Agridoc est un réseau d’information et de documentation financé par le ministère français des Affaires étrangères
Les gaines préfabriquées imprimées en français et en anglais recto verso avec une
épaisseur de 100 microns nous revient à 18 FCFA le sachet.
5) Résultats atteints
6) Enseignements et perspectives
Une grande sensibilisation s’impose
Au Cameroun en particulier nos descentes sur le terrain nous ont permis de
comprendre qu’il y a une confusion total entre la bouillie de soja et la farine de soja. Le
promoteur d’une unité de fabrication d’aliment de sevrage devrait en tenir compte.
Chez nous, 60 à 80 % des mamans donnent aux enfants en périodes de sevrage des bouillies
qui sont le plus souvent préparées avec la farine de manioc ou avec une pâte de maïs
fermentée une pratique ancestrale qui n’a aucune explication scientifique si non la mauvaise
utilisation de l’aliment de sevrage en farine. Elles ne prennent pas en compte :
1- Que la bière est fabriquée à partir du maïs trempé grâce au processus de
fermentation. Le maïs dans l’eau, se fermente, développe des levures et l’alcool quelles
donnent aux enfants.
2 - Quand elles changent l’eau chaque matin, motif sous entendu « éviter l’acidité »
elles diminuent la valeur nutritive de la bouillie en donnant aux enfants un produit dévitalisé.
Les limites des bouillies traditionnelles
Ces bouillies remplissent l’estomac de l’enfant et lui coupent momentanément
l’appétit, mais elles ne sont pas très nourrissantes. Le plus part du temps, leur densité
énergétique est inférieure à 60 Kcal pour 100 ml, soit moins que le lait. De plus, elles sont
pauvres en protéines, en vitamines, en sels minéraux…
Dans tous les cas, l’objectif de lutte contre la malnutrition n’est pas atteint.
Des campagnes d’éducation nutritionnelle ont été menées dans notre pays pour inciter
les mères a préparer des aliments de sevrages a partir des produits de région. Mais ces
campagnes n’ont pas atteint les résultats espérés. Les mères ne se rendent pas toujours compte
de l’intérêt des farines de sevrages, elles ne savent pas ou n’ont bien souvent pas le temps
pour préparer cet aliment.
En fin le prix de revient des farines de sevrage importées est trop élevé pour la grande
majorité de la population qui ne peut donc pas ni les fabriquer ni les acheter. Pourtant, la
fabrication locale de farine infantile à un prix accessible au public est possible. Alors nous
pouvons avoir un aliment adapter au goût et au habitude alimentaire de la population et, tout
en valorisant les matières premières de la région, résoudre en partie les problèmes de la mal
nutrition des enfants en période de sevrage.