Evolution de la maladie
Les premiers signes sont souvent :
Dysphagie (douleurs et difficultés à la déglutition)
Douleur de la nuque
Au fur et à mesure que l'infection progresse, apparaissent :
le trismus (blocage de la mâchoire en position fermée), le rictus sardonique
(grimace caractéristique due à la contracture des muscles de la face)
l'opisthotonos (hyper extension de la nuque et du dos par contracture des muscles
paravertébraux).
Une transpiration abondante est fréquente.
Viennent ensuite :
les spasmes généralisés (membres supérieurs en flexion, membres inférieurs en
extension), déclenchés par n'importe quel stimulus (bruit, lumière, toucher) ou
survenant spontanément dans les formes graves.
La maladie évolue alors inexorablement vers l'arrêt respiratoire par spasme laryngé
et/ou spasme de la musculature respiratoire
Le traitement
Le traitement a plusieurs objectifs :
1) éradication des spores au niveau de la plaie,
2) diminution de la production de toxine,
3) neutralisation de la toxine qui n’a pas encore pénétré le système nerveux,
4) contrôle des spasmes musculaires et
5) prise en charge des complications.
1) Traitement Non spécifique:
recherche de la porte d’entrée est capital,
enlever le germe,
créer un environnement aérobie défavorable à la germination des spores.
On recommande actuellement d’attendre quelques heures après l’administration
d’immunoglobuline avant de manipuler la plaie (du fait du risque de libération de toxine
dans la circulation) puis d’exciser au moins 1 ou 2 centimètres de tissus sains autour des
berges de la plaie.
2) L’antibiothérapie permet de diminuer le nombre de bacilles produisant la toxine. Le
traitement de premier choix est maintenant le métronidazole IV (500mg 3x/j chez l’adulte;
7-10mg/kg 3x/j chez l’enfant). La pénicilline G, longtemps utilisée, n’est actuellement
plus recommandée en première intention du fait de son activité antagoniste du GABA
(effet synergique avec la toxine tétanique).
3) L’administration d’immunoglobuline anti-toxine tétanique permet de neutraliser la
tétanospasmine qui n’a pas encore gagné le système nerveux. La posologie optimale reste
à déterminer, on recommande actuellement des doses de 3000 à 10000UI IM en dose