5 pages. Ce problème est consacré à l'étude d'un ensemble G de matrices g carrées d ' d e 2 d&fmks 1ar la relarion suivante : )Ù a et 8 sont deux réels ;a est différent d e 0 :(a,p) E I8*xI8- Les propriéte%de ces ma& sont utiIisées pour étudier deux applications : l'une, a,(@, définie dans l'espace des polynômes réels, associe à un polynôme P le polynhe Q défini par la relation : Q(x) = P(ax + p) l'autre, Y@),est une application définie dans l'espace des suites réelles. Le but de cette partie est de montrer la structure de groupe multiplicatif de G et de caractérir les morphismes de ce groupe dans le g r o ~multiplicatif i (IR *, .). Io) Démontrer que l'ensemble G est, pour le produit des matrices, un groupe noté (G, .). Io) Détenniner, pour toute matrice g qui appartient à G et dont le déterminant est différent de 1, une matrice h appartenant à G , de déterminant égal à 1, telle que la mamce h-'.g.h soit une matrice diagonale. CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 112 2i3111e composition 2/5 1-3’) Soit g une matrice qui appartient à G et dont le déterminant est égal à 1 ; démontrer que, si cette mamce est distincte de la matrice unité 12, il existe une unique mamce h diagonale appartenant à G telle que la matrice h-l.g.h soit égale à la matrice triangulaire t dont les éléments valent O ou 1 : 11 h-1.g.h = t = ) . 1-4’) Soit cp un morphisme du groupe multiplicatif (IR *, .) ; soit det l’application de G dans IR* : g-det(g). Démontrer que l’application composée u = cpodet est un morphisme du groupe (G, .) dans le groupe multiplicatif (IR*, .). 1-5’) Soit D le sous-ensemble des matrices diagonales de G. Les matrices de D seront notées : da = [ O] ,OÙ a est un réel distinct de O . 1 a. Démontrer que (D, .) est un sous-groupe de (G, .)- Démontrer qu’il est isomorphe au I groupe multiplicatif (IR*,.). Préciser un isomorphisme J de (IR*, .) sur @, .). b. Soit u un morphisme de (D, .) sur (IR*, .). Démontrer que le morphisme u s’exprime à l’aide de l’application composée cpodet OÙ cp est un morphisme du groupe multiplicatif (IR*, .) et det l’application : gHdet(g). 1-6’) Soit u un morphisme de (G, .) sur (IR*, .). a. Démontrer que la valeur prise par ce morphisme sur une matrice g de G d8 déterminant différent de 1 est égale à la valeur prise par u sur une matrice diagonale semblable à la matrice g. b. Comparer la valeur prise par ce morphisme u sur une mamce g de G de déterminant égal il 1, distincte de 12, à la valeur prise sur la matrice t, définie à la question 1-3” ;préciser u(t). En déduire la valeur u(g) pour toute matrice de déterminant égal à 1. c. Démontrer que toute matrice g de G, distincte de 12, est égale au produit d’une mamce de G dont le déterminant est égal à 1 et d’une mamce diagonale. d. Démontrer qu’il existe un morphisme cp de (IR l’application composée de cp et de det : <podet. *, .) tel que le morphisme u soit CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 113 2èine coiiipositioii 3/5 L’objet de cette partie est l’étude d’endomorphismes de l’espace vectoriel des polynômes dels R[X] définis à partir de matrices du groupe G. Étant donnée une matrice g de G, associons àtout polynôme P de R[X], le polynôme O(g)(P), défini par la relation : x ~ P ( a x + P ) Les . réels a et P sont les deux réels qui servent à dsinir la matrice g. 11-1”) Démontrer que l’application O(g) : PoO(g)(P) est un endomorphisme de R[X]. Comparer pour deux matrices g et h de G le polynôme O(g.h)(P) et le polynôme O(g)(<D(h)(P)). Démontrer que l’application g o @ @ ) est un morphisme injectif du groupe (G, .) dans le groupe linéaire de l’espace vectoriel R[xJ. II-2”)Soit n un entier supérieur ou égal à 1. Démontrer que le sous-espace vectoriel Rn[X] des polynômes de degré inférieur ou égal à a. n, est stable par O(g).Soit On(@ la restriction de O(g)à Rn[X]. b. Soit Mn(g) la matrice associée à l’application linéaire On(@ dans la base canonique de IBn[X]. Donner l’expression de l’élément mp,q de cette matrice en numérotant les lignes et les colonnes de O à n. Préciser ses valeurs propres. Quelle est la matrice Mn(g), lorsque g est une matrice diagonale ? C. Démontrer, en utilisant les résultats des questions 1-2”et 11-1”’ que si le déterminant de la matrice g est différent de 1, l’application linéaire O&) est diagonalisable. Déterminer la matrice de passage de la base canonique de Rn[X] à une base de vecteurs propres ; en déduire une base de vecteurs propres. d. La matrice g est supposée avoir un dCterminant égala 1 et être différente de la matrice 12. Déterminer le ou les vecteurs propres de l’application On(@. Soit k un entier compris entre 1 et n ; soit Q( le polynôme On(g)(Xk)-Xk. Déterminer le sous-espace vectoriel engendré par ces polynômes. Démontrer l’existence d’une suite de polynômes Po, Pl, ..., Pn de l’espace Rn[X] qui vérifient les relations : Po = 1 ; pour tout entier k, 1 Ik In, On(g)(Pk) = Pk + Pk-1 et pk(0) = o. Préciser le degré et le coefficient du terme dominant de Pk. Démontrer que cette suite de polynômes est une base de l’espace vectoriel R,[X]. Quelle est la matrice associée à l’application an@) dans cette base ? CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 114 2èi11e coiilposition 4/5 Troisièm partie. Soit Y' l'ensemble des suites réelles : Y' = { A I A = (anhe N ,an E IR 1. Il est admis que est un espace vectoriel réel. Étant donnée une matrice g de G, associons à toute suite A = (an),,Ew, de l'espace Y la suite Y(g)(A) = (b&e M , définie par les relations : n bo = ag ; pour tout entier n ,n 2 1 , bn = C C,ParP Pn-P a,. P=o Les réels a et P sont les deux réels qui définissent la matrice g. L'objectif final est d'étudier, pour une suite A donnée, la convergence de la série entière définie partir de la suite "(@(A). 111-1') Démontrer que l'application Y (g) : A H Y(g>(A) est un endomorphisme de l'espace vectoriel Y'. III-2') Désignons par An et Bn les matrices colonnes d'Cléments ap ,Or@ ,et b, ,Oqm~ An = [;]; ..-(il Exprimer la matrice M telle que la relation : Bn = M.An ait lieu, en fonction de la matrice Mn(g). Démontrer, pour deux matrices g et h quelconques de G, la relation : Y(g.h) = Y(h)o'€'(g) . En déduire que les applications Y(g), lorsque g varie dans G, sont des automorphismes de l'espace vectoriel Y'. Ill-3') Exemples : Déterminer la suite Y(da)(A) lorsque la mamce da de G est diagonale et la suite A est a. quelconque dans Y'. b. La matrice g étant donnée dans G ; dCterminer la suite B = Y(g)(A) lorsque la suite A est la suite géométrique an = rn , ne N ; r est un réel donné différent de O. DCterminer les rayons de convergence des séries entières de termes généraux : an xn ,ne N et bn xn ,ne N ; calculer leurs sommes : O0 00 S(X)= C anx" n=O ; T(x)= C bnxn . n=O Déterminer de même l'image D = Y(g)(C) = (&)ne N, de la suite arithmCtique C de terme général C n = n, ne N. Déteminer les rayons de convergence des séries entières de termes généraux Cn xn et dn xn, ne €4, et les sommes de ces deux séries. CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 115 2 ème coiil p osi t i o 11 5 / 5 : III-40)Dans cette question g est une matrice de G telle que les rr5cls a et p v&ifient les a > o , p 20. a. Démontrer qu'il existe deux matrices t+ et & appartenant B G dont le produit cp.& est 6g.d il g : g = cp.&, telles que : b. c, la matrice & est une matrice diagonale de G. Soit cp la mamce définie ci-dessus ; p un réel tel que : O c p I1; démontrer que, si A est une suite convergente de limite 4, la suite B = Y(cp)(A)est convergente et a même limite. Déduire des résultats précédents que, si la suite A est une suite convergente de limite 4le terme général bn , nE M, de la suite B = Y(g)(A) peut s'écnre : bll=cnm, où Cn , nE W, est le terme g 6 n M d'une suite convergente de limite R et r un réel. Le but des deux dernières questions est de d6muntrer que, si la série ent2x-e de texme g h h l a,,xn ,nE W, a un rayon de comrergtncx striFtement positif, la série e n t i h de terme g&uW hx*, REN, OÙ la suite B = (bn)nc p~ est la suite \fi(g)(A), a, elle aussi, un rayon de convergence s e ment positif, UI-5') Soient A = (ankc w une suite de Y', g une matrice de G et xo un réel strictement positif. Désignons par U la suite de terme général U n = ~ ( x o ) " ,nE W. Soit B la suite image par l'application Y(g) de la Suite A :B= ¶!(@(A) = (b&E w . a b. c. Démontrer qu'il existe un réel a tel que la suite U soit l'image par l'application Y(Q de la suite A : U = Y ( a ( A ) . Démontrer qu'il existe une matrice h de G telle que la suite B soit l'image par l'application Y(h) de la suite U. Supposons que les réels a et p de la mamce g vérifient les inégalités : a > O, p 1 O et que la suite U tende vers O. Soit x un réel strictement positif ; donner une condition suffisante sur x pour que la suite de terme général b,xn, nc W, tende vers O. 11-6') Soit g une matrice quelconque de G ;dauire des résultats précédents que, si la s6rie e n t i h de terme général anxn , ntz Rt, a un rayon de convergence RA strictement positif, la &rie entière de terme général b x n ,n e W, où la suite B = (b,)nE w est la suite Y(g)(A), a, elle aussi, un rayon de convergence RB strictement positif ; donner un minorant du rayon de convergence RB.