(b) Montrer que < x >u= Vect(uk(x), k ∈N), et en notant d= deg(πu,x), montrer que Bx= (uk(x))k∈[[0,d−1]]
en est une base.
(c) Soit uxl’endomorphisme de < x >uinduit par usur le sous-espace stable < x >u. Déterminer sa matrice
dans la base Bxen fonction des coefficients du polynôme πu,x.
Partie II – Sous-espaces stables par un projecteur ou une symétrie
Soit pun projecteur de E.
1. Soit Fun sous-espace vectoriel de Im(p)et Gun sous-espace vectoriel de Ker(p). Montrer que F+Gest stable
par p.
2. Soit Hun sous-espace vectoriel de Estable par p. Montrer que H= (H∩Im(p)) ⊕(H∩Ker(p)).
3. En déduire une description exhaustive des sous-espaces stables par p.
On montre dans la suite du devoir que ceci est un cas particulier d’une situation générique.
Partie III – Diagonalisation
Soit u∈ L(E). On dit que x∈Eest un vecteur propre de us’il est non nul et si u(x)et xsont colinéaires, autrement
dit si xest non nul et s’il existe λ∈Ktel que u(x) = λx. Le scalaire λest alors appelé valeur propre de u. Ainsi,
λ∈Kest une valeur propre de usi et seulement s’il existe un vecteur xnon nul tel que u(x) = λx. On dira dans ce
cas que xest un vecteur propre associé à la valeur propre λ.
On note Sp(u)l’ensemble des valeurs propres de u. Ce sous-ensemble de Kest appelé spectre de u.
1. Valeurs propres et espaces propres
(a) Montrer que λest une valeur propre de usi et seulement si u−λid n’est pas un automorphisme, et
que dans ce cas, les vecteurs propres associés à λsont les vecteurs non nuls de Ker(u−λid). On note
Eλ(u) = Ker(u−λid). Ce sous-espace de Eest appelé sous-espace propre de uassocié à la valeur propre λ.
(b) Soit λ1,...,λkdes valeurs propres de uet F1,...,Fkdes sous-espaces vectoriels de Eλ1(u),...,Eλk(u).
Montrer que F1+···+Fkest stable par u.
2. Valeurs propres et polynôme annulateur
(a) Soit Pun polynôme, et xun vecteur propre de u, associé à une valeur propre λ. Montrer que P(u)(x) =
P(λ)·x.
(b) En déduire que si Pest un polynôme annulateur de u,Sp(u)⊂rac(P), où rac(P)désigne l’ensemble des
racines de P.
(c) Justifier que l’ensemble Iudes polynômes P∈K[X]tels que P(u) = 0 est un idéal de K[X], et en déduire
l’existence d’un polynôme unitaire non nul πuannulateur de uet divisant tout autre polynôme annulateur.
Ce polynôme est appelé polynôme minimal de u.
(d) Soit λune racine de πu. On écrit πu= (X−λ)Q, avec Q∈K[X]. En supposant que λn’est pas valeur
propre de u, contredire la minimalité de πu.
(e) En déduire que Sp(u) = rac(πu).
(f) En déduire que uadmet un nombre fini de valeurs propres.
3. Lemme de décomposition des noyaux. Soit u∈ L(E).
(a) Soit Pet Qdeux polynômes de K[X]premiers entre eux. En se servant d’une relation de Bezout, montrer
que
Ker((P Q)(u)) = Ker(P(u)) ⊕Ker(Q(u)).
(b) En déduire que si P1,...,Pksont des polynômes deux à deux premiers entre eux, alors
Ker((P1···Pk)(u)) = Ker(P1(u)) ⊕ · · · ⊕ Ker(Pk(u)).
4. Diagonalisabilité. On dit que uest diagonalisable s’il existe une base Bde Etelle que MatB(u)soit diagonale.
(a) Soit λ1,...,λnles valeurs propres de u. Montrer que la somme Eλ1(u)+···+Eλk(u)est directe, et identifier
cette somme comme noyau d’un polynôme en u.
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