LA SOUPLESSE

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COURS THEORIQUE ETIREMENTS RELAXATION
I Définition de la souplesse
C’est la qualité physique permettant une grande amplitude dans la mobilité articulaire des
mouvements ou tout simplement une certaine aisance dans leur exécution. Il faut distinguer :
La souplesse générale : vise une certaine aisance gestuelle (population sédentaire)
La souplesse spécifique : vise des amplitudes articulaires extrêmes (sportifs)
II Intérêts de la souplesse
- Pour les sédentaires
C’est un des facteurs de la condition physique (réservoir d’énergie disponible pour accomplir des
activités quotidiennes, professionnelles, domestiques et de loisir sans accumuler de fatigue,
Marini,85) et donc de la santé au sens large.
En augmentant le potentiel corporel, elle peut un sentiment de maîtrise favorable à une bonne
estime de soi.
En donnant une plus grande aisance gestuelle, elle facilite la vie de tous les jours et confère à la
vie physique un plaisir du mouvement.
- Pour les sportifs
Les sportifs ont besoin d’être souple en fonction de leur discipline pour augmenter leurs
performances.
1- pour gagner en efficacité
Lorsqu'un muscle est étiré par le travail de son antagoniste, il emmagasine de l'énergie élastique
(comme un élastique qu’on tend) et la restitue lors de sa contraction  trouver du relâchement
dans le geste permet de gagner en force
2- pour éviter les blessures
Les muscles et les tendons d’une personne souple ne sont pas sollicités à leur amplitude
d'étirement maximale fonctionnelle.
elle limite l'apparition des courbatures en faisant en sorte d'avoir des muscles moins "raides"
III Risques d’une souplesse excessive
Néanmoins, une trop grande laxité affaiblit la stabilité de l'articulation  risques d’entorses ou de
luxations à répétitions. Chez certains sportifs de haut niveau, on recherche une souplesse antianatomique. Les sportifs soucieux de respecter leur corps à long terme (=/= problématique des
excès du haut niveau) développent leur souplesse générale sans excès parallèlement à leur force
pour pallier à un développement musculaire excessif)
IV - Rappel anatomique
1- Le muscle
Il existe chez l’être humain 2 types de muscles :
- Les muscles lisses et viscéraux : ce sont de muscles pâles qui ne sont pas sous le
contrôle de notre volonté mais du système neurovégétatif. Leur contraction est lente et
durable.
- Les muscles striés squelettiques : ce sont les muscles rouges moteurs de nos
mouvements. Muscles de la vie de relation, ils sont contrôlés par notre système nerveux
central et dépendent de notre volonté.
Structure du muscle strié squelettique : Le corps musculaire est long pour les muscles des
membres, ou court (intercostaux), ou large et plat (pectoraux). Il est relié à chaque extrémité aux os
ou à d’autres muscles par des tendons. Les muscles sont vascularisés par les ramifications des
artères qui amènent du sang riche en oxygène. Ils sont innervés. A la jonction entre la fibre
nerveuse et la fibre musculaire, l’influx nerveux arrive et se propage tout au long de la fibre
musculaire et provoque sa contraction.
(Le muscle cardiaque et les muscles de l’oreille sont à classer à part : rouge mais pas soumis à
notre volonté)
2- Les différents régimes de contractions musculaires
Le Régime isométrique (ou statique)
Ce type de contraction ne crée aucun mouvement en lui-même. Exemple : Action du bras pour
soulever une charge trop lourde : il reste tendu. Il n'y a donc pas de changement de la longueur du
muscle.
Régime anisométrique (ou dynamique)
Concentrique : Dans ce régime de contraction, il y a raccourcissement du muscle par
rapprochement des points d'insertions de celui-ci. Exemple : Action du bras pour soulever une
charge qu’il peut porter : il se fléchit (raccourcissement des muscles fléchisseurs du bras).
Excentrique : Dans la contraction excentrique, le muscle s'allonge pour reprendre sa longueur
initiale. Le muscle freine une charge tout en contrôlant ce freinage. Exemple : Action du bras qui se
tend pour poser une charge (les muscles fléchisseurs du bras retrouvent leur longueur initiale).
3 – Le tonus musculaire
C’est la tension des muscles par laquelle les positions des diverses parties du corps sont
maintenues. Sous le contrôle des centres nerveux, il ne disparaît pas au repos. Il est augmenté par
certaines situations : stress, effort.
Le tonus musculaire permet de réguler la tension des muscles au repos, et donc leur raideur
(résistance à l'allongement).
4 – Les postures
La station verticale est un défi permanent à la pesanteur. Les pieds sont une faible surface d’appui
au sol comparé à notre hauteur. De plus, la posture debout nécessite d’incessants réajustements
car il n’y a jamais de parfaite immobilité. Le contrôle des postures se fait au niveau central
(cerveau) mais également à divers niveaux locaux (réflexes ne passant pas par le cerveau). Les
muscles agonistes et antagonistes en jeu s’opposent sans arrêt pour permettre le réajustement
dans le bon timing.
V – Principes de contraction et d’étirement
Certains mécanismes de défense et de régulation de l’organisme sont directement responsables
de l’étirabilité des muscles.
° le réflexe myotatique
Pour éviter les déchirures musculaires (claquage) dûes à un étirement excessif, le corps a pour
mécanisme le réflexe myotatique. Tout étirement déclenche par réflexe une contraction.
Ce réflexe permet le maintien de postures  rôle important dans l’activité posturale.
Il évite des blessures en freinant l’allongement mais est donc un frein à la souplesse.
Ce réflexe est moins important lorsque l’étirement est progressif.
° le réflexe myotatique inverse
C’est l’inhibition du réflexe myotatique.
Pour éviter les blessures dûes à une contraction excessive (arrachement tendineux), le corps a
pour mécanisme la disparition du réflexe myotatique.
° le réflexe myotatique réciproque
Pour réguler les tensions musculaires, le corps a pour réflexe lors de la contraction d’un muscle
(agoniste) de relâcher son antagoniste.
° La viscoélasticité
Une des particularités du muscle est d’augmenter sa raideur proportionnellement à la vitesse de
son allongement pendant un étirement passif (plus l’étirement est rapide plus la raideur augmente).
On appelle cela la viscoélasticité.
VI Principes à respecter pour s’étirer
dans le but préparer son corps à l’effort ou prévenir les courbatures
On peut s’étirer dans le but préparer son corps à l’effort avant un entraînement sportif, prévenir les
courbatures après, ou pour s’assouplir.
On peut étirer un groupe musculaire (étirement local) ou tout le corps (étirement global).
On peut utiliser : la pesanteur, sa force musculaire (antagoniste), la force d’un partenaire
On peut utiliser la technique du contracter-relâcher, de la contraction antagoniste, ou de l’étirement
statique.
1 – Lorsque le but est de préparer son corps à l’effort, limiter voire éviter les étirements au cours de
l'échauffement car les étirements entraînent un relâchement musculaire contradictoire avec la
performance sportive et risquent de déplacer le seuil de la douleur  risque de blessure.
2 - Effectuer les étirements progressivement, sans à-coups car
1°) Si l'on étire trop rapidement le muscle, le réflexe myotatique se déclenche et provoque
une contraction réflexe du muscle étiré...
2°) Du fait de la viscoélasticité du muscle, + l’étirement est rapide plus la raideur augmente
3 - En fin de séance sportive, lorsqu’on s’étire pour éviter les courbatures, privilégier les étirements
statiques : maintien d'une articulation à l'angle où apparaît le seuil de douleur tolérable environ
1mn ou dynamiques en relâchement.
4 - S’étirer en ayant une respiration lente sur les phases d’expiration profonde
La respiration lente, l’expiration profonde permet un relâchement mental et physique.
5 - Ne jamais dépasser les seuils de douleurs musculaires
La douleur est un signal physiologique très important qu’il faut écouter. De plus, lorsque les
terminaisons sensitives sensibles à la douleur sont sollicitées, l'activation du réflexe myotatique
provoque une augmentation de tonus musculaire, voire une contraction musculaire de défense. Le
résultat est une augmentation de la raideur du muscle allant à l'encontre de l'effet recherché. Si on
augmente l'amplitude de l'étirement malgré ce signal, des lésions peuvent survenir
6 - Faire une pause entre deux étirements passifs statiques au maximum de 2-3 s
Au cours d’un étirement passif, on obtient un relâchement musculaire qui permet d’aller plus loin.
On garde cette nouvelle position jusqu’à la disparition de la douleur puis on va plus loin,etc. Il a été
démontré que l’arrêt entre 2 phases d’étirement augmente la raideur. Il est donc conseillé de ne
pas dépasser 2-3 s de pause entre deux étirements au cours d'un cycle d'étirements statiques
7 - Les étirements statiques sont plus efficaces lorsqu'ils sont précédés par une contraction
volontaire maximale du muscle agoniste, suivie d'une brève période de relâchement (technique du
contracter-relâcher), soit du muscle antagoniste pendant l'étirement de l'agoniste. Ces 2
techniques sont appelées PNF (facilitation neuromusculaire proprioceptive)


Technique du contracter-relâcher : en faisant précéder l'étirement statique par une phase
de contraction isométrique maximale du muscle agoniste, on augmente la tension exercée
sur les tendons du muscle (ou groupe musculaire) ciblé et on mobilise ainsi le réflexe
myotatique inverse dont l'effet est de diminuer la tonicité musculaire. Il est conseillé de réaliser
cet exercice plusieurs fois à la suite, sans revenir à la position de repos. On obtient alors un gain
d'amplitude de mouvement supérieur à celui que l'on aurait eu avec des étirements statiques, et
on arrive à un angle beaucoup plus important qu'avec un seul contracter-relâcher. Les données
concernant la durée de contraction la plus efficace avant un étirement sont contradictoires. La
plupart des études donnent des chiffres de 1 à 5 secondes. Il est conseillé de tenir la position
d'étirement au plus 10s lors de ce type d’étirement.
Technique de la contraction antagoniste : Si l’on contracte le muscle antagoniste pendant
l’étirement du muscle à assouplir, on déclenche le réflexe d'inhibition réciproque qui augmente le
relâchement d'un muscle pendant son étirement.
8 - Si le but est de s’assouplir, pratiquer les assouplissements quand la raideur est maximale. Le
principe répandu : « on n’étire pas un muscle à froid » vaut pour un entraînement sportif où l’on
cherche à préparer le corps à l’effort. Pour s’assouplir de façon durable, il faut agir sur la souplesse
au moment où la raideur est plus élevée car il suffira alors d'une traction plus faible pour obtenir un
effet donné. Ce moment propice est donc avant ou au moins 15-20 minutes après la fin de la
séance d'entraînement, lorsque la raideur a de nouveau augmenté, ou tout autre moment où les
muscles sont froids. Inutile donc de s'échauffer avant de faire des assouplissements. Pratiquer les
assouplissements quand la température musculaire, voire corporelle, est minimale.
Les tissus sont plus extensibles à température élevée. De même, il a été montré que l'amplitude
articulaire augmentait suite à un échauffement. Un allongement réalisé dans de telles conditions
est certes important mais temporaire.
C'est pour cette raison que l'on a l'impression qu'il est plus facile de pratiquer les assouplissements
après une séance d'entraînement que le matin au réveil. Mais, si l'on veut véritablement obtenir un
effet significatif, il convient de faire les assouplissements à distance d'un exercice physique, afin de
profiter de la baisse de température et de l'augmentation de raideur qui l'accompagne ; ces deux
phénomènes permettront d'obtenir des effets plus rapidement pour un même degré d'allongement.
9°) Si le but est de s’assouplir, maintenir l'articulation dans une position optimale (seuil à partir
duquel la tension devient douloureuse). La douleur doit être peu importante. Maintenir cette
position de 30 s à 1 min. Avec l'entraînement, le seuil de douleur tolérable recule et permet
d'atteindre des amplitudes de plus en plus importantes.
10°) Pour s’assouplir, atteindre la position optimale de façon progressive
cf comportement viscoélastique du muscle
11°) Pratiquer régulièrement les assouplissements. Mieux vaut faire 3 x 15 mn par semaine ou 10
min tous les jours en se consacrant à chaque fois aux principales zones articulaires en déficit,
qu’une séance d’1h par semaine.
Pour en savoir plus…
T.Waymel : Stretching, pratique et technique, 1999
N.Grau : « Le stretching global actif. Au service du geste sportif », 2002.
LES TECHNIQUES DE RELAXATION
Elles sont nombreuses. Selon R. Durand de Bousingen (dans « la relaxation » Que Sais-je, PUF,
1971), « Les méthodes de relaxation sont des conduites thérapeutiques, rééducatives ou
éducatives, utilisant des techniques élaborées et codifiées, s’exerçant spécifiquement sur le
secteur tensionnel et tonique de la personnalité. La décontraction neuromusculaire aboutit à un
tonus de repos, base d’une détente physique et psychique ».
La relaxation vise donc la santé, la vitalité, l’énergie et la gestion de sa vie en conscience.
RELAXATION A VISEE THERAPEUTIQUE
- Leurs visées peuvent être thérapeutiques. Dans ce cas, seul un professionnel
(psychologue, médecin, sophrologue) est à même d’accompagner le patient dans sa
démarche.
RELAXATION A VISEE EDUCATIVE OU REEDUCATIVE
- Elles sont éducatives ou rééducatives lorsqu’elles ont pour but d’aider chacun à mieux vivre en
gérant sa fatigue, en se sentant mieux dans son corps, en étant plus réceptif à ses perceptions, en
gérant mieux son stress, en gagnant en estime de soi. Le cours d’étirement-relaxation proposé
par le SUAPS doit être pris dans cette 2ème acception.
Le but de ce cours n’est pas de décrire les techniques de façon détaillée ni exhaustive mais plutôt
d’en dégager des principes transversaux. Certaines techniques seront évoquées pour les resituer
par rapport à leurs bases théoriques et leurs champs d’application.
1 - Quelques principes communs à différentes techniques :
- Le travail de la respiration
La ventilation pulmonaire (communément appelée respiration) est avec la circulation sanguine
et le système nerveux une des 3 fonctions vitales gérées de façon autonome (même pendant le
sommeil)
Se concentrer sur sa respiration, la contrôler, c’est se brancher sur ses fonctions vitales. La
ventilation associée à la circulation sanguine permet l’oxygénation des tissus. Contrôler sa
respiration a donc un effet direct sur celle-ci.
- Eliminer les tensions musculaires inutiles
Il a été prouvé que la détente musculaire entraîne un relâchement mental. Les sensations de
lourdeur, de chaleur aident à la détente.
- Se concentrer dans la durée
Rester immobile en se concentrant sur une partie de son corps, sa respiration, une incantation,
une image réelle ou inventée, un son,… permet de reposer l’esprit des processus habituels de
la pensée rationnelle et d’atteindre un état de conscience modifié. Cet état peut être une fin en
soi mais il peut aussi servir de base à un travail sur soi : réflexion profonde sur son existence,
projection dans un autre espace, un autre temps, visualisation positive. Le but est d’entraîner
sa conscience à se déplacer à notre guise pour le cas échéant mieux maîtriser nos affects et
davantage contrôler notre vie.
- Mobiliser l’énergie positive
Renforcer les sensations agréables, prendre conscience de la force du mental, mieux connaître
ses ressources permet de se mobiliser de façon plus sereine et plus efficace dans la vie de
tous les jours.
- Réinvestir les exercices au quotidien
Tous les points évoqués précédemment seront pleinement mis à profit si on fait l’effort d’y
recourir dans sa vie de tous les jours pour faire face aux évenements prévus ou imprévus :
relâchement physique et mental par la respiration et la détente musculaire, concentration sur
les perception agréables, contrôle de ses affects et mobilisation optimale de ses ressources.
2 - Les techniques
2.1 - Les techniques fondammentales :
Les techniques de Schultz à point de départ mental et celle de Jacobson à point de départ
musculaire sont à la base de toutes les autres.
Le training autogène de Schultz
Le H.J. Schutz, médecin allemand crée une méthode de relaxation qui s’inscrit dans le
prolongement du courant de l’hypnose médicale au XIXème siècle. Elle est avant tout à visée
thérapeutique.
L’induction par le thérapeute d’une conscience modifiée du corps est censée amener le patient
progressivement à une auto suggestion de détente (auto-hypnose).
Le déroulement du programme des séances est très précis quand au type d’induction, au nombre
de répétitions, à leur durée.
Les séances durent d’une minute en début de cure à 30mn après 3 mois. Elle se pratique soit
assis soit couché.
En voici brièvement les étapes :
1. Expérience de la pesanteur d’une partie du corps puis progressivement du corps tout entier
« mon corps est lourd »
Le relâchement musculaire est visé.
2. Expérience de la chaleur d’une partie du corps puis progressivement du corps tout entier
«tout mon corps est chaud »
Cette étape vise une vaso-dilatation : dilatation des vaisseaux sanguins pour une meilleure
oxygénation des cellules.
3. Prise de conscience des battements cardiaques calmes.
4. Prise de conscience de la respiration calme.
5. Sensation de chaleur au niveau du plexus
6. Sensation de fraîcheur au niveau du front : « Mon front est agréablement frais ». Image d’un
linge frais sur le front qui détend.
Cette technique à visée thérapeutique utilisée dans son intégralité répond à un cahier des charges
précis. Vous ne la pratiquerez pas dans le cadre des cours du SUAPS. Cependant, les images de
lourdeur, de chaleur ainsi que la prise de ocnscience la respiration sont régulièrement reprises
dans les séquences de relaxation.
La relaxation progressive de Jacobson
Médecin américain, Edmund Jacobson vise avec la relaxation progressive (1938) à mettre le
cortex au repos en induisant la détente du système neuro-musculaire. Contemporain de Schultz,
Jacobson s’en démarque en choisissant de travailler uniquement au niveau physiologique.
Dans cette méthode, c’est l’observation des différences de sensation entre la tension musculaire et
le repos qui permet d’accéder à une juste mobilisation des ressources dans la vie quotidienne.
«Contractez l’avant bras sur le bras , maintenez la contraction quelques secondes », repérer la
Sensation de la contraction, relâchez, observez la disparition des tensions, la sensation de
détente.
Selon Jacobson, c’est au bout de plusieurs années de pratique que cette technique a de réels
effets sur la mobilisation du corps dans la vie quotidienne en apprenant à mobiliser le minimum de
contraction pour la réalisation d’un acte. Pour cela la séance de relaxation générale décrite plus
haut est suivie de la relaxation différentielle où il s’agit d’effectuer une tâche en position
assise (écrire par exemple) en relâchant au maximum les muscles non nécessaire à la
réalisation de la tâche.
2.2 – Quelques autres techniques :
L’Eutonie de Gerda Alexander
Danseuse d’origine allemande, Gerda Alexander a évolué dans le contexte des prémicesses de la
danse moderne. Il s’agissait alors de rompre avec le carcan des danseuses classiques. Empêchée
dans sa carrière à cause de problème de santé, elle développe une technique corporelle artistique.
Elle lui donne le nom d’Eutonie qui en grec signifie la juste (Eu) tension (tonos). Cette technique
peut s’apparenter à une gym douce alternant des exercices dynamiques avec des moments
statiques de prise de conscience du corps.
La sophrologie
Fondée en 1960 par le Pr Alfonso Caycedo, médecin colombien spécialiste en psychiatrie et en
neurologie, cette méthode s’appuie sur des pratiques orientales de la relaxation ( yoga,
méditation). Caycedo revendique également une conception phénoménologique du corps en
reprenant en occident des techniques de relaxation et d’hypnose, les connaissances en
neurologie. Considérant la sophrologie comme une science, Caycedo dédie ses applications à la
médecine et à la prophylaxie sociale (lutte contre la maladie de masse).
Il bâtit un ensemble extrêmement structuré dont les principaux outils sont :
- La relaxation
- La respiration
- La détente musculaire et mentale
- La visualisation positive
La sophrologie a connu ces dernières années un engouement croissant. Des écoles de
sophrologie « non caycédiennes » ont été créées. Cette méthode est pourtant critiquée et qualifiée
de « pseudo-science » par ses détracteurs.
La sophrologie : Position du Ministère de la Santé publiée au J.O du 21/09/2004
« La sophrologie n’est pas une discipline définie ni reconnue dans le cadre du code de la santé
publique. Toute personne qui prend part à l’établissement d’un diagnostic ou au traitement de
maladies réelles ou supposées par des actes personnels, consultations verbales ou écrites, ou par
tout autre procédé quel qu’il soit, sans être titulaire d’un diplôme exigé pour l’exercice de la
profession de médecin ou sans être bénéficiaire des dispositions spéciales par voie législative,
concernant notamment les actes qui peuvent être pratiqués par du personnel paramédical, est
passible de poursuites pour exercice illégal de la médecine, aux termes de l’article L. 4161-1 du
code de la santé publique
Toutefois, l’homéopathie, l’acuponcture, l’ostéopathie n’ont pas été reconnues pendant très
longtemps. Faut-il sous prétexte que certains charlatans s’emparent de ces techniques les
proscrire ?
La relaxation coréenne
C’est une des nombreuses techniques d’origine orientale. Se pratiquant à 2 à l’aide d’une
personne qui manipule l’autre, on l’appelle parfois massage coréen. Il s’agit par la manipulation
douce des membres d’une personne allongée au sol d’imprimer des vibrations qui vont
progressivement amener la personne à relâcher ses tensions. La passivité est donc recherchée.
L’acceptation d’abandonner le contrôle de son corps amène au lâcher prise grâce à la confiance
faite au partenaire. Un temps est pris pour prendre conscience du relâchement du corps et du bien
être que celui-ci procure.
Cette technique, très accessible permet en outre de favoriser l’écoute.
EN CONCLUSION
Comme énoncé en introduction, les pratiques sont diverses et le recours à une technique plus
spécifiquement dans un but thérapeutique ne peut être avoir lieu qu’accompagné par un
praticien professionnel. Dans ce cas, il convient de se renseigner sur la méthode employée et
sur la capacité du praticien à la maîtriser.
Toutefois, dans le cadre d’une recherche de bien-être (relaxation à but éducatif ou rééducatif),
l’acquisition de certains principes de relaxation peut déjà permettre à tout un chacun de mieux
vivre au quotidien en l’aidant à surmonter des épreuves passagères : difficultés à
l’endormissement ou insomnie, stress au moment des examens, fatigue…
Pour cela il convient que ces techniques soient utilisées régulièrement (plus d’une fois par
semaine) même brièvement pour peu à peu devenir une habitude de vie.
Les cours du SUAPS ont pour vocation de vous familiariser avec quelques unes de ces
techniques pour que vous puissiez les réinvestir au quotidien et poursuivre si vous le souhaitez
dans une pratique plus spécifique en étant des pratiquants avertis.
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