CLÉMENT Charlotte Lycée Privée Charles De Foucauld Sciences de la Vie et de la Terre L'augmentation de l'activité physique s'accompagne d'un accroissement de la consommation de dioxygène et de nutriments par les cellules musculaires. L'effort physique est associé à la variation de l'activité des systèmes circulatoire et respiratoire. · Entraînement sportif et conséquences positives et négatives de l’entraînement excessif. 1) L’etraînement sportif L'entraînement vise à améliorer la puissance du muscle et son endurance, sa capacité à effectuer des exercices de longue durée. En d'autres termes, l'entraînement consiste à reculer les limites de la fatigue et à faciliter la récupération. Il existe deux grands types d'entraînement sportif. puissance ou endurance • L'entraînement en endurance exige la réalisation d'efforts prolongés, d'intensité moyenne, plusieurs fois par semaine. Il favorise l'utilisation des graisses. On observe dans le muscle une augmentation de la vascularisation, du nombre de mitochondries, et une modification des protéines contractiles, qui évoluent des formes rapides vers les formes lentes. Ces modifications s'établissent rapidement, au bout de quelques semaines d'entraînement, mais peuvent disparaître aussi vite s'il est interrompu. • L'entraînement en puissance vise à améliorer la force et la vitesse, il repose sur des bases différentes. Il s'agit d'effectuer des exercices courts, rapides et intenses, comme la musculation ou le sprint.Ces exercices doivent également être pratiqués plusieurs fois par semaine, et ils entraînent une augmentation de la force musculaire, ainsi qu'une hypertrophie des muscles. On sait que cette hypertrophie est due à la multiplication des myofibrilles et à un accroissement du diamètre des fibres rapides. Comment l'exercice conduit-il à ce phénomène physiologique et anatomique ? Au niveau biologique, l'on observe une augmentation du taux de certaines hormones comme l'hormone de croissance ou la testostérone, qui sont nécessaires à la synthèse des protéines, donc à l'accroissement de volume des muscles. On observe également, dans les muscles constitués surtout de fibres rapides, une diminution de la vascularisation et des mitochondries, ce qui témoigne donc en faveur d'un développement de la voie énergétique anaérobie. 2) Le surentraînement Qu'est-ce que c'est ? Le surentraînement est un syndrome qui traduit l'abus d'activité sportive par un sujet. Il survient, par exemple, à la suite d'une augmentation inadéquate de la charge de travail, en volume et/ou en intensité et, s'il n'est pas pris en charge, il risque de s'auto-entretenir. En effet, le sportif constate alors qu'il ne progresse plus, en dépit de tous ses efforts. Confronté à cette situation, l'une de ses réactions possibles est de s'entraîner encore plus, ce qui renforce le surentraînement. Comment savoir si l’on en est atteint ? Il est parfois difficile de savoir si on est surentraîné. Le premier indice qui devrait mettre la puce à l'oreille est la non-progression ou la diminution des performances sportives. Il peut s'y associer d'autres signes, mais pas toujours. Parmi les principaux : - une sensation de fatigue (y compris au saut du lit) ; - une diminution de l'appétit, éventuellement avec perte de poids ; - des difficultés à dormir ; - un état anxieux ou dépressif ; - des sensations de douleur musculaires dans les membres. LES CONSEQUENCES 1) Conséquences positives La disposition en série de la circulation pulmonaire et de la circulation générale permet la recharge en dioxygène de l'ensemble du volume sanguin. L'apport préférentiel de dioxygène aux muscles en activité résulte de la disposition en parallèle de la circulation générale associée à une vasoconstriction variable. L'augmentation des débits cardiaque et ventilatoire permet d'apporter davantage de dioxygène aux muscles en activité. L'activité rythmique des muscles respiratoires est commandée par le système nerveux. Au cours de l'activité physique, cette modulation et cette commande sont modifiées, ce qui adapte l'organisme à l'effort. 2) Conséquences negatives - au plan métabolique : la baisse des réserves en glycogène musculaire. Certains auteurs ont en effet constaté une relation entre la diminution de ces réserves chez des sportifs soumis à des exercices physiques intenses et répétés et la survenue de signes de surentraînement. Mais d'autres auteurs nient ce mécanisme. Le métabolisme de certains minéraux et oligo-éléments est lui aussi altéré. - au plan neurologique : une altération de la neurotransmission. L'enchaînement d'exercices physiques prolongés entraîne une élévation de la concentration cérébrale de sérotonine et une diminution de la synthèse de glutamine, précurseur du GABA. - au plan endocrinien : un hypogonadisme. On observe une diminution progressive du taux plasmatique de testostérone lors d'une période d'activité physique prolongée et intense, pas ou peu entrecoupée de repos. Il s'y associe une élévation de la cortisolémie. Sources : http://www.pratique.fr/sante/forme/em24d08.htm « La forme du quotidien » Edition Ellipses, 2002 http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/SVT/program/Seconde/progsec.htm