(←)(preuve topologique) F:= TK|=τ[τ]est un fermé. Soit [σ]l’ouvert-fermé correspon-
dant à Kσ. Par hypothèse F1:= [σ]\Fest fermé ; [σ] = FtF1; donc Fest un ouvert-fermé
(avec tdénotant l’union disjointe) et donc de la forme [τ], pour un certain L-énoncé τ.
(←)(preuve par ultraproduits) Comme K ⊆ Kσ, si τ∈T h(K), alors τ&σ∈T h(K).
Si Kn’était pas finiment axiomatisable, pour tout τ∈T h(K), il existerait Mτ/∈ K tel que
Mτ|=τ&σ(et donc Mτ∈ Kσ). Posons Jτ={χ∈T h(K) : Mχ|=τ&σ} ⊃ {τ}. Cet
ensemble de sous-ensembles non-vides de T h(K)a la P.I.F. Soit Uun ultrafiltre contenant
cet ensemble de parties. On a Qχ∈T h(K)Mχ/U|=T h(K). Or comme Kσ\ K est fermée par
ultraproduits, cet ultraproduit appartient Kσ\ K. Mais par construction QUMχ|=T h(K)
et donc comme Kest élémentaire, QUMχ∈ K, une contradiction. 2
1.2 Espaces de types et saturation.
Soit Tune L-théorie consistente. Nous avons défini l’espace topologique S0(T)des L-
théories complètes T0qui contiennent Tet telles que ¯
T0=T0.
Lorsque Test une théorie complète, S0(T)est un singleton. Et donc, nous allons associer
àTune suite d’espaces topologiques que l’on obtient en enrichissant le langage Lpar un
ensemble de constantes qui n’apparaissent pas déjà dans L.
Le théorème de Ryll-Nardweski caractérise les théories complètes T, pour lesquelles tous
les espaces Sn(T)sont finis, n∈N: ce sont les théories ℵ0-catégoriques.
Définition 1.5 L’ensemble S1(T), respectivement Sn(T), est l’ensemble des L∪{c1}-théories
complètes T1qui contiennent Tet telles que ¯
T1=T1(c.a.d. maximales comme ensembles
d’énoncés), respectivement l’ensemble des L¯c:= L ∪ {c1,· · · , cn}-théories complètes Tnqui
contiennent Tet telles que ¯
Tn=Tn(où {ci:i∈N}est un ensemble de nouveaux symboles
de constantes (c.a.d. qui n’apparaissent pas déjà dans L).
Dans Sn(T), on prend comme base d’ouverts [φ(¯c)], où φ(¯x)parcourt les L-formules à
nvariables libres.
Les espaces topologiques Sn(T)correspondants sont séparés et compacts (voir Proposi-
tion 1.2).
A un point de Sn(T), on associe l’ensemble des L-formules à n-variables libres obtenu
en remplaçant c1,· · · , cnpar x1,· · · , xnet cet ensemble de L-formules est appelé un n-type
complet (voir chapitre ??). On fera l’abus de langage et notation suivant. On dira que ce
n-type complet appartient à Sn(T).
Un ensemble de L-formules à nvariables libres est un n-type s’il peut être complété en
un n-type complet.
Soit M |=T, à p∈Sn(T), on associe le sous-ensemble de Mn(infiniment définissable)
suivant : Tφ∈pφ(M).
Soit M |=Tet soit A⊂M; notons T hA(M), la théorie de Mdans le langage LA:=
L∪{ca:a∈A}, où caest un symbole de constante qui n’appartient pas à L.
On note SM
n(A), l’espace Sn(T hA(M)). Soit ¯m∈Mn, on note tpM
A( ¯m), ou pM
A( ¯m),
l’ensemble des LA-formules φ(v1,· · · , vn)telles que M |=φ( ¯m).
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