lithiase urinaire

publicité
LITHIASE URINAIRE
Maladies et grands syndromes
Question n° 259
Dr VORDOS – Dr DE LA TAILLE
SERVICE D’UROLOGIE
DEFINITION ET EPIDEMIOLOGIE
• La lithiase urinaire se définit par la
présence d’un ou de plusieurs calculs
dans les voies excrétrices urinaires, du
calice à l’urètre.
• En France, elle touche près de 2 millions
de personnes: la prévalence est de 3%.
Elle touche 2 hommes pour une femme.
Elle se révèle le plus souvent entre 30 et
60 ans.
CLASSIFICATION DES LITHIASES
1) Les calculs minéraux
-les calculs d’oxalate de calcium
-les calculs de phosphate de calcium
-les calculs ammoniaco-magnésien
2) Les calculs organiques
-les calculs d’acide urique
-les calculs de cystine
-les calculs de xanthine
3) Les calculs d’origine médicamenteuse
-les cristaux d’indinavir et de sulfadiazine
Remarques:
• Les calculs calciques (oxalate ou phosphate de
calcium) représentent 75% des lithiases.
• Les calculs phospho-ammoniaco-magnésien
représentent 15% des lithiases;
• Les calculs d’acide urique représentent 8% des
lithiases.
 On distingue donc deux grandes classes de
lithiases: les lithiases calciques et les lithiases
non calciques. De plus, Parmis les lithiases
calciques, on distingue: les lithiases primitives
ou idiopathiques, des lithiases secondaires à
une maladie identifiable.
PHYSIOPATHOLOGIE
Facteurs favorisants
1°) CC URINAIRE ELEVEE DE
CRISTALLOIDES
A) PAR DIURESE INSUFFISANTE
Ex: diminution des boissons, augmentation de l’élimination
extra-rénale (transpiration)…
Cette baisse de diurèse entraîne une
Augmentation des cc urinaires en sels minéraux:
ceux-ci peuvent dépasser leur seuil de solubilité.
B) PAR EXCRETION ACCRUE DES
CONSTITUANTS DES CALCULS
Du fait d’un apport exogène excessif, d’une
production endogène excessive ou d’une
élimination rénale excessive.
On distingue:
Les hypercalciuries avec hypercalcémie
(car augmentation de la qqté de calcium filtré par les glomérules)
Les hypercalciuries sans hypercalcémies
(car diminution de la réabsorption tubulaire normale du calcium filtré)
L’hyperoxalurie
(car augmentation de l’absorption intestinale d’oxalate, i.e. apport
alimentaire en oxalate > 5g/j ou maladie de l’iléon terminale: Crohn,
résection terminale….
L’hyperoxalurie peut être aussi due à une oxalose: l’hyperoxalurie
Primitive, maladie génétique rare autosomique récessive)
L’hyperuraturie: excrétion d’acide urique sup. à 800
mg chez l’homme et sup. à 750 mg chez la femme
par jour
( hyperuraturie avec hyperuricémie: par apport exogène excessif, i.e.
régime riche en purines: viandes, abats… ou par production endogène
exessive: goutte primitive, synd. De Lesh-Nyhan, synd.
Myeloprolifératif, chimiothérapie antinéoplasique.
hyperuraturie sans hyperuricémmie, par élimination rénale excessive,
I.e. diuétiques thiazidiques, salicyclates et autres uricosuriques.)
La xanthinurie (défaut de xanthine oxydase)
La Cystinurie
(maladies héréditaires récessives, rares, résultant de l’incapacité par le
rein de réabsorber certains acides aminés normalement présents ds
les urines)
2°) DEFICIT EN FACTEURS INHIBITEURS
DE LA CRISTALLISATION
La citraturie < 1 mmol/L
La magnésurie < 1,5 mmol/l
+ OU – UN DEFICIT EN FACTEURS
INHIBANTS L’AGREGATION
(protéïne néphro-calcine et protéïne de
Tamm-Horsfall)
3°) LES ANOMALIES DU PH
Le PH normal des urines est aux alentours de 5,8.
Un PH acide favorise la formation des lithiases uriques.
4°) LES ANOMALIES ANATOMIQUES
Certaines anomalies anatomiques favorisent la
stase des urines et donc la formation de calculs.
(ex.:Maladie de Cachi Ricci, malformation de la jonction pyelo-urétérale…)
5°) L’INFECTION URINAIRE
Certains germes possèdent une enzyme: l’uréase
qui dégrade l’urée en une matrice protéique sur
laquelle précipitent les sels minéraux pour former
des calculs phospho-ammoniaco-magnésiens.
Ex.:
protéus mirabilis, pseudomonas, staphylococcus.
!!!!!!! E. Coli ne possède pas d’uréase !!!!!!!
6°) CAS PARTICULIERS
A) CALCULS SUR CORPS ETRANGERS
(Ex.: morceau de ballonet de sonde vésical, fils de suture,
endoprothèse urétérale, œufs de S. Haematobium)
B) POLYKYSTOSE RENALE
7°) CALCUL IDIOPATHIQUE
(Les lithiases calciques représentent 80-85% des lithiases
urinaires et sont idiopathiques ds plus de 80 % des cas, i.e.
qu’aucune cause n’est décelée et que les calculs récidives après
traitement)
DIAGNOSTIC
1. INTERROGATOIRE
Insister sur:
• Antécédents personnels:
•Antécédents familiaux:
Autres crises de colique néphrétique
Maladie lithiasique familiale,
Terrain goutteux
Maladie urique, cystinique
Notion d’immobilisation prolongée
Habitudes alimentaires (régimes riches en
protéines, purines, sel, sucre raffiné, calcium)
Maladie avec ostéolyse
Traitement cytolytique ou par anti-protéase
Abus de thérapie à base de calcium
Vitamines D, Diurétiques
2. EXAMEN CLINIQUE
SIGNES FONCTIONNELS
LA DOULEUR+++++
localisée au rein: la douleur rénale est une douleur
sourde
plutôt permanente
lombaire
avec souvent une irradiation antérieure,vers l’ombilic
localisée à l’uretère: la douleur urétérale est une douleur
violente
spasmodique
lombaire
avec une irradiation vers les organes génitaux
externes
Remarque:
La douleur urétérale = crise de colique néphrétique (QUESTION n°14)
Celle-ci résulte d’une mise en tension du bassinet et de la partie
supérieure de l’uretère. Cette douleur peut-être associée à des signes
d’irritation vésicale: pollakiurie, impériosités, traduisant un calcul bloqué
ds les derniers centimètres de l’uretère et à des vomissements.
Les patients sont très agités, anxieux, incapables de trouver une
Position qui les soulage. Colique néphrétique = patient phrénétique.
La douleur est parfois trompeuse:
Il peut s’agir de lombalgies chroniques, de douleur modérée voire
Inexistante (en cas d’obstruction et de dilatation progressive des voies
excrétrices urinaires), de douleurs associées à des signes digestifs, de
douleurs dont le siège ou leurs irradiations orientent vers une autre
pathologie.
MALGRE TOUT, LA DOULEUR LITHIASIQUE A TJS DES
CARACTERES PARTICULIERS:
• Exacerbation lors de la prise de boissons
• Irradiation descendante et associations à des signes urinaires
L’HEMATURIE
Elle résulte des blessures de l’urothélium au contact du calcul.
Elle peut être:
• Microscopique+++++: quasiment constante, facile à déceler par
la bandelette réactive++
• Macroscopique: plus rare et imposant toujours la reherche d’une
autre cause++
 La recherche d’une hématurie à la bandelette est un élément
d’orientation important devant une douleur abdomino-pelvienne
atypique.
 L’hématurie microscopique est une circonstance de découverte
fréquente de lithiase urinaire en médecine du travail.
SIGNES FONCTIONNELS URINAIRES TEMOIGNANT
D’UNE INFECTION
Pollakiurie, brûlures mictionnelles
L’infection urinaire et la lithiase sont souvent associées.
ABSENCE DE SIGNE FONCTIONNEL: LITHIASE
ASYMPTOMATIQUE
Une lithiase asymptomatique (souvent calicielle) peut être découverte
sur un ASP ou une échographie réalisés pour une autre cause.
AUTRE MOTIFS DE REVELATION RARE
• L’insuffisance rénale (aigüe ou chronique)
• L’anurie lithiasique
SIGNES GENERAUX:
TEMPERATURE (infection?)
pouls
tension arterielle
SIGNES PHYSIQUES:
Inspection: Rien de spécifique
Palpation: 1.Examen des fosses lombaires avec
recherche d’un gros rein
2.L’abdomen est souvent souple, parfois il est
le siège d’un météorisme ou d’une défense
localisée.
Percussion: Rien de spécifique
Auscultation: Rien de spécifique
T.R.: Rien de spécifique
T.V.: Chez la femme, le toucher vaginal peut révéler un
calcul du méat urétéral
Remarque:
En dehors de la crise de colique néphrétique, l’examen physique d’un
patient porteur d’un calcul est en règle générale très peu contributif.
3. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
L’MAGERIE
A.L’ASP: réalisée de face en décubitus,cet examen est primordial
car 90% des calculs sont radio-opaques.
Les calculs d’oxalate de calcium st radio-opaques
Les calculs de phosphate de calcium st radio-opaques
Les calculs de phosphate ammoniaco-magnésiens st radio-opaques
Rq: Le caractère coralliforme d’un calcul phospho-ammoniacomagnésien oriente vers une lithiase infectieuse.
Les calculs d’acide urique st radio-transparents
Les calculs de cystine st radio-opaques et les calculs de xanthine st
Radio-transparents.
L’ASP peut-être normal, ne montrant pas le calcul s’il est radio
transparent, ou s’il est radio-opaque mais de petite taille ou encore
projeté devant une structure osseuse de mêle tonalité.
Il peut être difficile de faire la différence avec une calcification non
urologique près du trajet de la voie excrétrice.
B. L’ECHOGRAPHIE RENALE ET VESICALE (VESSIE
PLEINE):
Elle détecte les calculs rénaux dont le diamètre est sup. à 0,5
cm, les calculs urétéraux ne sont visibles que s’ils
s’accompagnent d’une dilatation importante de l’uretère sus
jacent. Elle détecte aussi les calculs paravésicaux, calculs
enclavés ds le méat urétéral
L’écho-doppler confirme ou non l’existence d’une obstruction de la voie
excrétrice par la présence ou non d’un jet urétéral ds la vessie.
Les calculs apparaissent comme des zones très échogènes suivies
d’un cône d’ombre postérieur.
Elle précise l’état de dilatation des cavités rénales et l’état du
parenchyme rénal.
Elle permet parfois de différencier une tumeur urothéliale d’un calcul
radio-transparent.
C. L’UROGRAPHIE INTRA-VEINEUSE (UIV):
Cet examen fait apparaître avec précision la morphologie de la
Voie excrétrice et la localisation du calcul ou tout autre élément
guidant le choix thérapeutique.
Conditions d’examen:
Connaître au préalable: la fonction rénale, la glycémie, l’état
d’hydratation du patient, terrain allergique (IODE), grossesse
débutante.
On fait d’abord une radiographie de l’ensemble de l’appareil urinaire
puis on injecte du produit de contraste. Les clichés après injection sont
réalisés selon une périodicité qui dépend des anomalies constatées. Il
est parfois nécessaire de réaliser des clichés tardifs en cas d’obstacles
franc sur la voie excrétrice.
Sur l’UIV, les calculs radio-transparents apparaissent comme des
images lacunaires
les calculs radio-opaques de fondent souvent ds la tonalité
du p.d.c.
Le retentissement de ce calcul sur la voie excrétrice est
apprécié:
l’œdème péri-calculeux, les anomalies de la voie excrétrice congénitale
ou acquise, retentissement sur le parenchyme rénal,…
Rq: Après levée de l’obstruction aigüe, le retour à l’aspect
urographique antérieur est habituel, au contraire de l’obstruction
chronique où la voie excrétrice peut rester dilatée par perte de son
élasticité pariétale.
Le signe de Vespignani = image de lacune intravésivale en « tête de
serpent », témoigne d’un calcul bloqué dans l’uretère pelvien
intramural.
D. LE SCANNER ABDOMINO-PELVIEN AVEC URO-TDM
Il permet:
1.
De rechercher un calcul urinaire quand les autres méthodes
sont moins performantes. ( scanner hélicoïdal, ss injection
d’iode +++ )
2.
d’apprécier le retentissement du calcul lui-même ou de ses
conséquences sur le parenchyme rénal:
( scanner avec injection d’iode+++ )
EX.: *augmentation du volume du rein
*hydronéphrose
*dilatation de l’uretère en amont du calcul
*aspect flou de la graisse périrénale ou péri-urétérale par
rupture de la voie excrétrice
*œdème de la jonction urétéro-vésicale: signe de
Vespignani
Rq: L’UROSCANNER EST AMENE A REMPLACER L’UIV DS LE
DIAGNOSTIC DES COLIQUES NEPHRETIQUES
E. L’URETEROGRAPHIE RETROGRADE (UPR) et
PYELOGRAPHIE DESCENDANTE:
Ces examens sont indiqués quand le siège de l’obstacle reste inconnu.
L’UPR est une source d’infection, elle est donc utilisée avec parcimonie
et réalisée au bloc opératoire, en per-opératoire.
La pyélographie descendante nécessite une néphrostomie percutanée
et donc des cavités rénales dilatées.
F. L’URO-IRM:
Peu développée, elle est de grand intérêt chez LA FEMME
ENCEINTE.
G. LA SCINTIGRAPHIE RENALE AU DMSA:
Elle évalue l’état fonctionnel du rein quand on pense qu’il est
altéré.
(obstruction chronique, calcul coralliforme…..)
EXAMENS BIOLOGIQUES ET
BACTERIOLOGIQUES
A.
L’ANALYSE DU CALCUL
Elle peut se faire par des méthodes:
CHIMIQUES: qualitatives ou quantitatives
 Elles identifient les éléments ioniques présents ds les
urines.
PHYSIQUES:
•
Par examen de la surface de chaque calcul à l’aide d’une loupe
binoculaire. Elle permet d’apprécier les particularités structurales
superficielles, l’organisation interne et d’identifier la plupart des
espèces cristallines courantes.
•
Par cristallographie par diffraction des rayons X: elle permet de
déterminer la composition moléculaire et critalline des caluls.
•
Par spectrophotométrie infrarouge+++++ et spectrométrie de
Raman
 ces deux méthodes permettent de déterminer de façon précise
la composition moléculaire et cristalline des calculs.
• Par analyse des cristaux urinaires, cristallurie, sur les urines du
matin.
B. RECHERCHE DE FACTEURS FAVORISANTS OU DE
COMPLICATIONS
• L’ECBU: infection urinaire?
• Mesure répétée ds la journée du PH urinaire à l’aide de
bandelettes
• Urée, Créatininémie
• Calcémie + Protidémie
De plus, Si lithiase calcique:
Pour certains, le bilan bio n’est justifié que si récidive ou lithiases
multiples
Pour d’autres, on réalise d’emblée un bilan phosphocalcique, répété
2 à 3 jours de suite, ds les conditions alimentaires habituelles, i.e.
ambulatoire.
• Bilan phosphocalcique:
calcémie, calciurie des 24 heures
phosphorémie, phosphaturie des 24 heures
De plus, si lithiase urique:
• Uricémie, uricurie des 24 heures
Remarques:
En cas de lithiases multiples ou récidivantes chez un enfant, ou
d’antécédants familaux de cystinurie:
réaction de Brand: coloration pourpre des urines produite par le
nitroprussiate de sodium en présence de cystine
chromatographie des acides aminés urinaires.
DIAGNOSTICS DIFFERENCIELS
• En cas de coliques néphrétiques:
C’est essentiellement l’interprétation de la douleur de
colique néphrétique et des signes d’accompagnement qui
peuvent poser un problème diagnostique avec:
*Colique hépatique
*Appendicite
*Occlusion intestinale
*Pathologie gynécologique aigüe (torsion d’un kyste ovarien, grossesse
extra-utérine….)
*Torsion du cordon spermatique…..
Une hématurie microscopique à bandelette est de grande valeur
pour orienter le diagnostic vers la colique néphrétique.
• En cas d’anomalie sur l’UIV:
*Calcification extra-utérine au temps non injecté?
*Tumeur de la voie excrétrice au temps injecté?
Ect…
EVOLUTION
1°) L’EVOLUTION SIMPLE
• Par élimination par les voies naturelles. Il s’agit en général
de calculs de petite taille, i.e. inf. à 5-6 mm.
•En persistant pendant des années à l’intérieur des cavités
rénales sans se modifier ni provoquer le moindre trouble et
ceci pendant des années.
•En se dissolvant spontanément par changement de régime
ou sous traitement médical possible pour les calculs uriques.
2°) EVOLUTION COMPLIQUEE
A.L’OBSTRUCTION
Le calcul peut obstruer le cours des urines par sa présence
mais aussi par la réaction inflammatoire et oedémateuse
qu’elle entraîne au niveau de l’urothélium.
C’est par ce phénomène d’obstruction qu’un calcul peut
entraîner la destruction plus ou moins rapide du rein sus
jacent.
Rq: une obstruction incomplète qui s’installe de façon
progressive n’entraîne pas de symptomatologie
identifiable et peut de ce fait n’être reconnue que
tardivement lorsque le rein est déjà très altéré. Ex.: le
calcul coralliforme.
B. L’INFECTION
L’infection urinaire aigüe avec obstacle:
La pyelonéphrite sur obstacle: URGENCE MEDICALE ET
CHIRURGICALE
Risque de choc septique: d’où antibiothérapie et drainage d’urgence.
Linfection urinaire chronique:
Bactériurie + leucocyturie asymptomatique.
Autres:
Pyonéphrose, phlegmon périnéphrétique, pyelonéphrite chronique,
nécrose papillaire, pyelonéphrite xanthogranulomateuse.
C. RECIDIVE
Elle peut-être due:
*à la persistance d’une maladie métabolique,
*à la persistance d’une malformation urologique
congénitale ou acquise,
*à la persistance, ou la récidive, d’une infection urinaire à
germe uréasique.
L’ABOUTISSEMNT DE TOUTES CES
COMPLICATIONS SONT:
LA DESTRUCTION DU PARENCHYME RENAL
ET L’INSUFFISANCE CHRONIQUE
(On estime que les lésions rénales irréversibles surviennent après 3
semaines d’obstruction complète)
TRAITEMENT
CAS DE LA COLIQUE NEPHRETIQUE
(voir question n°14)
•
SI COLIQUE NEPHRETIQUE NON COMPLIQUEE:
URGENCE MEDICALE
= traitement médical
Restriction hydrique: 500cc/24h
Voie veineuse périphérique
1.
antalgique AINS: Voltarène 75 mg: 1amp. en IM
ou Kétoprofène Profénid 1 amp. 100 mg IV en 30
minutes.
2.
Antispasmodique: Phloroglucinol Spasfon 2 amp. en 30 minutes
ou 2 cp. Matin, midi et soir.
Si persistence de la douleur: morphinique IV (chlorhydrate de morphine
0,1 mg/kg/4h) ou Diantalvic 2 gélules matin, midi et soir.
TRAITEMENT
CAS DE LA COLIQUE NEPHRETIQUE
(voir question n°14)
•
1.
2.
3.
4.
SI COLIQUE NEPHRETIQUE COMPLIQUEE:
URGENCE CHIRURGICALE
= traitement chirurgical
Drainage des urines en urgence: sonde urétérale ou JJ
Traitement antibiotique APRES PRELEVEMENTS si fièvre
Traitement d’une éventuelle hyperkaliémie
A distance de l’épisode aigu: règle hygiéno-diététique=cure de
diurèse + tamiser les urines.
(On parle de colique néphrétique compliquée s’il s’agit d’une crise
hyperalgique (résistante au traitement médical bien conduit), d’une
colique néphrétique fébrile (ou pyélonéphrite aiguë sur lithiase) ou
d’une anurie lithiasique)
TRAITEMENT
DE LA LITHIASE URINAIRE
1°)TRAITEMENT MEDICAL
A. SI LITHIASE CALCIQUE
cas de la lithiase idiopathique:
AUCUNE DISSOLUTION n’est possible. Le traitement médical vise,
UNE FOIS LE CALCUL ENLEVE, À prévenir les récidives.
But du traitement: éviter la sursaturation en sels minéraux.
1. Par hyperdiurèse, i.e. diurèse supérieure à deux litres.
Boissons abondantes pauvres en calcium: éviter l’eau de contrex et
l’eau d’hépar !!!!!, régime peu salé…
2. Diminution des cc urinaires en sels minéraux par diminution des
apports alimentaires en calcium, en oxalate,…
cas de la lithiase secondaire:
Traitement de la maladie causale.
Ex: si lithiase calcique secondaire à un adénome para-thyroïdien (
hyper PTH => hyperCa ): ablation chirurgicale….
B. LITHIASE URIQUE
traitement curatif:
Alcalinisation des urines par apport de bicarbonates: eau de Vichy
ou de citrate de sodium
ou de citrate de potassium
En amenant le PH urinaire au-dessus de 7.
 Dissolution du calcul en un mois environ.
Conditions:
*pas d’obstruction de la voie excrétrice urinaire
*diurèse élevée, sup. à 2 litres
*PH, contrôlé par bandelette urinaire, maintenu au dessus de 7, y
compris la nuit.
*absence d’infection urinaire
*surchage sodée supportable pour le patient si apport de bicarbonates
de sodium, sinon utiliser autre alcalinisant.
*si il existe une hyperuricémie avec hyperuricurie: régime avec
réduction des apports en protéïnes animales: charcuterie, abats +
traitement hypo-uricémiant.
traitement préventif:
Régime + ou – traitement hypo-uricémiant (allopurinol).
C. LITHIASE PHOSPHO-AMMONIACO-MAGNESIENNE
rappel: Ce sont des calculs qui se forment au cours des infections
urinaires à germes uréasique en PH alcalin.
1.
2.
3.
4.
Suppression des boissons alcalines
Stérilisation des urines par une antibiothérapie adaptée
Acidification des urines
Ablation chirurgicale du calcul
D. LITHIASE CYSTINIQUE
Rappel: La cystinurie est une maladie congénitale ds laquelle le défaut
de réabsorption tubulaire de la cystine entraîne une sur-saturation de
celle-ci.
1.
2.
3.
4.
Régime pauvre en méthionine, précurseur de la cystéine, i.e.
suppression de la plupart des protides.
Alcalinisation des urines: PH en permanence sup. à 7,5
Diurèse de 3-4 litres, par jour (boissons+++ > 4 litres)
Administration de la D-pénicillamine: Trolovol (1 à 2 g par jour) ou
Captopril ou Acadione.
(la D-pénicillamine se lie à la cystine pour former un complexe 50
fois plus oluble que la cystine seule)
TRAITEMENT
DE LA LITHIASE URINAIRE
2°)TRAITEMENT CHIRURGICAL
A. LA LITHOTRICIE EXTRACORPORELLE
Principe:
Un générateur produit des ondes de choc acoustiques
qui seront focalisées et dirigées vers le calcul grâce à un système de
repérage radiographique et ou échographique. Ces ondes de choc
vont pulvériser le calcul en fragments très fins qui s’élimineront
spontanément par les voies naturelles.
Une UIV pré-lithotricie est indispensable pour
connaître l’état de la voie excrétrice sous-jacente et donc la possibilité
aux Fragments calculeux de s’éliminer sans difficulté.
Bonnes indications à la L.E.C.:
1.
2.
3.
La taille du calcul: on estime qu’un calcul qui dépasse 25 mm de
diamètre devient une mauvaise indication car risque d’obstruction
urétérale par de nombreux fragments.
La structure chimique du calcul: les calculs d’oxalate monohydraté et les calculs de cystine sont difficilement fragmentables
par les ondes de choc.
Le siège du calcul: les calculs ds le calice inf. du rein st difficiles à
éliminer, les calculs ds l’uretère iliaque sont difficiles à repérer.
Contre-indications:
GROSSESSE
PERIODE INFECTIEUSE
TRAITEMENT ANTICOAGULANT OU TROUBLES DE LA
COAGULATION NON CORRIGES
OBSTACLE EN AVAL DU CALCUL
B. NEPHROLITHOTOMIE PERCUTANEE
Elle consiste à mettre en place un néphroscope opérateur ds les
cavités rénales à travers la paroi lombaire afin d’extraire par une pince,
ou de casser par un lithotripteur in situ, un calcul rénal.
Elle est indiquée pou les calculs dt la taille est sup. à 25 mm.
COMPLICATIONS:
HEMORRAGIE, INFECTION, PERFORATION COLIQUE
C. L’URETEROSCOPIE
Elle consiste à mettre en place un endoscope opérateur ds l’urètre
de façon rétrograde, i.e. par les voies naturelles.
Cet endoscope permet de voir, d’attraper, par une sonde à panier
ou une sonde à lasso, et de casser au contact, par lithotriptie in situ (
par ondes de choc électrohydrauliques, pneumatique, ultrasons ou
fibre laser) le calcul.
Indications:
1.
2.
3.
Echec de la lithotricie extra-corporelle
Calcul de l’uretère pelvien
Les cas où les patients désirent être débarrassés en une seule
séance de leur calcul (profession)
D. CHIRURGIE A CIEL OUVERT
Elle s’adresse aux volumineux calculs coralliformes qui ne peuvent être
traités efficacement.
Elle consiste à ouvrir puis à fermer les cavités afin d’enlever le calcul
*au niveau du bassinet: pyélotomie ou pyélolithotomie
*au niveau du calice: néphrotomie
*au niveau de l’uretère: urétérotomie ou urétérolithotomie
Rq: il peut aussi s’agir d’une chirurgie d’une anomalie anatomique
lithogène.
Téléchargement