L’ENFANT AU CŒUR DE SA DOULEUR
COMMUNICARE
PROBLEMATIQUE IDENTIFIEE
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La douleur est une expérience sensorielle et
émotionnelle désagréable selon la définition de l’OMS
(Organisation Mondiale de la Santé). C’est donc une
expérience unique et propre à chaque individu.
Principale préoccupation de tous les soignants, elle
nous interroge d'autant plus dans le domaine de la
pédiatrie tant ces patients sont démunis face à leur
souffrance et leur impossibilité parfois de
communiquer leurs émotions.
Nous nous sommes donc attachées à trouver des
informations dans la littérature relative à la douleur
en pédiatrie notamment grâce au Centre National de
Ressources de lutte contre la douleur et àla thèse de
SPICHER Pascale, Le phénomène de la douleur chez
l’enfant, Faculté des lettres de l’Université de Fribourg en
Suisse, présentée le 13 juin 2002.
Nous avons choisi des patients de cette tranche d'âge
car entre 2 et 7 ans, les enfants sont dans le stade de
pensée pré-opératoire où domine la représentation
symbolique et où leurs pensées sont dominées par des
perceptions*. Il nous a semblé cohérent d'essayer
d'apporter une solution symbolique positive à cette
perception négative qu'est le vécu de la douleur.
« Les enfants souffrant de douleurs récurrentes présentent
un risque de développer des symptomatologies exagérées de
leurs douleurs parce que leur expérience d’épisodes
récurrents fréquemment douloureux souffre d’une absence
d’adéquation étiologique correctement définie (P. A.
McGrath, 1990). []De même, des études montrent que
des réponses inappropriées des parents ou du personnel
médical, engendrent un dysfonctionnement cognitif au-delà
de l’extinction de la douleur (Gaffney & Dunne, 1986 ;
Hurley & Whelen, 1988 ; P. A. Mcgrath, 1990 ; Peterson,
Harbeck, Farmer & Zink, 1991 ; Forward, Brown, & P. J.
McGrath, 1996 ; Eiser, 1998 ; Berde & Masek, 2000) ».
(SPICHER Pascale, p.111)
Notre problématique s’est donc naturellement imposée à nous :
« Comment prévenir la cristallisation de la douleur chez l’enfant de 2 à 7 ans ? »
CONSTATS QUI ONT POUSSES A TRAVAILLER SUR LA PROBLEMATIQUE
2
Suite à plusieurs témoignages de parents face à la douleur de leurs enfants, nous avons ciblé notre projet
sur cette thématique.
Les différents parents questionnés s’accordaient tous à dire que leur enfant ressentait une appréhension
voire une peur des soins suite à un premier soin douloureux, une perte de confiance envers les soignants
ainsi qu’une douleur plus intense lors d’interventions soignantes.
Après l’observation d’une peur qui se développe suite à des actes de soins infirmiers chez l’enfant, nous
nous sommes interrogées sur le lien entre l’appréhension des soins et la douleur.
L’utilisation de certaines expressions comme «rassure-toi, ça ne va pas faire mal» ou «je vais te piquer»,
aurait tendance à renforcer l'anxiété et majorer la douleur de l’enfant, vocabulaire plus néfaste que
bénéfique pour l'enfant qui ne retiendrait que les mots “mal” et “piquer” qui sont associés à la douleur*.
Nous avons bien conscience que les professionnels sont formés à prévenir la douleur, dans les formations
initiales ainsi que dans les spécialisations “Puéricultrice”, nous souhaitons par le présent travail essayer
d'apporter un complément à ce sujet important.
L’objectif est de prévenir la cristallisation de la douleur liée aux actes de soins infirmiers par
l’information aux enfants, aux parents et aux soignants afin d’apaiser les soins à venir.
REPRESENTATION DU PROJET, DE LA SOLUTION IMAGINEE
3
Les parents et l’enfant
Un livret ludique illustré avec des conseils :
Des conseils pratiques
L’explication de l’intérêt de demander de
l’aide lorsque la douleur survient
Le livret sera coloriable
La valorisation de l’enfant pendant le soin et
après le soin
Une cape de « superhéros » pour appuyer le
concept de valorisation. Celle-ci sera donnée après
le soin et portée sur la blouse du patient
Les soignants
Une affiche présentera un rappel de différentes
situations sur la douleur des enfants en insistant sur :
La reconnaissance de la douleur auprès de l’enfant
Rappeler que ce qui est vécu comme le quotidien
pour un soignant ne l’est pas par les patients
L’importance d’accompagner les parents et de les
faire participer à la prise en charge
PREUVES DE SON ADEQUATION AVEC LA PROBLEMATIQUE
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Notre travail se base, d'après les travaux de Skinner (1938), “sur les liaisons
Réponses / Renforcement déjà survenues (et mémorisées) qui influent sur la
probabilité ultérieure de la (mauvaise) réponse”. (SPICHER Pascale, p.111)
Prenant le contre-pied, notre idée est d’initier une stratégie d’adaptation àla
situation douloureuse visant une résultat positif par un renforcement de l’estime de
soi : Reconnaître la douleur de l’enfant et le valoriser de l’avoir surmontée.
Dans le livret, l'enfant voit une expérience similaire à la sienne, l'infirmière l'aide
à surmonter la situation douloureuse, elle est présentée comme le super-héros
aidant et accompagnant l'enfant à travers son expérience de soin et l'initiant, en
récompense de son courage, faisant de lui un super-héros à son tour.
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