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Il a également été établi que les règles communautaires relatives à l'insertion et à la 
séparation des messages publicitaires s'appliquent à l'autopromotion (diffusion sur 
une chaîne de télévision de messages annonçant les programmes à venir sur cette 
même chaîne). Jusqu'à présent, les diffuseurs italiens se permettaient, par exemple, 
d'interrompre  les  bulletins  d'information  pour  diffuser  des  annonces  de  ce  type, 
enfreignant ainsi les règles communautaires.  
Les autorités italiennes ont également clarifié que les messages d'autopromotion 
étaient soumis aux règles communes de publicité destinées à protéger les mineurs 
et à interdire la diffusion de contenus inappropriés, tels que les discours haineux, et 
la  promotion  de  substances  nocives,  telles  que  le  tabac,  et  que  les  messages 
promouvant  les  biens  et  services  d'un  organisme  de  radiodiffusion  télévisuelle 
(comme le «premium pay-per-view») étaient considérés comme de la publicité et, en 
tant que tels, devaient être pris en compte dans le calcul de la limite horaire de 
publicité fixée à 12 minutes. Le 3 septembre 2009, la cour suprême administrative 
italienne («Consiglio di Stato») a confirmé la validité des modifications introduites par 
l'AGCOM  et  a  renvoyé  plusieurs  questions  relatives  au  télé-achat  et  à 
l'autopromotion devant la Cour de justice des Communautés européennes en lui 
demandant de statuer à titre préjudiciel (arrêt N. 5197/09). 
L'Italie a également accéléré et renforcé le mécanisme des sanctions imposées 
pour  les  infractions  aux  règles  en  matière  de  publicité,  conformément  à  la 
législation communautaire. La loi n° 101/2008 supprime la lettre de mise en demeure 
qui était envoyée aux diffuseurs récalcitrants («diffida») et met fin à la pratique de 
l'«oblazione»  (possibilité  offerte  aux  organismes  de  radiodiffusion  télévisuelle  de 
bénéficier  d'une  réduction  de  l'amende);  elle  introduit  également  des  sanctions 
pécuniaires  plus  élevées  pour  les  infractions  de  ce  type  (entre 10 329 
et 258 228 EUR, contre 5 165 et 51 646 EUR auparavant). 
Parallèlement, un rapport établi par un contractant indépendant a révélé que les 
principales  chaînes  télévisées  estoniennes  dépassaient  régulièrement  la  limite 
des 12 minutes par heure applicable aux messages publicitaires. 
Il est ressorti de l'échange de lettres et de la lettre de mise en demeure envoyée au 
mois  de  mars 2009  (IP/09/424)  que  les  infractions  commises  résultaient  d'une 
interprétation erronée, de la part des autorités estoniennes, de la différence entre les 
notions de «spot publicitaires» et «annonce de parrainage». Ainsi, les organismes 
estoniens  de  radiodiffusion télévisuelle  combinaient  des annonces  de  parrainage 
(destinées à informer les téléspectateurs de l'existence d'un accord de parrainage) et 
des spots publicitaires,  et ces spots publicitaires combinés  n'étaient  pas pris  en 
compte par les autorités estoniennes dans le calcul de la limite horaire applicable à 
la publicité fixée par l'UE.  
Le caractère promotionnel d'un spot publicitaire n'étant pas modifié par la présence 
additionnelle  d'informations  sur  le  parrainage  du  programme,  ces  messages 
combinés entrent donc dans la limite horaire. Afin de se conformer à la législation 
communautaire en matière de publicité, le ministère de la culture estonien a établi 
des lignes directrices assorties d'explications précises. Les cahiers des charges en 
vue du monitoring des programmes des diffuseurs ont été également modifiés et 
améliorés. Contexte: