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handicap
Plus d’enfants aidés mais des couacs
La scolarisation des enfants handicapés, qui n’a cessé d’augmenter depuis 2005, bénéficiera à partir de la
rentrée d’assistants aux contrats moins précaires. Mais la diminution des enseignants spécialisés
désoriente associations et syndicats.
À la rentrée 2011, 212 640 élèves handicapés seront scolarisés en milieu ordinaire (90 % à temps
complet), soit 11 250 de plus qu’à la rentrée 2010 et 45 % de plus qu’en 2004-2005, selon le ministère de
l’Éducation nationale.
L’an dernier, ils étaient 126 294 en primaire et 75 094 dans le secondaire.
Mais cette évolution, depuis la loi de 2005 qui pose le droit pour chaque enfant handicapé d’être scolarisé
dans l’école de son quartier, ne s’est pas faite sans mal, notamment en doublant le nombre
d’accompagnants avec parfois des contrats très précaires.
D’autre part, syndicats et associations dénoncent la diminution régulière, pour cause de suppressions de
postes ou faute de formation, d’enseignants spécialisés dans le handicap qui travaillaient dans les Classes
d’inclusion scolaire (Clis), les Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) et au sein des réseaux
«Rased».
«La logique est de recourir le plus possible à l’éducation en milieu ordinaire, répond-on au ministère, tout
enseignant va maintenant s’occuper d’enfants handicapés et on va rapprocher les compétences des
professeurs des milieux ordinaires et spécialisés.» Sauf que «le ministre ne propose pas de plan de
formation au sein de l’Éducation nationale», déplore Nelly Paulet, dans un contexte où les budgets de
formation continue ne cessent de baisser.
Toulouse
Un comité pour défendre l’école
Des élus, des enseignants et des parents d’élèves se sont fédérés hier à Toulouse en comité de défense
pour lutter contre la politique gouvernementale «de démantèlement du service public d’éducation». Ce
comité de défense est le premier du genre en France, disent-ils.
Des élus territoriaux et des parlementaires ont décidé de rejoindre ce Comité de défense. Celui-ci veut
d’abord «alerter le public» puis va chiffrer les besoins du département avant de faire des contrepropositions.
D’après les syndicats, quelque 1 200 élèves supplémentaires feront leur rentrée dans le primaire en HauteGaronne avec «zéro création de postes» tandis qu’ils sont 1 260 de plus à rentrer dans le secondaire pour
18 emplois supplémentaires.
«On aurait dû avoir en secondaire au moins 86 emplois (en plus) pour conserver une situation qui était déjà
dégradée, s’insurge Christophe Manibal (SNES). Le bateau sombre, il faut arrêter cette politique».
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