On peut alors passer aux coefficients :
(M−1)i j =B′(bi)−1A(bi)1
bi−aj
A′(aj)−1B(aj)
=k(bi−ak)·k(aj−bk)
k̸=i(bi−bk)·(bi−aj)·k̸= j(aj−ak)
On va distinguer i=jet i̸= j. D’abord le cas i̸= j:
(M−1)i j =(bi−aj)(bi−ai)k̸=i,j(bi−ak)·(aj−bi)(aj−bj)k̸=i,j(aj−bk)
(bi−bj)k̸=i,j(bi−bk)·(bi−aj)·(aj−ai)k̸=i,j(aj−ak)
=(aj−bi)(bi−ai)(aj−bj)
(bi−bj)(aj−ai)
k̸=i,j
(bi−ak)(aj−bk)
(bi−bk)(aj−ak)
Je rappelle la notion de birapport :
[α,β,γ,δ]=(α−γ)
(α−δ)(β−γ)
(β−δ)
Ainsi :
(M−1)i j =(aj−bi)[bi,aj,ai,bj]
k̸=i,j
[bi,aj,ak,bk]
Maintenant pour i=j:
(M−1)ii =k(bi−ak)·k(ai−bk)
k̸=i(bi−bk)·(bi−ai)·k̸=i(ai−ak)
=(ai−bi)
k̸=i
[bi,ai,ak,bk]
Bon faudra relire, il était peut-être plus simple de laisser la formule sous la forme quasi-
initiale :
(M−1)i j =B′(bi)−1A(bi)1
bi−aj
A′(aj)−1B(aj)=(aj−bi)Aj(bi)Bi(aj)
avec les polynômes interpolateurs de Lagrange.
Et puis, bien sûr il y a une approche complètement différente, que certains jugeront plus
simple, qui est de passer par la co-matrice. En effet les coefficients de celles-ci sont eux-
mêmes des déterminants du type Cauchy donc on peut calculer la co-matrice et en obtenir
l’inverse.
Faisons-le avec N=(1/(ai+bj)). Ah zut il ne reste pas beaucoup de place, bon, non, je ne
fais pas (1/(ai+bj))−1par la co-matrice, je laisse en exercice...
Par contre je profite de la place pour expliquer un lien de la fiche précédente avec les matrices
de Vandermonde. Si l’on note W=(1, X,...,Xn−1), alors M(A:W) est la matrice de Vandermonde
V(a1,...,an). Donc le quotient detV(ai)/detV(bj) est det M(A:B) que nous avions évalué en utili-
sant la base intermédiaire Ccomme valant j>i(aj−ai)/j>i(bj−bi). Ce qui montre que detV(ai)=
c(n)j>i(aj−ai) avec une constante c(n). On peut montrer c(n)=1 par récurrence (en considérant
l’expression comme un polynôme en anpar exemple). Ce qui au final nous ramène aux approches
usuelles plus directes, donc disons qu’on fait ici juste une vérification de cohérence.
Avec comme bonus l’inverse de la matrice de Vandermonde! En effet V(a1,...,an)−1=M(A:
W)−1=M(W:A), autrement dit la matrice dont la jecolonne est formée par les coefficients du je
polynôme interpolateur de Lagrange Aj. . . joli, non ?
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