1
2
Matinée d’information
Les cancers du sein
Vendredi 5 octobre 2012
Passage 44
Boulevard du Jardin Botanique 44 1000 Bruxelles
Cette matinée d’information est organisée par la
en étroite collaboration avec Avec le soutien de
Avec la participation de
3
Sommaire
Le Cancer Inflammatoire du Sein, CIS, vous connaissez ?
Monique Vanmollekot
p 3
Que signifie être à « risque » ou à « très haut risque » de
cancer du sein ?
Dr Fabienne Liebens, Clinique du Sein et Centre de Prévention Isala
CHU Saint Pierre, Bruxelles - Vice Présidente Europa Donna Belgium
p 19
Signature génomique et cancer du sein :
Qu’est-ce que cela change aujourd’hui dans le traitement des
femmes ?
Dr Pino Cusumano, Chirurgie sénologique CHU & CHC Liège
Les Cliniques du sein
Dr Birgit Carly, Présidente Europa Donna Belgium
p 26
p 30
Progrès dans la prise en charge des métastases osseuses
Professeur Jean-Jacques Body, Service de Médecine
CHU Brugmann, Université Libre de Bruxelles
p 32
Médecine intégrative et cancer du sein
Dr. Ingrid Theunissen, Women’s Clinic – CHIREC
p 39
« J’ai terminé mes traitements : et maintenant que faire ? »
Suzie Winston et Aude Gilquin, Infirmières de coordination en Oncologie
Cliniques universitaires Saint Luc, Centre du Cancer, Clinique du sein
p 42
4
Le Cancer Inflammatoire du Sein, CIS, vous connaissez ?
Monique Vanmollekot
Témoignage
Le 2 novembre 2011, je basculais dans un autre monde.
Nous étions fin octobre 2011, une petite tâche à peine rose sur le bas du sein. Bizarre…
voilà que les démangeaisons que j’avais sur le côté droit du corps (suite à une piqure de
tique) disparaissent grâce aux antibiotiques mais se déplacent vers le sein …. Pas de
boules, ça doit être la baleine du soutien ! Nous passions une semaine de vacances
chez des amis dans les Pyrénées Orientales. Soleil, repos étaient nos leitmotivs. Cette
roseur persiste et je ressens une légère tension sous le bras droit. Le sein a gonflé, au
moins 2 bonnets de soutien, il démange et est chaud. C’en est trop. Dès notre retour je
consulte notre généraliste.
Le 26 octobre, je suis reçue à la clinique du sein : échographie, mammographie. Le
médecin ne voit rien, à peine 2 ganglions gonflés et me dit : « Ne vous tracassez pas, il y
a 99,9 % de chances que vous n’ayez qu’une mastite. Mais je prends une biopsie de la
peau et une ponction, juste pour m’assurer de ne pas passer à côté d’un cancer rare, le
cis. Prochain rdv le 2 novembre. Je vous donnerai les résultats et nous déciderons
ensemble si vous devez passer une IRM ». Ma fille et mon mari se proposent de
m’accompagne. Inutile, ce n’est probablement rien.
J’arrive à 8h40, stressée par des déviations suite à des travaux sur les routes. Je
m’installe dans la salle d’attente de la clinique du sein, suis effarée du nombre de dames
présentes, et j’espère être appelée rapidement car j’ai promis à ma fille de
l’accompagner chez Ikea.
Vers 9h, l’infirmière me demande de me rentre à l’IRM, le médecin viendra m’y voir.
Mauvais pressentiment... Un autre médecin me reçoit, une femme d’une quarantaine,
5
douce. Elle va me faire l’examen et s’enquérir des résultats des biopsies et ponctions.
IRM, je m’accroche, il faut tenir 15 minutes parait-il .Dès la fin de l’examen, une dame
en blouse blanche vient me chercher pour me conduire dans une petite salle et y boire
un café, me déclare- t-elle. Elle se présente : bonjour je suis Béatrice, la psychologue !
C’est certain, je suis cuite !
Ma vie a basculé. Le médecin nous rejoint dans ce petit salon : « Madame, les nouvelles
ne sont pas bonnes. Vous avez un cancer de sein inflammatoire, grade 2/3, de min 2cm,
les ganglions sont touchés. …. C’est un cancer guérissable, il faut y croire ajoute-t-elle.
L’urgence est de vérifier si d’autres organes sont touchés.
Laissez-moi appeler mon mari qui travaille. Il est effondré. Et ma fille ! Celle-ci décide de
me rejoindre immédiatement. Quelle est ma chance d’en survivre ? Pas de réponse si
ce n’est : « On en sort ! ». Je dois rencontrer l’oncologue lundi prochain. Le 2 novembre
2011.
Ma fille et moi sortons de la clinique, ma princesse est prise de nausées, de frissons,
devient pâle comme un linge. Je la charrie : elle me vole la vedette. Je la redépose chez
elle. Comme un zombie, j’ai repris ma voiture et je m’enfuis au shopping : voir des
gens, acheter de la déco de Noël. Comment et quand informer mes fils ? Et là, je réalise
que j’ai choppé un cancer et le plus mauvais. Je hurle dans le parking à m’en éclater les
cordes vocales.
Le 2 novembre, mon mari et moi rencontrons l’oncologue, le Dr Duck. Les nouvelles? Les
très mauvaises : grosseur à l’IRM 5 cm, grade 2 à 3, stade III à IV , 2 ganglions touchés
sur une vingtaine ; il paraît que je dois considérer comme bonne nouvelle que je suis
réceptive aux œstrogènes et progestérone (j’aurai droit à une hormonothérapie. Et
autre bonne nouvelle : un seul sein de touché, rien aux os, ni au foie, ni aux poumons
(waouh je m’éclate, quelle chance !). Chance de survie : 50 %. Cancer régional, pas
encore de métastases. Chimio lourde (8 séances, perte de cheveux, ongles cassés,
immunité faible, nausées, constipation, grande fatigue, prise de poids, perte de
concentration, dépression, douleurs musculaires et articulaires). Puis ablation du sein,
puis radiothérapie (brûlures) et hormonothérapie. Haut risque de récidive.
1 / 57 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !