Jean de La Fontaine et les Fables Qui est La Fontaine ? • Il a vécu de 1621 à 1695 (siècle de Louis XIV). • Fils de bourgeois de province, couvert de dettes après une jeunesse dissipée. • Il vit à l’écart, loin de la cours de Louis XIV (indépendance, libre penseur). Les Fables • Genre qui tient à la fois au poème, au conte et à la comédie. • En personnifiant les animaux, La Fontaine fait le portrait de la société du XVIIe siècle (questionner la morale de cette société). • Vision pessimiste des rapports entre puissants et démunis, les premiers profitant de leur force pour manger les seconds. • La fable transmet toujours un enseignement (une morale). Rappel : composantes d’un texte Composante thématique (ce que dit le texte) • Il faut identifier les thèmes du texte et les classer : – Thème principal (ce dont parle le texte) – Thèmes secondaires (ce qui est dit du thème principal) Éventuellement, les thèmes vont servir à formuler les idées de l’analyse littéraire. Composante formelle (comment c’est dit) • Les procédés d’écriture – Termes mélioratifs et péjoratifs – Types de phrase – Champ lexical – Figures de style L’étude des champs lexicaux peut souvent aider à trouver les thèmes d’un texte. Les effets de sens Une fois qu’on sait de quoi parle un texte (ses thèmes), il est important de définir les effets de sens des procédés formels pour comprendre en profondeur le propos. Lisons ensemble la fable « Le Lièvre et les Grenouilles » « Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait » Métaphore Effet de sens — La métaphore du verbe « plonger » transforme l’ennui en un trou, un abîme, où le Lièvre s’enfonce. Cela montre l’importance de la souffrance qu’il éprouve et qui l’atterre. « Jamais un pur plaisir; toujours assauts divers » Antithèse Effet de sens — L’antithèse formée par les adverbes « jamais » et « toujours » fait ressortir les conditions de vie difficiles du Lièvre. Privé de joie, son existence se déroule sous une constante menace, comme l’indique les « assauts » dont il est victime. « Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre. » Gradation Effet de sens — La gradation descendante illustre combien le Lièvre est habité par la crainte et comment la moindre petite chose qui survient provoque chez lui un important malaise. Autrement dit, le Lièvre vit dans une constante insécurité. « Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ; Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes. » Anaphore / parallélisme Effet de sens — L’anaphore et le parallélisme font ressortir la précipitation des Grenouilles à se réfugier au fond de l’étang. Les verbes à l’infinitif, « sauter » et « rentrer », mettent l’accent sur les actions qui ont pour but la fuite et la recherche de protection. « je mets l’alarme au camp ! » Métaphore Effet de sens — La métaphore du camp représente le monde comme un champ de bataille, un lieu où l’ennemi est toujours proche. Elle permet ainsi de comprendre que le Lièvre considère que son existence se déroule sous la menace constante d’un conflit. Vivre consiste ainsi à se tenir sur le qui-vive. Champs lexicaux La peur : crainte, peureux, peur, douteux, inquiet, s’enfuir, effraie, tremblent, poltron. La souffrance morale : ennui, triste, malheureux, fièvre, mélancolique. La guerre : assauts, guet, signal, alarme, camp, vaillance, foudre de guerre. Consignes 1- Lisez la fable « Le Lion et le Moucheron » 2- Identifier les thèmes de la fable. Dressez une courte liste et dressez les champs lexicaux. 3- Identifier 5 procédés d’écriture et décrivez leur effet de sens.