Th´eor`eme :
Les deux propri´et´es suivantes sont ´equivalentes :
a) Kest compacte.
b) Kposs`ede la propri´et´e de Borel-Lebesgue.
D´emonstration :
Nous commen¸cons par b) implique a). Consid´erons une suite (xn) d’´el´ements de Ket
notons Knl’adh´erence de An={xk;k≥n}. Les Knforment une suite d´ecroissante de
ferm´es non vides de K. Leur intersection est donc non vide par la propri´et´e de Borel-
Lebesgue. Il en r´esulte que la suite (xn) poss`ede au moins une valeur d’adh´erence dans K
ce qui prouve que l’ensemble Kest compact.
La preuve de a) implique b) est plus d´elicate. Nous commen¸cons par un premier lemme.
Lemme 1 :
L’ensemble Kest pr´ecompact (i.e pour tout ε > 0, il existe un nombre fini d’´el´ements de
K, not´es x1, . . . , xntels que K⊂
n
[
i=1
b(xi, ε)).
Preuve :
Dans le cas contraire, il existerait ε > 0 et une suite (xn) d’´el´ements de Kqui est ε-
s´epar´ee (i.e. elle v´erifie pour tous n6=m, d(xn, xm)≥ε. Cette suite peut ˆetre construite
par r´ecurrence sur nen partant d’un ´el´ement x1de Ket si x1, . . . , xnsont correctement
construits, alors on choisit xn+1 /∈
n
[
i=1
b(xi, ε). Mais une suite s´epar´ee ne peut avoir de
valeur d’adh´erence, ce qui contredit la compacit´e de K.
Nous aurons ensuite besoin d’un second lemme.
Lemme 2 : (nombre de Lebesgue).
Soit (Oi)i∈Iun recouvrement ouvert de K. Il existe α > 0 tel que pour tout x∈K, il
existe i(x)∈Itel que b(x, i(x)) ⊂Oi(x).
Preuve :
Dans le cas contraire, il existerait une suite (xn) d’´el´ements de Ktelle que pour tout i∈I
et tout n∈N, b(xi,1
n) rencontre le compl´ementaire de Oi. Quitte `a extraire une sous-suite,
on peut supposer que la suite (xn) converge vers x∈K. Fixons un indice i∈I. Pour
tout n∈N, il existe yn∈cOi∩b(xn,1
n). En particulier, la suite (yn) converge aussi
vers xqui appartient ainsi au compl´ementaire de Oi, car c’est une partie ferm´ee de E. Ce
raisonnement montre que xn’appartient `a aucun Oiet donc n’appartient pas `a K, non
plus. On aboutit ainsi `a une contradiction.
Nous pouvons `a pr´esent terminer la preuve du th´eor`eme. On commence par recouvrir K
par un nombre fini de boules de rayon αdonn´e par le lemme 2. Notons x1,...,,xnles
centres de ces boules et Oi1, Oi2, . . . , Oinles ouverts donn´es par le lemme 2, tels que pour
chaque j= 1, . . . , n,b(xi, α)⊂Oij. La r´eunion finie, des Oijrecouvre K.
4