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SURENTRAINEMENT ET RUPTURE
Le surentraînement correspond à un état physique et psychologique dans lequel
l’organisme n’est plus capable de prendre en charge les modifications biologiques
induites par l’exercice, il s’agit d’un processus chronique.
La rupture correspond au franchissement de la limite d’une fonction, il s’agit d’un
processus aigu
I - SURENTRAÎNEMENT
1.1 DEFINITION
Même si les premières manifestations du surentraînement portent sur un organe ou une
fonction, cet état pathologique concerne rapidement l’ensemble des grandes fonctions de l’organisme.
Le surentraînement n’est donc jamais univoque et ne peut, pour cette raison faire, l’objet d’un
traitement symptomatique qui ne prendrait en charge que la partie immergée de l’iceberg.
Il est à ce sujet étonnant de constater comment les différentes spécialités médicales,
concernées peu ou prou par la médecine du sport, définissent dans leur registre propre la notion
ambiguë de surentraînement.
Le surentraînement, ou trop d’entraînement, peut toucher les sportifs des deux sexes et de tout
âge. Le problème est que le « trop d’entraînement » est une notion floue, souvent déterminée après le
clash, c’est à dire quand la rupture s’est déjà produite. Des esprits cartésiens et normalisateurs ont
tenté, comme dans beaucoup de domaines, de déterminer des zones de normalité, des charges de
travail, des durées d’entraînement et ce, en fonction du sport considéré, de l’âge et du sexe du sujet.
Malheureusement pour ces planificateurs de l’impossible, le surentraînement est une notion purement
individuelle qu’aucune statistique ne saurait prévoir
Pour définir au mieux cette notion abstraite, il convient de définir en termes généraux ce
qu’est un entraînement.
De façon simple, on peut considérer que l’entraînement a pour objet d’améliorer les
performances d’une fonction ou d’un organe.
Pour améliorer ces performances le sujet est amené à chercher le dépassement,
autrement dit à atteindre le « mur » (capacité maximale). Ce n’est qu’en tapant dans ce mur
(différent pour chacun) que le phénomène de surcompensation pourra se réaliser, et le sportif
améliorer sa performance.
A chacun de ses entraînements le sportif est donc amené à atteindre ses limites
(charge de travail, durée de l’activité, répétition de gestes, épuisement des réserves énergétiques...).
Ce travail est créateur de fatigue, psychologique et/ou physique, que l’organisme devra réguler par
le repos.
La fatigue est donc l’état résultant du fonctionnement excessif d’un organe ou d’un
organisme. Elle se traduit par une diminution du pouvoir fonctionnel.