newsletter oncodiététique Fondation contre le Cancer Chaussée de Louvain 479 – 1030 Bruxelles T 02 733 68 68 – E-mail [email protected] www.cancer.be octobre 2007 – n°1 ACTUALITE • MIEUX COMPRENDRE LA CORRÉLATION ENTRE LE STYLE DE VIE ET LA RÉCIDIVE DU CANCER DU SEIN Des études établissent un lien entre le style de vie et les différents types de cancer du sein Une étude prospective* réalisée auprès de 1 500 Américaines chez lesquelles un cancer du sein a été diagnostiqué à un stade précoce et qui suivent un traitement à cet effet démontre que l’adoption d’un mode de vie sain réduit de moitié le taux de rechute. Le fait de consommer 5 portions de fruits et de légumes par jour et de pratiquer une activité physique modérée (30 minutes de marche à une allure modérée 6 jours par semaine) ferait ainsi chuter de 50 % le risque de rechute dans les 9 années suivant la fin du traitement. Cette étude a pour particularité d’associer alimentation saine et activité physique modérée. Les chances de survie étaient en effet deux fois plus élevées chez les femmes qui respectaient ce double principe que chez celles qui suivaient une seule des deux recommandations. D’autres études révèlent d’ailleurs que l’effet positif lié à la consommation de fruits et de légumes après un cancer du sein ne peut être établi avec certitude si cette consommation n’est pas combinée à une activité physique. Cette association « fruits – légumes – activité physique » semble particulièrement bénéfique pour les femmes atteintes d’un cancer du sein hormonodépendant. Pour les cancers du sein non-hormonodépendants, il semble surtout indiqué de réduire l’apport en matières grasses et de contrôler son poids pour obtenir un effet favorable. Plus d’infos ? o * Pierce J.P. et al. Great survival after breast cancer in physically active women with high vegetable-fruit intake regardless of obesity. J Clin Oncol 2007;25:2345-2351. o Pierce J.P. et al. Influence of a diet very high in vegetables, fruit and fiber and low in fat on prognosis following treatment for breast cancer. JAMA 2007;298-3:289-293. • ATTENTION AUX DOSES ÉLEVÉES DE SOJA ! Communication du Cancer Council New South Wales australien Selon le Centre australien de lutte contre le cancer, l’absorption de doses élevées de soja pourrait avoir des effets préjudiciables chez les (ex-)patients cancéreux. Alors que le rôle protecteur du soja est généralement admis en termes de prévention contre certains types de cancers, un apport additionnel de soja pourrait au contraire stimuler le développement d’une tumeur cancéreuse. Il n’est pas question en l’occurrence du soja consommé en tant qu’aliment, mais des suppléments de soja, qui renferment des doses élevées de soja. D’autres études sont cependant requises pour infirmer ou confirmer cette thèse ; en attendant, il est conseillé de ne pas prendre de suppléments de soja pendant et après un traitement anticancéreux et de limiter la consommation de soja aux produits alimentaires à base de soja, dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée. >> • L’ÉTAT NUTRITIONNEL, UN ÉLÉMENT À INTÉGRER DANS L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE VIE Divers ouvrages démontrent son importance L’évaluation de l’état nutritionnel doit faire partie intégrante d’une analyse de la qualité de vie des patients cancéreux adultes. En fonction du traitement mis en œuvre (curatif, palliatif) ainsi que de l’état nutritionnel et clinique du patient, une intervention alimentaire adéquate et personnalisée (conseils alimentaires, alimentation complémentaire, entérale ou parentérale) peut ainsi être proposée. Grâce à cette intervention, l’état nutritionnel ne se dégrade pas et peut même s’améliorer, tout comme la qualité de vie générale du patient. Dans le cadre d’une approche curative, le patient tolère en outre mieux le traitement et y réagit mieux, les risques de complications diminuent, de même que la morbidité. Dans un contexte palliatif, un programme d’intervention alimentaire semble également avoir des effets positifs sur la qualité de vie du patient car il freine la perte d’autonomie et permet de mieux maîtriser les troubles liés à l’alimentation, notamment les nausées, les vomissements et les douleurs. Plus d’infos ? o Caro M.M.et al. Nutritional intervention and quality of life in adult oncology patients. J Clin Nutr 2007;26:289-301. AGENDA • INTERNATIONAL RESEARCH CONFERENCE ON FOOD, NUTRITION, AND CANCER Londres et Washington (USA), 1er et 2 novembre 2007 Congrès annuel de l’American Institute for Cancer Research et du World Cancer Research Fund consacré à l’alimentation dans le cadre de la prévention et du traitement du cancer. Cette année, le nouveau rapport Food, Nutrition, Physical Activity and the Prevention of Cancer : A Global Perspective sera en outre présenté simultanément, à Londres et à Washington. Plus d’infos ? Cliquez ici ou rendez-vous sur www.wcrf.org>conferences • 4TH CACHEXIA CONFERENCE Tampa (USA), 6-9 décembre 2007 Conférence de quatre jours qui proposera une analyse détaillée de la cachexie, sur la base de divers points de vue. Plus d’infos ? Cliquez ici ou rendez-vous sur www.lms-events.com/18/ Si vous souhaitez ne plus recevoir cette newsletter ou vous inscrire pour la recevoir régulièrement, nous communiquer votre nouvelle adresse électronique, formuler une remarque ou poser une question, cliquez ici. Vous trouverez également cette newsletter sur notre site web ww.cancer.be>professionnels>infos médicales>effets secondaires des traitements>l’alimentation pendant un cancer en cliquant ici. La Fondation contre le Cancer est une fondation d’utilité publique entièrement indépendante et apolitique. Seule la générosité de ses donateurs lui permet de réaliser ses objectifs. La Fondation mène diverses actions nationales tout au long de l’année. Les communications qui figurent dans cette newsletter sont uniquement fournies à titre informatif. Elles ne peuvent être considérées comme un jugement de valeur ou une recommandation de la Fondation contre le Cancer.