IDÉE DIRECTRICE : Dans la fable « Le Lièvre et les Grenouilles », Jean de La Fontaine rend compte des conditions de vie difficiles des gens
qui sont habités par la peur.
Idée principale 1 :
La peur provoque une importante souffrance morale chez celui qui, comme le Lièvre de la fable, la subit au quotidien.
Le Lièvre est présenté comme un être
entièrement absorbé par son mal.
« Dans un profond ennui ce Lièvre se
plongeait » (v. 3)
La métaphore du verbe « plonger »
transforme l’ennui en un trou, un abîme, où
l’animal s’enfonce. Cela montre la
profondeur de la souffrance qu’il éprouve et
qui le menace.
Troublé par la peur, le Lièvre ne connaît
jamais de bonheur entier.
« Jamais un plaisir pur ; toujours assauts
divers » (v. 9)
L’antithèse formée par les adverbes
« jamais » et « toujours » fait ressortir les
conditions de vie difficiles du Lièvre. Privé
de joie, son existence se déroule sous une
constante menace, comme l’indique les
« assauts » dont il est victime.
Le Lièvre est un être fragile pour qui le
moindre incident menace sa santé.
« Un souffle, une ombre, un rien, tout lui
donnait la fièvre. » (v. 18)
La gradation dans ce vers montre bien que
le Lièvre est effrayé par des choses qui ne
représentent aucun danger : un « souffle »,
une « ombre », un « rien ». Ces réalités
immatérielles le rendent pourtant malade,
comme le dénote le mot « fièvre ». Au fond,
on peut dire que la peur du Lièvre est
littéralement maladive.
Identification, description (si nécessaire) et analyse de l’effet de sens des procédés d’écriture contenus dans les citations.