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GRIO
Coordonné par T. Thomas
(Saint-Étienne)
w w w. gr i o. or g
ments non spécifiques (antalgiques, corticoïdes
en cas de complication neurosensorielle) et
spécifiques (bisphosphonates, calcium, vitamine D, phosphore en cas de fuite tubulaire) ;
➤➤ le dépistage précoce de complications ou
d’associations : torsion de kyste ovarien, baisse
d’acuité visuelle, diplopie, troubles fonctionnels
ORL, recrudescence douloureuse squelettique
faisant suspecter une fracture ou une dégénérescence sarcomateuse, signes d’hyperthyroïdie
ou d’acromégalie ;
➤➤ l’évaluation du mode de vie et de l’état psychologique du patient et de son entourage, et
du soutien psychologique qui leur est adapté ;
➤➤ l’information sur l’existence d’une association de patients ;
➤➤ la participation à la coordination de la prise
en charge et du suivi en lien avec un centre de
référence ou de compétence.
Comment traiter
la dysplasie osseuse ?
Compte tenu du niveau de preuve d’efficacité des bisphosphonates, leur utilisation
est recommandée devant toute douleur
osseuse en rapport avec une lésion de dysplasie fibreuse non compliquée résistant aux
traitements symptomatiques habituels. En
l’absence de douleur osseuse, les bisphosphonates peuvent être prescrits en cas de lésions
fragilisantes à risque de fracture, sans indication chirurgicale, et associées à une élévation
des marqueurs du remodelage osseux. En première intention, les experts recommandent
d’utiliser le pamidronate intraveineux avec
lequel l’essentiel des données ont été obtenues : chez l’adulte, 180 mg répartis sur 2 ou
3 jours tous les 6 mois ; chez l’enfant, 1 mg/
kg/j pendant 3 jours tous les 6 mois.
Tout traitement par bisphosphonate doit être
associé à une évaluation préalable de l’état buccodentaire pour la prévention de l’ostéo­nécrose
de la mâchoire, à la mise en place d’une contraception chez les femmes en âge de procréer,
à une évaluation et une éventuelle correction
d’une insuffisance ou d’une carence en calcium
et en vitamine D. La correction d’une éventuelle fuite tubulaire de phosphate doit être
envisagée. ■
HOMMAGE
Hommage au Pr Albert Netter
C’
est avec une profonde tristesse
que nous avons appris la disparition de notre maître Albert
Netter. Il a été incontestablement, en France,
le fondateur et l’animateur infatigable, tout
au long de sa vie, de la gynécologie médicale
et, plus particulièrement, de la gynécologie
endocrinienne.
D’un esprit extrêmement cultivé, toujours
à la recherche des derniers travaux et des
réussites dans son domaine, il abordait
toujours les problèmes avec finesse et intuition, volontiers de façon latérale et non de
front, pour mieux les pénétrer ensuite.
Successivement chef de service à l’hôpital
Lariboisière, à l’hôpital Necker et, enfin,
accueilli à l’Hôtel-Dieu par le Pr René Musset
avec lequel il avait tissé des liens étroits, tant
sur les plans scientifique que personnel, il a
dominé, bien au-delà de sa retraite, toute
la gynécologie.
Fondateur et président de nombreuses
sociétés savantes, lecteur insatiable de la
littérature médicale, il savait reconnaître
toute découverte ou innovation, non seulement en gynécologie endocrinienne, mais
aussi en médecine interne. C’est ce qui lui
permettra d’organiser ses remarquables
Journées de Gynécologie, dont sont sorties
les Actualités Gynécologiques – tant appréciées – en faisant appel à des Orateurs hors
du commun.
Ses publications ont été si abondantes qu’on
ne saurait les énumérer. Il s’est intéressé et
consacré aussi bien aux troubles des règles,
aux aménorrhées, aux anomalies et ambiguïtés sexuelles, à la stérilité, notamment
d’origine endocrinienne, au syndrome des
ovaires polykystiques, à la contraception, à la
ménopause, à la cancérologie gynécologique
et mammaire.
Les réunions du mardi soir, avec le Pr Musset,
entouré de toute son école et de ses amis,
créaient des moments de discussions inoubliables.
Secondé par sa femme, Alice NetterLambert, elle-même gynécologue de grande
qualité, ils avaient formé un couple incomparable.
Il laisse en deuil de nombreux élèves, qui
lui doivent beaucoup dans leur formation
et leur culture gynécologique.
Grand humaniste, son accueil était chaleureux avec ceux qu’il appréciait, avec des
rapports simples, étroits et affectueux dans
l’intimité. Son équipe lui était très proche.
Nous sommes fiers d’en avoir fait partie. Les
contacts et entretiens étaient très enrichissants. C’est l’un des derniers grands patrons
qui vient de nous quitter.
Jean Belaïsch, André Gorins, Jacqueline Kahn-Nathan,
Henri Rozenbaum, Claudine Sraer-Soussen...
32 | La Lettre du Gynécologue • no 374 septembre 2012 LG 2012-09.indd 32
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