Corrigé
La démocratie athénienne au Ves. av. J.C. était basée sur des institutions politiques qui s’appuyaient
sur le principe de l’égalité de tous les citoyens. Ce principe était-il réellement appliqué ?
La notion d’égalité fut instaurée par Solon au début du VIes. av. JC. avec l’isonomie : l’égalité de tous
les citoyens devant la loi, c’est à dire le fait que tous les citoyens pouvaient avoir les mêmes droits
politiques, quelle que soit leur richesse. Ainsi, en théorie, tous pouvaient participer aux assemblées,
notamment l’Ecclesia, l’assemblée de tous les citoyens : c’était donc une démocratie directe. Afin de
réellement appliquer ce principe, on institua le tirage au sort pour la participation aux différents organes
du pouvoir, à l’exception de la stratégie, ainsi chacun avait une chance de remplir des fonctions
politiques, et la richesse ne faisait dons pas la différence.
Cependant, la réalité était bien moins parfaite que ne le laissait entendre le discours de Périclès. En
effet, l’égalité n’était pas réellement possible. Certes, tous pouvaient participer à la vie politique, mais
plusieurs éléments limitaient l’isonomie.
Tout d’abord, la présence aux différentes assemblées posait quelques problèmes : assister à quatre
jours de réunion par mois pour l’Ecclesia, ou bien 200 jours par an pour la Boulè ou l’Héliée n’était
réellement possible qu’à ceux qui ne travaillaient pas pour vivre ou du moins pouvaient quitter leur
emploi en étant remplacés par des employés ou des esclaves. Donc, les plus riches étaient favorisés.
Certes, Périclès a mis en place l’indemnisation des journées de travail perdues avec le misthos, mais
s’absenter autant de jours ne pouvait s’imaginer pour la plupart, le risque était grand de perdre son
emploi ou de ruiner son commerce… De même pour ceux qui habitaient loin d’Athènes, ils ne pouvaient
se permettre de venir jusqu’à la ville aussi souvent, ou même d’y habiter, sauf pour les plus aisés. Il faut en
outre prendre en compte le degré d éducation qui était nécessaire pour participer à la rédaction des
lois, ainsi que pour s’exprimer en public, surtout si on ambitionnait d’être élu stratège. L’apprentissage de
la rhétorique avec des spécialistes coûtait cher et permettait encore à l’élite sociale de s’assurer le
contrôle du pouvoir politique. De plus, le financement des liturgies par les plus riches leur assurait
certainement l’élection à la stratégie.
On peut donc clairement établir que l’égalité entre tous les citoyens dans les institutions politiques
athéniennes n’existait que de façon théorique. La réalité était bien éloignée de l’idéal présenté dans les
textes des auteurs anciens.
Corrigé
La démocratie athénienne au Ves. av. J.C. était basée sur des institutions politiques qui s’appuyaient
sur le principe de l’égalité de tous les citoyens. Ce principe était-il réellement appliqué ?
La notion d’égalité fut instaurée par Solon au début du VIes. av. JC. avec l’isonomie : l’égalité de tous
les citoyens devant la loi, c’est à dire le fait que tous les citoyens pouvaient avoir les mêmes droits
politiques, quelle que soit leur richesse. Ainsi, en théorie, tous pouvaient participer aux assemblées,
notamment l’Ecclesia, l’assemblée de tous les citoyens : c’était donc une démocratie directe. Afin de
réellement appliquer ce principe, on institua le tirage au sort pour la participation aux différents organes
du pouvoir, à l’exception de la stratégie, ainsi chacun avait une chance de remplir des fonctions
politiques, et la richesse ne faisait dons pas la différence.
Cependant, la réalité était bien moins parfaite que ne le laissait entendre le discours de Périclès. En
effet, l’égalité n’était pas réellement possible. Certes, tous pouvaient participer à la vie politique, mais
plusieurs éléments limitaient l’isonomie.
Tout d’abord, la présence aux différentes assemblées posait quelques problèmes : assister à quatre
jours de réunion par mois pour l’Ecclesia, ou bien 200 jours par an pour la Boulè ou l’Héliée n’était
réellement possible qu’à ceux qui ne travaillaient pas pour vivre ou du moins pouvaient quitter leur
emploi en étant remplacés par des employés ou des esclaves. Donc, les plus riches étaient favorisés.
Certes, Périclès a mis en place l’indemnisation des journées de travail perdues avec le misthos, mais
s’absenter autant de jours ne pouvait s’imaginer pour la plupart, le risque était grand de perdre son
emploi ou de ruiner son commerce… De même pour ceux qui habitaient loin d’Athènes, ils ne pouvaient
se permettre de venir jusqu’à la ville aussi souvent, ou même d’y habiter, sauf pour les plus aisés. Il faut en
outre prendre en compte le degré d éducation qui était nécessaire pour participer à la rédaction des
lois, ainsi que pour s’exprimer en public, surtout si on ambitionnait d’être élu stratège. L’apprentissage de
la rhétorique avec des spécialistes coûtait cher et permettait encore à l’élite sociale de s’assurer le
contrôle du pouvoir politique. De plus, le financement des liturgies par les plus riches leur assurait
certainement l’élection à la stratégie.
On peut donc clairement établir que l’égalité entre tous les citoyens dans les institutions politiques
athéniennes n’existait que de façon théorique. La réalité était bien éloignée de l’idéal présenté dans les
textes des auteurs anciens.