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Le questionnaire de la SFMS (Société française de médecine du sport) est un outil simple qui
permettrait la détection des signes précoces du surentraînement sportif
Dans les années 1990, la commission scientifique de la SFMS a créé un groupe de travail ayant comme
but la mise au point et la validation d’un système simple d’évaluation du syndrome de surentraînement
sportif.
Sachant que les signes de surentraînement varient beaucoup d’un athlète à l’autre, le groupe a conçu un
questionnaire sémiologique à 54 éléments visant à standardiser l’approche clinique, accompagné d’une
fiche de renseignements concernant le sportif examiné.
Pour valider le questionnaire, une étude a été menée dans 16 centres d’entraînement auprès de sportifs
de tous niveaux. Cette étude a démontré la reproductibilité, la sensibilité et la cohérence du questionnaire.
Il ne pose pas de problèmes de compréhension; il est utilisable par les médecins du sport en suivi «
horizontal » et permet la détection précoce de l’altération de l’état de forme (accompagnée de façon
constante de troubles du sommeil, de fatigue physique, de troubles de l’appétit, de crampes et de
myalgies, de malaises et de vertiges).
La comparaison du questionnaire de la SFMS à d’autres outils diagnostiques du surentraînement (ex.
POMS – Profile of Mood States et DALDA – Daily Analysis of Life Demands of Athletes) a démontré que
le premier est mieux corrélé à certains marqueurs biologiques tels que la lactatémie, le rapport
cortisol/téstostérone, le viscosité plasmatique, l’agrégabilité érythrocytaire, l’oxydation des glucides et des
lipides et la fonction somatotrope).
La frontière entre les valeurs « normales » et « pathologiques » n’est pas encore déterminée (le score
étant augmenté autant par la méforme que par l’entraînement), mais des sportifs qui obtiennent un
résultat de plus de 20 ou 25 seraient à surveiller, car c’est au-delà de ces valeurs que se retrouvent les
surentraînements avérés.
En conclusion, même si ce questionnaire est encore un sujet de recherche, il peut être utilisé par les
médecins et le personnel paramédical du sport ou en forme alternative par les entraîneurs de tous les
domaines et niveaux de performance.
Les limites de validité (interférence avec les états dépressifs et les troubles des conduites alimentaires,
manque de sincérité dans les réponses de certains sportifs soumis à des pressions externes) ne posent
pas au clinicien de problèmes diagnostiques.
Thème(s)
Santé de l'athlète Technologies appliquées à la performance sportive
Source primaire
Brun, J-F.Le surentraînement : à la recherche d’un outil d’évaluation standardisé utilisable en