Forum le soir.be
Soins de santé : pourquoi être les meilleurs
alors qu’on pourrait-être franchement
mauvais ?
Dans la grisaille belge, il est de bon ton de perpétuellement se lamenter, se
dénigrer, « rouspéter ». Rien ne marche, tout est pourri, et le ciel est plus bleu ailleurs.
Pourtant d’après pas mal de classements internationaux les performances de la Belgique en
matière de soins de santé font que celle-ci se situe dans un des pays où l’on vit le mieux.
.Ce
qui fait la différence est d’abord une très grande accessibilité, un coût très bas, la prise en
charge de toute la population et une bonne médecine de pointe. Alors, quoi ? Cherchez
l’erreur. Qu’est-ce qui ne va pas ? Malgré que le belge dépense relativement peu pour sa santé
par rapport à ses voisins, les coûts ne cessent d’exploser avec peu de maîtrise sur les
dépenses. La santé est exclusivement centrée sur le travail, donc si son coût augmente, le
travail déclaré devient plus cher. Donc le monde économique, ouvriers et patrons se plaignent
de ce double salaire non immédiatement perçu. Par contre, notre population vieilli à une allure
vertigineuse, actuellement la survie moyenne augmente d’un trimestre par an. Cela veut dire
que si la survie moyenne d’une femme en Belgique est de plus de 80 ans une quantité non
négligeable de la population vit bien au-delà pour compenser la mortalité des jeunes adultes.
Donc l’augmentation des frais est implacable, inéluctable dans tous les pays développés. Cela
pose un problème pas seulement au gens de la santé mais à l’ensemble de la société. Elle doit
faire des choix, et à moins d’en venir à la technique du cocotier
il faut affronter un sacré défi
d’autant plus cruel qu’on ne peut pas tout payer.
Pourquoi le monde de la santé n’est plus en très bonne santé ?
On pourrait croire que la société reconnaissante offre des lauriers à la médecine et à
ses triomphes. Eh bien, pas du tout ! Si le patient est toujours reconnaissant des soins
prodigués, la société s’acharne de plus en plus à considérer le corps soignant comme
globalement coupable. Pour paraphraser le docteur Knock », le médecin qui se croit innocent
est un coupable qui s’ignore. Pour les politiciens, l’enjeu est de taille car il s’agit d’impératif
économique qui se chiffre en milliard d’euro. Mais au lieu de dire, c’est vrai la santé coûte
cher, il faut opérer des choix et c’est douloureux, on préfère accuser l’autre, le soignant
indigne en disant qu’il gaspille. C’est tellement plus facile de trouver un bouc émissaire que
d’avouer qu’on est parfois dans des débats cornéliens, qu’il faut choisir entre soigner les dents
et soigner le SIDA . Une autre technique employée par le monde politique est de diviser pour
mieux régner. Spécialistes contre généralistes, hôpitaux contre soins ambulatoires,
pharmacien contre médecin
. Mais l’arme souveraine en Belgique est :flamand contre Wallon.
Alors qu’un étude très fouillée de monsieur Jadot
montre qu’il n’existe pas de transfert
L’index IDC situe la Belgique dans les premières places loin devant les Etats-Unis et que la plupart des pays
européens. C’est un indice qui combine le Pib et les ressources humaines d’un pays.
Méthode qui consiste à faire grimper les vieux des îles pacifiques dans de haut cocotier et de le secouer, si il
tombe c’est qu’il ne mérite plus sa place au soleil et n’est plus utile à la société insulaire.
Des lobbys européens existent pour promouvoir des médicaments de comptoirs pour éviter de passer par le
médecins, économie qui « coûte » cher car elles sont de nature à engendrer des conséquences graves pour la
santé des gens et le budget de la santé.
Haut responsable à l’inami