Guy de Maupassant (1850-1893) - Biographie courte
Malgré sa courte vie de quarante trois ans, Guy de Maupassant, conteur, écrivain et l’un des
plus grands journalistes de son temps, nous a laissé six grands romans, deux cent chroniques,
des nouvelles et quelques pièces de théâtre. C’est grâce à ses trois cent contes où il décrivait
les êtres humains de manière colorée et pourtant dure qu’il est passé à la postérité.
Son adolescence
Guy de Maupassant nait début août 1850 soit près de Dieppe, soit à Fécamp (…) Pendant
six ans, il vit auprès des marins et pêcheurs ; c’est ainsi que l’eau, la mer et les bateaux vont
l’attirer toute sa vie. (…) la famille rejoint la capitale en 1859, Maupassant entre alors au lycée
Impérial Napoléon (…) Après la séparation de ses parents, sa mère emmène ses fils en
Normandie (…). En 1863, Maupassant entre à l’Institution Ecclésiastique d’Yvetot, mais ne
supporte pas l’internat. Il rencontre le peintre Jean Baptiste Corot et commence à écrire ses
premiers essais « un peu sombres ». A dix-huit ans, exclu de l’Institution pour vers licencieux,
il est au lycée de Rouen où il fait la connaissance du poète Bouilhet, puis de Flaubert (…) Il
termine son année en obtenant son bac en lettres en 1869 et pendant les vacances, rencontre
Gustave Courbet, avant de se rendre à Paris pour entamer une première année de droit.
Ses premiers textes
La guerre étant proche, il fait partie des appelés et est affecté dans l’Intendance. La
débâcle, la désolation de la guerre lui inspirent les contes connus comme « Boule-de-Suif »,
« Mademoiselle Fifi », « Deux amis ». Demandant à son père (…) d’intervenir pour changer
de corps, il n’obtient pas de résultat et paye un remplaçant pour quitter l’armée. Aspirant à
entrer dans l’administration, il travaille d’abord gratuitement à la Bibliothèque du Ministère de
la Marine en mars 1872, tout en étant inscrit à la faculté de droit. Enfin, en février 1873, il
touche son premier argent : cent vingt cinq francs par mois ! (…)
En cette fin d’année, Maupassant (…) commence à écrire son premier conte « La Main
écorchée » (…). Il fait la connaissance d’Edmond de Goncourt, puis Stéphane Mallarmé, Zola,
Mendès et grâce à Flaubert, publie des articles dans le quotidien La Nation.
Sa première maladie date de 1876…il est atteint de syphilis et de migraines fréquentes.
Passant l’été 1877 en cure, il écrit des pièces de théâtre (…) et gagne maintenant deux mille
cent francs par mois. Il travaille aussi à son premier roman « Une Vie » puis une pièce
« l’histoire du Vieux Temps » (…). Entre temps, il rencontre Léon Gambetta, entre au Ministère
de l’Instruction Publique, est nommé officier d’Académie et devient secrétaire de Xavier
Charmes. A la suite de la publication du poème « Une fille » il doit comparaitre au tribunal
pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs… Flaubert intervient et en février
1880, Maupassant obtient un non-lieu.
Il travaille à un recueil de poésies dans lequel on trouve « Boule de Suif ». Maupassant devient
célèbre, la presse s’arrache ses écrits pour en faire des feuilletons. Mais en mai 1880, Flaubert
disparait, Maupassant s’occupe de l’enterrement (…).