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Synthèse technique
L’USAGE MEDICINAL DU GINGEMBRE (Zinginber officinale )
Sommaire
I - Informations générales sur le gingembre
II - Propriétés médicinales
III - Les diverses prescriptions
IV- Références bibliographiques
FICHE TECHNIQUE SUR L’USAGE MEDICINAL DU GINGEMBRE (Zinginber
officinale )
Cette synthèse a été réalisée à l’aide des documents mentionnés en sources d’information. L’usage
médicinal du gingembre requiert les conseils ou l’assistance pratique d’un spécialiste.
I - Informations générales sur le gingembre
Le gingembre est une épice à saveur piquante et brûlante
C’est une plante herbacée, vivace, d’un mètre de haut environ. La multiplication est
végétative. La partie souterraine est constituée d’un rhizome charnu, tubéreux, noueux et
couvert de feuilles écailleuses. Désignés sous le nom de ‘’mains’’ ou de ‘’pattes’’, les
rhizomes longs d’environ 10 cm sont d’autant plus appréciés dans le commerce que leurs
ramifications ou ‘’doigts’’ sont plus développés. Le produit commercial est préparé à partir de
ces rhizomes déterrés quand les parties supérieures de la plante se fanent. Dans les pays
producteurs, les rhizomes sont consommés à l’état frais.
La racine est tubéreuse, légèrement aplatie avec de nombreux prolongements en forme
de palme, larges et arrondis aux extrémités.
Cette racine est de couleur très variable ; parfois jaunâtre, elle peut être grise ou
pourpre. Intérieurement elle est blanche, compacte, résineuse. Son odeur est forte et
pénétrante, sa saveur aromatique âcre.
De cette racine poussent des tiges droites, hautes de cinquante centimètre à un mètre.
Elles sont garnies de feuilles alternes en forme d’épée. Légèrement engainantes, elles
ont une surface inférieure traversée par une côte médiane saillante accompagnée de nervures
latérales et obliques. Du milieu des tiges, se dressent, de la racine, des hampes couvertes
d’écailles, porteuses à leurs sommets d’épis en forme de massue, aux couleurs éclatantes.
Ces épis sont ovales, entourés d’écailles membraneuses et concaves.
Verts au départ avec un sommet jaune, ils deviennent rouge en mûrissant. Ils
renferment des fleurs jaunâtre, jaspées de rouge qui ne vivent qu’un jour.
La corolle est divisée en quatre parties inégales, dont la médiane est vraiment
beaucoup plus grande que les autres.
Le fruit est une capsule ovale, triangulaire, partagée en trois lobes contenant des
graines noirâtres, irrégulières au goût amer et aromatique.
II - Propriétés médicinales
Seule la racine est utilisée en médecine. Par voie interne, on l’emploie sous forme de
condiment, infusion, sirop. Elle a les propriétés suivantes :
* Antiscorbutique
Maladie par carence provoquée par l’absence ou l’insuffisance dans l’alimentation de
vitamine ‘’C’’ et caractérisée par divers troubles (fièvre, anémie, hémorragie, gastro-entérite)
* Stomachique
Qui facilite la digestion gastrique
* Aphrodisiaque
Propre à exciter le désir sexuel, à faciliter l’acte sexuel
* Carminative
Qui a la propriété de faire expulser les gaz intestinaux
* Diurétique
Qui augmente la sécrétion urinaire
* Laxative
Qui purge légèrement
* Tonique
Donne de la force
Ses principales indications sont la manque d’appétit, les digestions difficiles, les diarrhées et
l’impuissance.
Par voie externe, on l’emploi en tonique dans le traitement des rhumatismes et en
masticatoire dans celui des angines
III - Les diverses prescriptions
III-1. Les nausées, le mal de mer, de voiture, etc.
Le gingembre en poudre est obtenu en lavant, séchant, écrasant et tamisant le rhizome
(la racine sous terre).
Prendre une cuillère à café rase 30 minutes avant le voyage. Pour éviter les nausées,
prendre une démi-cuillère à café de la poudre 3 fois par jour.
III-2. La dysenterie bacillaire
Prendre 45 g de gingembre frais, peu à peu au cours de la journée.
III-3. La toux, la bronchite
* Faire une teinture avec 25 g de gingembre fraîchement coupé et 100 ml d’alcool à
70°. Laisser reposer une semaine puis filtrer.
Prendre 10 à 20 gouttes de teinture 3 à 4 fois par jour. S’utilise aussi comme
antiseptique sur les petites blessures.
(On peut l’utiliser frais, sécher, écrasé, râpé ou réduit en poudre.)
* Comment en faire le sirop
PREPARATION
MODE D’EMPLOI
- Prendre un tubercule de gingembre et
l’écraser sur une pierre propre
- Prendre des citrons verts et en extraire le jus
- Mélanger ces deux éléments, puis presser
pour obtenir le sirop
Donner à boire :
- une cuillerée à café à l’enfant matin et soir
- une cuillerée à soupe à l’adulte matin et soir
Le gingembre et le citron vert contiennent des
huiles volatiles qui réchauffent et calment les
voies respiratoires
N.B. : Ce sirop contre la toux ne doit pas servir à traiter des toux sévères qui accompagnent
les maladies telles que la tuberculose, la coqueluche, la diphtérie ou la pneumonie. Mais il
calme les toux ordinaires qui viennent avec le rhume ou la bronchite.
AVEC LES FEUILLES DE TAMARIN
- Prendre un tubercule de gingembre
- Le couper en fines tranches
- Mettre trois poignées de feuilles de
tamarinier fraîches dans un pot,
- Mettre les tranches de gingembre sur les
feuilles
- Ajouter deux verres d’eau
- Faire bouillir le mélange 30 minutes ou
jusqu’à ce qu’il ne reste que l’équivalent d’un
verre de liquide dans le pot.
Donner à boire toutes les 3 heures à la
personne qui tousse :
- une cuillerée à café pour les enfants
- une cuillerée à soupe pour les adultes.
III 4. Les rhumatismes
Faire une huile de gingembre en chauffant pendant une heure au bain-marie 10 g de
gingembre coupé dans 50 g d’huile végétale. Passer au tamis et refroidir.
Appliquer sur les zones douloureuses.
Références bibliographiques
1 - Audy, Jeanne ; Fondin, Jean
Santé et beauté par les plantes. Génève : Edito-Service, Sd
2 - Borget, Marc
Plantes tropicales à épices (les). Paris : Maisonneuve Larose, 1991
3 - Cheru, Jacques
Plantes médicinales tropicales et camerounaises. Barcelone : Berrebi-Rene, 1992
4 - Communautés Africaines
Créer une unité de production du jus de gingembre. Communautés Africaines n°60
5 - IRED Forum
Gingembre (le). IRED Forum Juillet-Septembre 1995
6 - Culture-Art-Loisirs
Encyclopédie (l’) des médecines naturelles et des secrets de santé. Paris : Culture Art
Loisirs, 1996
7 - Larousse
Encyclopédies des plantes médicinales. Paris : Larousse, 1997
8 - Spore
Epices (les), une richesse à promouvoir. Spore n°54
9 - Ministère de la Coopération
Mémento de l’agronome. Paris : Ministère de la Coopération, 1993
10 - Richard, H.
Epices et aromate. Paris : Tec & Doc Lavoisier, 1992
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