Ch5-1
Chapitre 5 Tumeur (Néoplasie)
Définition et morphologie générale
Définition de tumeur
Caractère macroscopique et histologique
Atypies (anomalies) tumorales
Anomalies de l’architecture générale
Anomalies des cellules tumorales
Croissance et dissémination des tumeurs
Biologie de la croissance tumorale
Mode de croissance et dissémination
Grades et stades en cancérologie
Effet de la tumeur sur l’hôte
Tumeurs bénignes
Tumeurs malignes
Critères de distinction entre tumeurs bénignes et tumeurs malignes
Nomenclature et classification des tumeurs
Principe de nomenclature
Classification des tumeurs
Exemples des tumeurs les plus fréquentes
Tumeurs épithéliales
Tumeurs mésencymateuses
Tumeurs d’origine neuroéctodermique
Tumeurs d’origine blastodermique
Etiologie et pathogénie de tumeurs
Base de biologie moléculaire de la tumeur
Cancérogénèses des facteurs environnaires et leur mécanismes d’action
Facteurs internes influant sur la pathogénie tumorales et leur mécanisme
La tumeur (néoplasie) est une maladie fréquente et multiple. Elle peut naître dans
n’importe quelles organes. Les maladies tumorales sont responsables d’un plus grand nombre de
morts en Chine. Les plus fréquentes tumeurs malignes sont les cancer de l’estomac, du foie, du
poumon, de l’oesophage, du gros intestin, des leucémies et lymphomes, du col utérin, du
rhinopharynx et du sein. Dans ce chapitre nous étudierons successivement la définition, la
morphologie générale, la croissance et les métastases, les interactions de la tumeur et de l’hôte, la
nomenclature et classification, les exemples des tumeurs plus fréquentes, les état précancéreuses,
les facteurs étiologiques et pathogénie du cancer, etc.
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I. Définition et morphologie générale
A. Définition
C’est une prolifération cellulaire excessive aboutissant à une néoformation tissulaire qui
ressemble plus ou moins à un tissu normal, ayant tendence à persister et à s’accroître après
cessation des stimuli qui lui donné naissance, ce qui témoigne d’une certaine autonomie
biologique.
Une tumeur est une prolifération cellulaire excessive qui est liée à la multiplication des
descendants d’une ou plusieurs cellules anormales (clone tumoral).
Les caractères cytologiques et architecturaux de ce nouveau tissu réalisent un aspect plus
ou moins proche de celui d’un tissu normal.
Les cellules tumorales deviennent plus ou moins indépendantes des systèmes de
régulation contrôlant à l’état normal, la croissance tissulaire. Cette indépendance réalise
l’autonomie biologique de tumeurs qui ont ainsi tendence à pessister et à s’accroître.
La multiplication cellulaire du processus inflammatoire et de la régénération réparatrice est
contrôlée par des mécanismes régulateurs.
Les tumeurs se répartissent en deux grands groupes : les tumeurs bénignes et les tumeurs
malignes.
Cancer est le terme hatibuel désignant toutes les tumeurs malignes. L’oncologie est l’étude
des tumeurs ou néoplasmes.
Le néoplasme est la masse des cellules qui constituent la néoplasie.
B. Caractères macroscopiques et histologiques
(A) Caractères macroscopiques
1. Nombre et dimension (taille)
2. Forme
polypeuse, papillaire, nodulaire, lobulaire, polykystique, végétante et infiltrante
(épaissisemant infiltrant), ulcéro-infiltrante.
3. Couleur et consistance
4. Dureté
5. capsule
(B) Caractère histologique (structure du tissu)
Toutes les tumeurs présentent deux composants principaux : le parenchyme tumoral et le
stroma tumoral .
1. parenchyme
Les cellules parenchymateuses représentent la fraction proliférative des néoplasmes,
permettent de déterminer leur nature, classification, nomenclature et diagnostic, et de
proposer un origine (histogenèse)
2. stroma
Le stroma est un tissu conjonctivo-vasculaire, il est constitué de vaisseaux sanguins, de
lymphatiques, de nerfs, de fibroblastes, associé une population de cellules inflammatoires.
Le stroma a un rôle de nutrition et de soutien, indispensable à la croissance tumorale.
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II. Atypies (anomalies) tumorales
La différenciation traduit le degré de ressemblance des cellules tumorales avec les cellules
normales d’origine, à la fois morphologiquement et fonctionnellement. Les tumeurs bien
différenciées sont constituées de cellules qui ressemblent aux cellules normales du tissu dont elles
sont nées. Les tumeurs peu différenciées ou indifférenciées sont faites de cellules jeunes sans
différenciation.
L’anaplasie, ou absence de différenciation est considérée comme un critère formel de
malignité. Les tumeurs malignes indifférenciées sont dites anaplasiques. Les cancers naissent
des cellules de réserve ou des cellules souches qui existent dans tous les tissus spécialisés. Les
cancer bien différenciés se développent par maturation ou spécialisation de cellules
indifférenciées, tandis que les tumeurs malignes indifférenciées résultent de la prolifération de
cellules souches, sans différenciation. L’anaplasie se traduit par un certain nombre de
modification morphologiques et fonctionnelles. Les cellules présentent un pléomorphisme
caractéristique.
A. Anomalies de l’architecture générale de tumeur
L’anomalies de l’architecture signifient la différence de mode de regroupement . Les
cellules tumorales entre le tissu tumoral et le tissu normal. Les cellules de tumeur bénigne sont
parfaitement semblables aux cellules normales qui est souvent impossible d’affirmer leur nature
néoplasique. Seul le mode de regroupement de ces cellules en nodules traduit leur nature
tumorale. L’architecture générale d’une tumeur maligne est plus désordonnée. Les cellules
malignes ont perdues l’ordre architectural normal (compris l’orientation, couche d’ordre,
polarité).
B. Anomalies des cellules tumorales
(A) polymorphisme des cellules tumorales
---- Inégalité de taille des cellules (aniso-cytose) avec souvent gigantisme
---- Inégalité de forme des cellules (polymorphie)
(B) polymorphisme des noyaux
---- Augmentation du rapport nucléocytoplasmique liée à une augmentation de volume du
noyau.
---- Inégalité de taille des noyaux d’une cellule à l’autre (anisocaryose)
---- Inégalité de forme des noyaux avec fréquence des noyaux monstrueux polyploïde
---- Répartition inégale de la chromatine avec une membrane nucléaire irrégulièrement
épaissie.
---- Nucléoles volumineux, souvent irréguliers, parfois multiples.
---- Mitoses plus nombreuses surtout présence de mitoses anomales caractérisées par
multipolarité, inégalité, avorté.
(C) Anomalies cytoplasmiques
---- Augmentation de basophile cytoplasmique (liée à l’augmentation des synthéses de
protéine nucléaire)
---- Variation d’aspects liées à l’activité de synthèse intracellulaires (mucus, Kératine, grains
de mélanine)
(D) Anomalies ultrastructurelles
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La microscopie électronique a permis de mieux connaître les caractéristiques des cellules
tumorales. Au fur et à mesure que les cellules tumorales deviennent plus différenciées, on peut
observer dans le cytoplasme des organites cellulaires à l’origine, par exemple les tumeurs des
glandes endocrines sécrètent les granules des hormones, les carcinomes épidermoïde fabriquent
du tonofilament, les tumeurs d’origine du muscle lisse fabriquent du myofilament.
III. Croissance et dissémination
A. Biologie de la croissance tumorale
L’évolution normale de la plupart des tumeurs malignes peut se diviser en quatre phases :
transformation croissance des cellules transformées envahissement local, et
métastases à distance.
Il faut rappeler que la glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD) dont il existe plusieus
isoenzymes, est codée par un gène présent sur le chromosome X. La plupart des tumeurs chez
les femmes (hétérozygotes pour les isoenzymes de la G6PD) n’expriment qu’un seul isoenzyme,
ce qui suggère fortement leur origine monoclonales.
La cellule originelle transformé doit efffectuer au moins trente doublements de population pour
fabriquer 109 cellules (l’ensemble pésant approximativement 1mg), ce qui représente la plus petite
masse détectable cliniquement. Il suffit de dix cycles de doublement de plus pour fabriquer une
tumeur contenant 1012 cellules (d’un poids approximatif de 1 Kg). Dès lors qu’une tumeur
solide est décelable cliniquement, elle a effectué la plus grande partie de son cycle de vie.
(A) Dynamique de la croissance tumorale
La vitesse de la croissance tumorales est influenceé par les facteurs suivants
1. Le temps de doublement des cellules tumorales
Le temps de boublement est le temps nécessaire pour qui une tumeur double de volume.
La croissance des tumeurs n’est pas necessairement associée à un raccourcissement du cycle
cellulaire.
2. Fraction de croissance (FC)
Dans une population tumorale, la proportion des cellules proliférantes (phase-s et G2) est
appelée fraction de croissance. Dans une tumeur cliniquement décelable, la majorité des
cellules ne sont pas dans le pool de replication. Même dans certaines tumeurs à croissance
rapide, la FC est de l’ordre de 20% envion.
3. Production cellulaire et pertes cellulaires
Les tumeurs grossissent de façon progressive parce qu’il existe un déséquilibre entre la
production cellulaire et les pertes cellulaires. L’équilibre ténu entre la production cellulaire
et les pertes cellulaires est rompu dans les tumeurs. Certaines tumeurs malignes (comme
leucémies, les carcinome pulmonaires à petites cellules) ont une fraction proliférante
relativement élevée ; leur évolution clinique est raide, de nombreuses tumeurs (comme les
cancers du côlon et du sein) ont des fractions de croissance base, et la production cellulaire ne
dépasse les pertes cellulaires que de 10% environ. La fraction de croissance des cellules
tumorales exerce une profonde action sur leur sensibilité à la chimiothérapie anticancereuse.
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(B) Angiogenèse
Les cellules tumorales ne peuvent se multiplier, en l’absence de vascularisation, que jusqu’à
concurrence de nodules de l’ordre de 1 à 2 mm de diamètre. Comment les prolifértions
tumorales en croissance sont-elles vascularisées? Les cellules tumorales elles-mêmes et les
macrophages sécrètent, un facteur d’angiogenèse comme le facteur de croissance des
endothéliums vasculaires (VEGF) et le facteur de croissance de fibroblastes basiques (b-FGF).
Le facteur d’angiogenèse tumoral semble capable d’effectuer toutes les étapes de la formation des
capillaires, comprenant la dégradation de la membrane basale, la migration des cellules
endothéliales, la proliferation et la formation des tubes capillaires.
Des études récentes montrent les cellules tumorales produissent non seulement les facteurs
d’angiogenèse mais aussi les facteurs antiangiogenétiques moléculaires comme thrombospondine
1 qui est produit par les cellules tumorales. Le gène P53 de type sauvage semble d’inhibiter
l’angiogenèse par induire la synthèse de la thrombospondine 1. La plasminogène, la collagène et
la transthyretine ont été respectivement derivéés par décomposition protéolytique et forment
l’angiostatine, l’endostatine et la vasculostatine qui sont l’inhibiteur d’angiogenèse. La
croissance tumorale est controlée par la balance entre les facteurs d’angiogenèse et les facteurs
antiangiogenétiques.
(C) Progression tumorale et hétérogénéité
La plupart des tumeurs humaines sont monoclonales, on peut se demander si toutes les
cellules d’une prolifération tumorales sont identiques à la cellule d’origine. Lorsque les cancers
deviennent cliniquement décelables, leurs constituants cellulaires sont des plus hétérogènes. Des
éléments qui différent dans leur caryotype, leur faculté d’invasion, leur taux de croissance, leur
sensibilité hormonale, leur possibilités métastatiques et leur sensibili à des drogues
anticancereuses peuvent être identifiés parmi les descendants d’une seule cellule transformée.
La progression tumorale est l’acquisition de modifications qualitatives permanentes et
irréversibles d’une ou plusieurs des caractéristiques d’une tumeur. La transformation
néoplasique s’accompagne d’une instabilité génétique, ce qui rend les cellules capables d’une taux
élevé de mutation s’effectuant au cours du developpement clonal. Le devenir des sous-clones
apparus dans la tumeur est sévèrement contrôlé par des pressions sélectives de l’hôte, à la fois
d’origine immunitaire et non immunitaire. Ainsi les cellules qui ont un haut pouvoir
immunogène peuvent être détruites par les cellules lymphoïdes de l’hôte, tandis que celles qui ont
réduit les besions en oxygène en elements nutritifs pourraient avoir une croissance avantagée.
B. Mode de croissance et dissémination de la tumeur
(A) Mode de croissance
1. Croissance en expansive
La croissance se fait à l’accoutumée par expansion lente, des tissus adjacents se trouvant
repoussés peu à peu. Les tumeurs bénignes sont donc régulièrement circonscrites, bien
limitées, séparées des tissus sains voissins, même entourées par une capsule. Cette capsule
constitue un plan de clivage facilitant l’énucléation chirurgicale. Après ablation chirurgicale,
il n’y a pas de récidive. L’évolution est favovable pour la plupart les tumeurs bénignes.
Toutefois elless peuvent être responsables de complications graves, comme obstruction de la
trachée dans les neurinomes.
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