LES PROBABILITÉS
I. Introduction
1) Deux mots d'histoire :
Le calcul des probabilités débuta véritablement au 17e siècle, avec Pascal et Fermat, puis
Huygens et Bernoulli, par l'étude de certains jeux de hasard. Il fut considérablement
développé au 19e siècle, pour être appliqué aussi bien en Sciences Sociales (économie,...)
qu'en Sciences Physiques ( thermodynamique).
En 1933, le Soviétique Kolmogorov en donna un exposé axiomatique cohérent.
2) L'objet des probabilités :
C'est l'étude des phénomènes régis par le hasard... Le fait que des événements se
produisent au hasard n'implique pas une totale absence d'ordre. Il existe donc des « lois »
du hasard : c'est l'objet des probabilités que de mettre en évidence certaines de ces lois.
II. Loi de probabilité
1) Qu’est-ce qu’une expérience aléatoire ?
Une expérience aléatoire est une expérience dont on ne peut ni prévoir, ni
calculer le résultat.
Aléatoire, adj : que rend incertain, dans l’avenir, l’intervention du hasard (Dictionnaire
Robert).
Il est cependant essentiel dans une expérience aléatoire d’être en mesure de déterminer
l’ensemble
de tous les résultats possibles :
= {x1 ; ... ; xn}
Ainsi, si l’on lance un dé à six faces, on prend généralement comme résultats possibles 1,
2, 3, 4, 5, 6. On a donc
= {1, 2, 3, 4, 5, 6}.
Pour une pièce, on prend
= {P, F}
2) Loi de probabilité
Définir une loi de probabilité psur l’ensemble
, c’est associer à chaque résultat
xi un nombre positif pi tel que la somme des pi soit égale à 1.
On a donc :
avec, pour tout entier i compris entre 1 et n, pi 0 et
.
Le nombre pi est appelé probabilité du résultat pi. Il mesure la probabilité que le résultat xi
se réalise : plus pi est proche de 1, plus xi a de chances de se réaliser ; à l’inverse plus pi
est proche de 0, moins xi a de chances de se réaliser.
3) Modéliser une expérience aléatoire
Modéliser une expérience aléatoire dont les résultats possibles constitue l’ensemble
,
c’est choisir une loi de probabilité sur
qui représente au mieux les chances de
réalisation de chaque résultat.
Loi équirépartie
Si tous les résultats xi de l’ensemble
ont la même probabilité, alors la loi est
dite équirépartie.
Si
possède n éléments, chaque élément xi a alors une probabilité pi = 1/n.
C’est en général la situation que l’on choisit quand on lance une pièce équilibrée, un dé
non pipé, quand on tire une ou plusieurs carte au hasard d’un jeu bien battu, quand on
interroge une personne au hasard dasn une assemblée etc. On parle aussi de situation
d’équiprobabilité.
Pour un dé non pipé, on prendra alors la loi de probabilité suivante :
Si l’événement peut être facilement répété, on peut faire une simulation statistique
(par exemple, le jet de la punaise) en répétant l’expérience un grand nombre de fois. La
fréquence obtenue pour chacun des résultats possibles donnera la probabilité de ce
résultat.
4) Paramètres d’une loi de probabilité
Conservons les notations précédentes avec une loi de probabilité p définie sur un
ensemble
:
L’espérance de la loi de probabilité est le nombre réel défini par :
La variance de la loi de probabilité est le nombre V défiie par :
222
11
nn
i i i i
ii
V p x p x
L’écart-type de la loi de probabilité est le nombre
= ;V.
III. Probabilité d’un événement
1) Qu’est-ce qu’un événement ?
Un événement A est une partie, ou un sous-ensemble, de l’ensemble
de tous les
résultats possibles d’une expérience aléatoire.
Lorsque un résultat x appartient à un événement A, on dit que x réalise A.