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Le réflexe myotatique
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PLAN
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Les caractéristiques du réflexe myotatique
A) Le réflexe myotatique, un outils de diagnostic
légère percussion d’un tendon. Ex. : de la rotule ou du tendon d’Achille
contraction involontaire du muscle : étirement. Ex. : levée de la jambe
test médical : bon fonctionnement du système neuro-musculaire
B) Les caractéristiques d’un réflexe
réponse musculaire involontaire, stéréotypée et rapide
déclenché par un stimulus : intensité de la réponse dépendant de celle du stimulus
et de l’état de la personne
réflexe musculaire : contraction en réponse à l’étirement
C) Les éléments constitutifs de l’arc réflexe
système de régulation de la longueur du muscle
capteur : fuseau neuro-musculaire (stimulus = étirement)
circuit de l’information : neurone sensoriel afférent → centre nerveux (moelle
épinière) → neurone moteur efférent
effecteur : muscle (contraction = réponse)
Transition : le réflexe myotatique est une réponse à un stimulus dont les médecins se
servent pour vérifier l’intégrité du système neuro-musculaire. Il met en jeu la régulation de
la longueur du muscle via un dialogue entre les acteurs nerveux et musculaires de l’arc
réflexe. Un message doit donc être produit et transmis, c’est le message nerveux.
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La conduction du message nerveux lors du réflexe
myotatique : le rôle des potentiels d’action
A) Le potentiel d’action d’un neurone
polarisation naturelle de la membrane des neurones : potentiel de repos. Ex. :
mesure d’un voltage de -70 mV par des microélectrodes
stimulation du neurone : dépolarisation membranaire. Ex. : passage à +20 mV
stimulus suffisamment intense = production d’un potentiel d’action (PA, loi du « tout
ou rien »)
B) La propagation et le codage en fréquence du potentiel d’action
PA identique à lui-même tout le long du neurone : non-décrémentiel
vitesse de propagation variable selon le neurone. Ex. : en moyenne 100 m/s chez
l’Homme
expérience de variation de l’intensité d’un stimulus = amplitude du PA fixe mais
variation de sa fréquence
stimulus plus fort = fréquence plus importante
C) La conduction du message nerveux par le neurone moteur
mesures du potentiel membranaire du neurone moteur après percussion du tendon
production d’un PA si la percussion est suffisante
variation de la fréquence des PA en fonction de la force de percussion
Transition : l’information apportée par le stimulus de percussion du tendon est
transformée en un signal nerveux grâce à la variation du potentiel membranaire des
neurones. Si le stimulus est suffisant, un potentiel d’action est produit. Il se propage le long
du neurone et code l’information en fréquence. Il doit alors être transmis aux autres
acteurs de l’arc réflexe.
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La transmission du message nerveux entre acteurs de l’arc
réflexe : le rôle des synapses
A) Les synapses neuro-neuronique et neuro-musculaire : des
synapses chimiques
transmission de l’information entre le neurone sensitif et le neurone moteur
transmission de l’information entre le neurone moteur et la fibre (= cellule)
musculaire
zone de connexion aux extrémités des neurones : les synapses
structure synaptique : bouton synaptique, fente synaptique et vésicules de
neurotransmetteurs dans le neurone pré-synaptique
B) Le neurotransmetteur : un médiateur de l’information
blocage de la contraction musculaire par des médicaments/drogues. Ex. :
myorelaxant tel que le curare
neurotransmetteur : molécule chimique capable de traverser la fente synaptique. Ex.
: acétylcholine (Ach), noradrénaline, etc.
libération du neurotransmetteur par exocytose pré-synaptique : possible seulement
lors de l’arrivée d’un PA
réception des neurotransmetteurs : récepteurs spécifiques sur la membrane du
neurone/cellule musculaire post-synaptique. Ex. : curare antagoniste de l’ACh
déclenchement d’un PA post-synaptique
C) Le codage en concentration de neurotransmetteurs
forte fréquence du PA pré-synaptique = largage plus important de neurotransmetteurs
codage en fréquence transformé en codage en concentration
Bilan : le réflexe myotatique est une boucle de régulation neuro-musculaire. Celle-ci
permet de réguler la taille d’un muscle lors de son étirement. Un signal est ainsi transmis
entre les différents acteurs de l’arc réflexe. Ce signal est codé soit en fréquence, soit en
concentration, ce qui permet au muscle de se contracter de manière adaptée au stimulus.
Le réflexe myotatique
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SCHÉMAS
Le réflexe myotatique : exemple du réflexe rotulien
Lors d’un réflexe, l’étirement provoqué par un stimulus d’un muscle produit un message nerveux qui se
propage vers la moelle épinière. Le message est alors transmis à un motoneurone via une synapse
neuro-neuronale. Ce dernier contacte alors le même muscle étiré ce qui provoque sa contraction,
donc l’extension de la jambe.
L’arc réflexe
La synapse chimique
Lors de la transmission du message nerveux par unesynapse, un message électrique pré-synaptique
(codé en fréquence de PA) est transformé en un message chimique (codé en concentration de
neurotransmetteur) via l’exocytose de vésicules pré-synaptiques. La fixation des NT avec leurs
récepteurs post-synaptiques produit des PA post-synaptiques.
Potentiel d’action
Le réflexe myotatique
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MÉTHODOLOGIE
Mettre en évidence le réflexe achiléen avec un dispositif ExAO
Placer les électrodes
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Place les électrodes réceptrices sur le muscle dont le réflexe est mesuré (ici le
mollet).
Elle sont collées à sa surface.
Appliquer un stimulus
Applique un choc bref avec un marteau à réflexe sur le tendon d’Achille.
Observer la réponse
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Le mollet se contracte (se raccourcit) peu après le choc ce qui entraîne le pied
en arrière.
Dupliquer le résultat
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En ayant attendu quelques secondes, applique un stimulus de même intensité
pour tester la réponse stéréotypée.
Effets de l’intensité du stimulus
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Recommence l’expérience en appliquant un choc soit plus fort, soit plus faible.
Bien attendre entre chaque stimulation pour permettre le repos du muscle.
Analyser les résultats
Compare les courbes obtenues :
la réponse est stéréotypée dans son ensemble, la durée de la réponse est
fixe.
Seule son amplitude varie.
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Le réflexe myotatique
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DÉFINITIONS
Arc réflexe
Ensemble des acteurs d’un réflexe formant une boucle de régulation.
Capteur
Structure capable de percevoir un stimulus et de le transformer en un message compréhensible
par l’organisme.
Exocytose
Processus de fusion entre des vésicules et la membrane cellulaire ce qui permet de relarguer leur
contenu dans le milieu extracellulaire.
Jonction neuro-musculaire (plaque motrice)
Synapse chimique entre les cellules d’un muscle et un neurone moteur.
Neurone
Cellule spécialisée dans la transmission d’un message électrique dit nerveux. Sa structure est
caractéristique : un corps cellulaire prolongé de dendrite et d’un axone se terminant par un ou
plusieurs boutons synaptiques.
Neurotransmetteur (= neuromédiateur)
Molécule chimique relarguée au niveau des synapses chimiques et qui permettent de transmettre
un message nerveux entre deux cellules. Elle code ce message en concentration.
Potentiel d’action
Variation stéréotypée (identique quelque soit le stimulus) et d’amplitude fixe du potentiel
membranaire d’une cellule nerveuse ou musculaire.
Potentiel de repos
Polarisation électrique naturelle d’une cellule due à une différence de charges entre les milieux
extra- et intracellulaire. Chez l’Homme, il est d’environ -70 mV.
Réflexe
Réponse musculaire stéréotypée, involontaire et très rapide en réponse à un stimulus.
Stimulus (pluriel : stimuli)
Événement pouvant être détecté par un organisme. Les rayons lumineux, une onde sonore, un
choc mécanique sont des exemples de stimuli.
Synapse chimique
Zone de connexion entre deux cellules excitables, le message transmis y est codé en
concentration de neurotransmetteurs.
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