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exportateurs de pétrole du Conseil de coopération des États arabes du Golfe. Ces pays, si
on les compare aux pays d'Afrique du Nord qui disposent tous de ressources financières
moindres pour compenser les chocs éventuels, présentent un risque plus faible pour
pratiquement tous les risques politiques retenus par Aon. Les trois pays où la situation
s'est améliorée l'an dernier (Bahreïn, Oman et les Émirats Arabes Unis) restent stables.
En Jordanie, où les réfugiés syriens aggravent les chocs intérieurs, les risques se sont
accrus.
Afrique subsaharienne
Les risques politiques ont augmenté pour les entreprises, notamment au Swaziland. Le
pays est financièrement tenu à bout de bras par les pays voisins et subit une forte
augmentation des risques politiques et des tensions économiques. En outre, le risque
d'expropriation est présent.
Le climat s'est amélioré pour les entreprises au Ghana et en Ouganda. Même si le Ghana
est confronté à une situation budgétaire déséquilibrée et à une inflation croissante, la
hausse des revenus et des investissements a encore renforcé des institutions politiques
déjà solides. L'Ouganda continue à souffrir d'une gouvernance trop centralisée et de
problèmes considérables en matière de droits de l'homme. La stabilisation du
financement des donateurs a toutefois conforté la solvabilité et la tendance à payer les
dettes, tandis que l'interférence du politique dans l'économie se réduisait.
Glissements sur la carte et tendances en 2014
Dans six pays, les risques politiques ont baissé : Philippines, Ghana, Haïti, Laos,
Ouganda, Surinam.
Dans 16 pays, le climat s'est dégradé pour les entreprises : Brésil, Chine, Érythrée, Inde,
Jordanie, Kiribati, Micronésie, Moldavie, Ukraine, Russie, Samoa, Swaziland, Tonga,
Tuvalu, Vanuatu et Afrique du Sud.
Aon prévoit pour 2014 les tendances suivantes :
• Paiements en devises fortes : la reprise économique sur les marchés développés et
le début d'une normalisation des taux d'intérêt font que le capital est rapatrié des
marchés émergents. Cela met encore davantage sous pression des pays présentant une
balance commerciale faible. Les risques politiques accrus dans certains des pays les plus
importants avec un marché émergent ont affaibli le capital à long terme (BDI). En outre,
le risque de mesures visant à assurer la conservation du capital s'est accru. Ces mesures
gênent les transactions et le rapatriement des actifs.
• Insolvabilité des pouvoirs publics : si la situation budgétaire se dégrade et que le
risque de crédit augmente (comme en Ukraine), tandis que la pression sur les réserves
en devises s'accroît, les gouvernements deviennent insolvables. La tendance des
pouvoirs publics à honorer leurs obligations diminue. La carte des risques politiques
d'Aon compte de tels risques et les met en évidence à un stade précoce.
• En 2014, des élections auront lieu dans de nombreux pays. Cela peut accroître le
risque de violence politique et d'interférence du politique dans l'économie, et influencer la