une tumeur. En Suisse, il y a environ 3.500 à 5.000 nouveaux cas
d’aphasie chaque année. Des personnes de tout groupe d’âge
peuvent être atteintes d’aphasie. L’Office fédéral de la statistique
estime le nombre des aphasiques vivant en Suisse à quelque 30.000.
On dit qu’une personne est aphasique quand elle éprouve des
difficultés à comprendre ce qu’on lui dit ou ce qu’elle lit.
S’exprimer au moyen de la parole ou de l’écriture s’avère également
difficile. L’aphasie limite la communication et par conséquent, a un
impact sérieux sur la vie personnelle, sociale et professionnelle, de
même que sur le fonctionnement des individus.
L’aphasie peut s’accompagner d’une paralysie ou d’une réduction de
la mobilité de la moitié droite du corps (hémiplégie ou
hémiparésie), d’un déficit de la sensibilité et/ou de la perte du
champ visuel à droite (hémianopsie).
Puisqu’il y a différents types d’aphasie (de Broca, de Wernicke, de
conduction, etc.) et différents degrés de sévérité, il est important
d’être bien informé sur sa propre condition afin de bien
comprendre et de s’adapter aux déficits associés.
2.Les causes de l'aphasie
L’aphasie est toujours liée à un dommage au cerveau dans les zones
du langage, généralement situées à gauche. Ce dommage résulte le
plus souvent d’un accident vasculaire cérébral, d’une tumeur
cérébrale ou d’un traumatisme crânien. L’aphasie peut survenir à
tout âge, mais dans les pays occidentaux, sa fréquence augmente
passé la cinquantaine, comme d’ailleurs le risque de maladie
vasculaire, qui en est la principale cause.
L’accident vasculaire cérébral (A.V.C.) consiste en une diminution
ou en un arrêt de la circulation sanguine dans une partie du
cerveau; les cellules qui ne reçoivent pas de sang sont
endommagées ou détruites.
La tumeur consiste en une multiplication désordonnée des cellules
du cerveau. En se développant, elle comprime ce qui l’entoure, par
exemple les cellules de la zone du langage.