ELEMENTS DE CORRECTION
QUESTION – 4 points
1) Dans les lignes 1 à 22, quelle image le narrateur nous donne-t-il du soldat Walter
Schnaffs ? - 4 pts
idée générale : c'est un soldat qui n'a rien d'un soldat
- il n'en a pas le physique : gros, gras, pieds plats souffle court, se déplace avec peine
- ni les qualités morales requises : aime les douceurs de la famille, le plaisir de la
nourriture, déteste les armes
= en opposition au Prussien rationnel, méthodique ou barbare, Maupassant développe un
autre stéréotype, celui du Prussien ridicule et lourd, du mangeur de choucroute aux pieds
plats.
On retrouve toutes ces images dans les récits de Sueur et sang de Léon Bloy – que je vous
recommande particulièrement.
cf. également un article très intéressant de la Revue historique des armées
http://rha.revues.org/7570#tocto2n4
COMMENTAIRE DE TEXTE – 14 points : Commentez le passage de la ligne 176 à la fin.
idée générale : Maupassant ridiculise tous ses personnages (le soldat prussien mais aussi et
surtout les Français), il construit une parodie de l'épopée guerrière
I) Maupassant se moque tout d'abord du soldat prussien
a) il est montré comme un être ridicule, abruti de mangeaille et de lâcheté
176-177 ligoté comme un saucisson – c'est le cas de le dire !
183 même image du gros corps qu'on manipule comme un objet
202 idem garrotté et tenu par six guerriers – comme un dangereux soldat ou un cochon
qu'on mène à l'abattoir
212-213 jeté comme un paquet
216 symptômes d'indigestion : Walter se résume à son gros corps
= complète réification
178 abruti, ahuri, fou de peur : accumulation de notations très péjoratives – aucun lien
avec l'image habituelle du soldat
b) mais Maupassant va plus loin encore en inversant complètement chez lui le sens
du combat
186 « Il souriait, lui, il souriait maintenant, sûr d'être enfin prisonnier. »
noter la répétition du verbe
216-220 idem danse frénétique (vb danser X3) – le « fou de peur » de la ligne 178 devient
un « fou de joie » – manifestation hyperbolique de sa délivrance
noter ligne 220 le passage au DIL, particulièrement expressif