Le May francis TP N°2 Infections VIH Etude de situation : « Soins infirmiers aux personnes atteintes de pathologies infectieuses » 1) Définitions Tétanos Le tétanos est causé par la contamination d'une plaie par des spores de Clostridium tetani ou bacille de Nicolaïer est la bactérie saprophyte anérobie responsable du tétanos chez l'homme.C'est un bacille anaérobie, à gram positif). Cette maladie est non-contagieuse, non-immunisante, à déclaration obligatoire Les spores de Clostridium tetani, qui vont ensuite germer et se transformer en bacille sécrétant une tétanospasmine (toxique) qui migre le long des axones des nerfs moteurs jusqu'à la moelle épinière et le tronc cérébral, entrainant des contractures musculaires caractéristiques, des spasmes et des convulsions et éventuellement la mort. Le tétanos est une maladie infectieuse grave ; elle est souvent mortelle. On distingue quatre formes de tétanos : 1. 2. 3. 4. le tétanos localisé à un membre ou à un groupe musculaire (rare), le tétanos localisé à la tête (tétanos céphalique, atteinte des nerfs crâniens, rare), le tétanos généralisé (touchant tout le corps), le tétanos néonatal. En France, cette maladie est sur la liste des Maladies infectieuses à déclaration obligatoire La vaccination est très efficace. Elle est obligatoire dès l’âge de 2 mois. La durée d'incubation de la maladie varie de 1 à 2 semaines et dépend de la distance entre la lésion contaminée et le système nerveux central. Evolution de la maladie Les premiers signes sont souvent : Dysphagie (douleurs et difficultés à la déglutition) Douleur de la nuque Au fur et à mesure que l'infection progresse, apparaissent : le trismus (blocage de la mâchoire en position fermée), le rictus sardonique (grimace caractéristique due à la contracture des muscles de la face) l'opisthotonos (hyper extension de la nuque et du dos par contracture des muscles paravertébraux). Une transpiration abondante est fréquente. Viennent ensuite : les spasmes généralisés (membres supérieurs en flexion, membres inférieurs en extension), déclenchés par n'importe quel stimulus (bruit, lumière, toucher) ou survenant spontanément dans les formes graves. La maladie évolue alors inexorablement vers l'arrêt respiratoire par spasme laryngé et/ou spasme de la musculature respiratoire Le traitement Le traitement a plusieurs objectifs : 1) éradication des spores au niveau de la plaie, 2) diminution de la production de toxine, 3) neutralisation de la toxine qui n’a pas encore pénétré le système nerveux, 4) contrôle des spasmes musculaires et 5) prise en charge des complications. 1) Traitement Non spécifique: recherche de la porte d’entrée est capital, enlever le germe, créer un environnement aérobie défavorable à la germination des spores. On recommande actuellement d’attendre quelques heures après l’administration d’immunoglobuline avant de manipuler la plaie (du fait du risque de libération de toxine dans la circulation) puis d’exciser au moins 1 ou 2 centimètres de tissus sains autour des berges de la plaie. 2) L’antibiothérapie permet de diminuer le nombre de bacilles produisant la toxine. Le traitement de premier choix est maintenant le métronidazole IV (500mg 3x/j chez l’adulte; 7-10mg/kg 3x/j chez l’enfant). La pénicilline G, longtemps utilisée, n’est actuellement plus recommandée en première intention du fait de son activité antagoniste du GABA (effet synergique avec la toxine tétanique). 3) L’administration d’immunoglobuline anti-toxine tétanique permet de neutraliser la tétanospasmine qui n’a pas encore gagné le système nerveux. La posologie optimale reste à déterminer, on recommande actuellement des doses de 3000 à 10000UI IM en dose unique mais des doses de 500UI se sont montrées efficaces dans le tétanos néonatal. La sérothérapie est un traitement devenu obsolète et doit être abandonné au profit des immunoglobulines. 4) La clé du traitement est le contrôle des spasmes (l’antibiothérapie et les immunoglobulines limitent l’évolution de la maladie mais n’ont aucun effet sur les symptômes). On commence par placer le patient dans un environnement calme et sans lumière pour limiter au maximum les stimuli susceptibles de déclencher des séries de spasmes, on évite autant que possible de le manipuler. Pour le versant pharmacologique, de nombreuses molécules utilisées par le passé (chlorpromazine, phénobarbital, morphine) sont aujourd’hui abandonnées au profit des benzodiazépines : diazépam (Valium), midazolam. Ces médicaments agissent effectivement au niveau synaptique en diminuant la recapture du GABA et ont donc un effet directement opposé à celui de la tétanospasmine. Le traitement vise à contrôler les spasmes durant plus de 5-10 secondes pour prévenir l’arrêt respiratoire, les doses requises pouvant être considérables (5-15mg/kg/j) et devant être fractionnées (toutes les 1 à 4 heures). Si des moyens de réanimation sont disponibles, la curarisation et l’intubation prophylactique sont recommandées dans les formes modérées ou sévères. Si une ventilation mécanique prolongée (plus de 10 jours) est nécessaire, une trachéostomie devra être réalisée. Quelques études réalisées sur de petits nombres de patient plaident pour l’administration intrathécale de baclofene pour le contrôle des spasmes. 5) La prise en charge des manifestations dysautonomiques (Le terme dysautonomie signifie : fonctionnement anormal du système nerveux autonome (sympathique et parasympatique)), qui apparaissent tardivement dans le décours de la maladie, est difficile. L’hyperactivité sympathique est soulagée par beta-bloquants (labetalol) et parfois par bloc épidural avec des anesthésiques locaux. L’hyperactivité parasympathique est rare mais peut nécessiter la pose d’un stimulateur cardiaque en cas de bradycardie. Le maintient d’une hydratation et d’une alimentation suffisante est capitale, on utilise une sonde naso-gastrique ou un tube de gastrostomie. Un traitement préventif des thromboses veineuses profondes, des ulcères gastriques et de décubitus doit être institué. Différence entre Vaxination et sérothérapie VACCIN (antigène) Action préventive : Le vaccin protège une personne contre l'agression microbienne. SERUM (anticorps) Action curative : Le sérum guérit une personne malade. Immunité active : L'organisme fabrique lui-même ses propres anticorps. Immunité passive : L'organisme reçoit les anticorps d'un autre organisme. Immunité tardive : L'immunité devient effective après plusieurs injections. (3) Immunité immédiate : L'immunité est effective immédiatement. Immunité durable : L'immunité dure plusieurs années si les rappels sont faits dans les temps. Immunité temporaire : L'immunité ne dure que 3 semaines. (il faudra vacciner le patient pour le protéger durablement) Le vaccin se fait en une ou plusieurs injection (selon la nature) Le sérum se fait en une seule injection (très lentement). Les vaccins sont souvent associés. (ex: Dt-Coq-Polio) Les sérums ne sont jamais associés. Risques d'accidents : Assez rares, sauf si problèmes rénaux. Risques d'accidents : Si terrain allergique ou injection trop rapide. Mode de préparation : On utilise des microbes tués ou atténués par les moyens suivants: - la chaleur, - un antiseptique, La dessiccation, - le vieillissement. Mode de préparation : On utilise des anticorps présents dans le sérum sanguin : - d'origine animale (ex: sérum antidiphtérique ou antitétanique), - d'origine humaine ( ex: sérums de convalescents ou gammaglobulines). Intubation L'intubation trachéale (IT) est un geste d'anesthésie ou de réanimation, fréquemment utilisé en médecine d'urgence, qui consiste à placer dans la trachée à travers l'orifice glottique une sonde dont l’extrémité supérieure émerge par la bouche (intubation orotrachéale) ou les narines (intubation naso-trachéale). Elle assure la liberté et l'étanchéité des voies aériennes et permet la ventilation assistée. Sérothérapie Thérapie faite grâce à des éléments du sérum comme les anticorps ou le complexe du complément. Technique de traitement consistant à utiliser des sérums d'origine animale ou humaine de façon à lutter contre des microbes précis. Le principe consiste à délivrer à la personne atteinte, des anticorps dirigés spécifiquement contre ce microbe. Alimentation entérale La nutrition entérale (NE) consiste en l'apport de nutriments dans le tube digestif par l'intermédiaire d'une sonde, de façon à couvrir les besoins nutritionnels quotidiens ou à lutter contre une dénutrition. Cette technique est simple, peu risquée, et son coût est faible. La NE est aussi appelée "gavage" dans le langage courant. Vaccination La vaccination est un procédé consistant à introduire un agent extérieur (le vaccin) dans un organisme vivant afin de créer une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. Le principe actif d’un vaccin est un antigène destiné à stimuler les défenses naturelles de l'organisme (le système immunitaire). Il existe quatre types de vaccins selon leur préparation : agents infectieux inactivés, agents vivants atténués, sous-unités d’agents infectieux ou toxines inactivées. 2- Expliquer les liens entre le mécanisme physiopathologique du tétanos et les manifestation cliniques observées dans la situation La durée d'incubation de la maladie varie de 1 à 2 semaines et dépend de la distance entre la lésion contaminée et le système nerveux central. « Il y a deux semaine M.R, informaticien dans une usine … » M. R a donc passé la période d’incubation (1 à 2 semaines) et se trave dans la phase d’invasion du tétanos. Evolution de la maladie Les premiers signes sont souvent : Dysphagie (douleurs et difficultés à la déglutition) Douleur de la nuque Au fur et à mesure que l'infection progresse, apparaissent : le trismus (blocage de la mâchoire en position fermée), le rictus sardonique (grimace caractéristique due à la contracture des muscles de la face) M.R est donc dans la phase d’invasion est voit apparaître les premiers signes cliniques - « depuis deux jours il se plaint d’un trismus »(blocage de la mâchoire en position fermée) - « Depuis hier, est apparue une contracture généralisée avec aspect d’opisthotonos (hyper extension de la nuque et du dos par contracture des muscles paravertébraux) l'opisthotonos (hyper extension de la nuque et du dos par contracture des muscles paravertébraux) Une transpiration abondante est fréquente. Viennent ensuite : les spasmes généralisés (membres supérieurs en flexion, membres inférieurs en extension), déclenchés par n'importe quel stimulus (bruit, lumière, toucher) ou survenant spontanément dans les formes graves. La maladie évolue alors inexorablement vers l'arrêt respiratoire par spasme laryngé et/ou spasme de la musculature respiratoire Dans la nuit M.R « a eu des contractions généralisées avec trismus », de plus sa respiration sa respiration est devenue de plus en plus difficile avec des trouble de la déglutition et de l’élocution », M.R évolue inexorablement vers l’arrêt respiratoire par spasme laryngé il est urgent de l’intuber. 3- Expliquer le but et les modalités de la déclaration obligatoire d’une pathologie Définition La déclaration obligatoire consiste à recueillir des informations aussi exhaustives que possible concernant tous les cas de certaines maladies dites « maladies à déclaration obligatoire » auprès des biologistes et médecins. Elle met en jeu deux procédures successives : le signalement et la notification. La notification permet d'analyser et de suivre l'évolution du tétanos au sein de la population afin de mieux cibler les actions de prévention locales et nationales. Modalités Le tétanos ne nécessitant pas d’intervention urgente des autorités sanitaires, son signalement n’est pas requis dans le cadre de la surveillance des maladies à déclaration obligatoire. Quand faire la notification ? La notification est donc faite après confirmation du diagnostic : Qui fait la notification ? Le médecin « responsable du patient » A qui est adressée la notification ? Au médecin inspecteur de santé publique de la Ddass du lieu d'exercice. Comment faire la notification ? Au moyen d'une fiche spécifique (voir image ci-dessous) A quoi cette notification sert elle ? La notification permet d'analyser et de suivre l'évolution du tétanos au sein de la population afin de mieux cibler les actions de prévention locales et nationales. Déclarants Médecin - Hospitalier - Traitant Biologiste N O M I N A T I F Feuille de déclaration Cerƒa n° 12208*01 Notifient le médecin inspecteur de la Ddass Qui vérifie et confirme, puis met en ANONYMAT pour transmettre à l’INVS. A N O N Y M E Institut National de Veille Sanitaire Ministère de la Santé 4- Argumentez l’intérêt des prescriptions médicales Valium® 10mg/h en IV ou en SAP De la famille des benzodiazépines, c’est un myorelaxant et sédatif qui va permettre au sujet intubé une atténuation de la réaction aux stimuli. Le VALIUM augmente l'action cérébrale du GABA, ce médicament agit au niveau synaptique en diminuant la recapture du GABA et a donc un effet directement opposé à celui de la tétanospasmine. Le traitement vise à contrôler les spasmes durant plus de 5-10 secondes pour prévenir l’arrêt respiratoire, les doses requises pouvant être considérables (515mg/kg/j) et devant être fractionnées (toutes les 1 à 4 heures). Un messager chimique très répandu dans le cerveau, le GABA, a pour fonction naturelle de diminuer l'activité nerveuse des neurones sur lesquels il se fixe. Certains chercheurs pensent que le GABA servirait entre autre à contrôler la peur ou l'anxiété qui se manifeste par une surexcitation neuronale. Cette hypothèse est renforcée par le fait que les médicaments utilisés pour diminuer l'anxiété comme le Valium ou le Librium se fixent sur le même récepteur que le GABA. L'action de ces médicaments que l'on classe dans la famille des benzodizépines, va dans le même sens que l'action naturelle du GABA. Autrement dit, ils aident le GABA à diminuer encore davantage l'activité nerveuse. Voilà pourquoi ces molécules contribueraient à nous calmer. Héparine ® 300mg/24H en SAP Prévention des risques thromboemboliques => surveillance - Surveillance des points de ponction à la recherche de saignements Des urines (BU) Des signes hémorragiques : Pâleur, TA, Puls, => Attention aux soins de bouches (douceurs pour éviter les saignements : bâtonnet en cônes) BS à la recherche d’une thrombopénie 1 x par semaine Rappel (l’anti-vit K typique est le previscan et le marqueur biologique de manque de Vit K est le TP/INR) Alimentation entérale Alimentation entérale = Alimentation par une sonde gastrique (remytril, surdalis) Alimentation parentérale = Alimentation par la voie veineuse (attention jamais en Y avec une perfusion Le maintient d’une hydratation et d’une alimentation suffisante est capitale, d’où la nécessite utilise une sonde naso-gastrique. Cette nécessité est liée à la dysphagie (douleurs et difficultés à la déglutition) et au trismus (blocage de la mâchoire en position fermée) qui sont symptomatique de l’infection par la tétanospasmine. Quelles sont les différents types de sondes ? La sonde naso-gastrique : elle est introduite par une narine et est poussée dans l'oesophage puis l'estomac. La sonde naso-jéjunale : elle est introduite par une narine et est poussée jusqu'au jéjunum, la partie de l'intestin grêle la plus proche de l'estomac. La sonde de gastrostomie : la sonde est introduite directement dans l'estomac par l'intermédiaire d'un petit orifice, la stomie, effectué dans la paroi de l'abdomen. La sonde de jéjunostomie : la sonde est placée dans le jéjunum, la partie de l'intestin grêle la plus proche de l'estomac, par l'intermédiaire d'une stomie. D'une manière générale, les sondes naso-gastriques sont utilisées quand l'alimentation entérale est provisoire (quelques semaines). Pour des raisons de confort, les stomies sont mises en place si l'alimentation entérale doit durer plusieurs mois. Chez les enfants opérés d'une atrésie de l'oesophage, la sonde de gastrostomie est la technique d' alimentation entérale la plus utilisée. Clamoxyl Antibiotique à large spectre Le chlostridium tétanie est sensible au Clamoxyl Traitement de la surinfection Effets 2aires : Troubles digestifs, Micoses Réaction cutanée Allergie aux péniscillines Tranxene® matin et soir 20mg en IV Anxiolytique de la famille des benzodiazépines, myorelaxant. Vaccination : Le tétanos est une maladie souvent mortelle présente partout dans le monde. Même dans notre pays, le tétanos est à l’origine chaque année de plus d’une dizaine de décès pour une cinquantaine de cas déclarés. Les personnes âgées, mal immunisées, sont les plus touchées. Le patient a reçu un sérum, injection d’anticorps d’une durée de vie courte. De plus l’antigène, tétanospasmine, n’a pas été présenté au cellule immunitaires, et par conséquence non mémorisé par elles. En cas d’une réinfection, celui-ci sera dans l’incapacité de fournir ses propres anticorps. Le SG5% 1l/24H +2g de NaCl et 1g de KCl + polyvitamines. Suite à la déshydratation conséquente de la transpiration lié à l’infection par la tétanospasmine, le patient s’est déshydraté et par cela même il s’est produit un déséquilibre ionique en potassium et en sodium.