Troisième cas : Le phénotype est du à l’expression d’un seul des 2 allèles mais la quantité de
produit formé (synthèse d’enzyme par exemple) se traduit par un phénotype intermédiaire,
les caractères étant moins prononcés chez l’hétérozygote que chez un individu homozygote
possédant 2 allèles actif. Ce phénomène est dénommé dominance incomplète. C’est le cas
de certaines fleurs commes les « Belles de nuit » dont la couleur rose correspond à une
synthèse de pigment 2 fois moins importante chez l’hétérozygote que chez l’homozygote de
phénotype rouge.
Remarque : Un seul allèle permet souvent un fonctionnement normal (on parle d’haplo-
suffisance). C’est ainsi que les sujets hétérozygotes porteurs d’un seul allèle d’une maladie
autosomique récessive ne présentent aucun symptôme de cette maladie.
ð Convention d’écriture et quelques exemples.
En génétique, le phénotype le plus observé dans la nature est dénommé le type « sauvage »
ou normal. Un gène peut être symbolisé par une lettre ou une abréviation généralement
basée sur le phénotype produit par une mutation de l’allèle.
L’allèle non muté est alors désigné par l’ajout du signe + en exposant. Par exemple, la
mutation « ailes vestigiales » sera noté vg, l’allèle normal de type sauvage sera noté vg+.
Parfois, on utilise des lettres différentes pour désigner les allèles d’un même gène. Une lettre
majuscule désigne un allèle dominant, une minuscule désigne un allèle récessif.
Un génotype s’écrit entre parenthèses. Pour une cellule diploïde, les deux allèles sont séparés
par 2 barres obliques ou 2 traits de fractions symbolisant 2 chromosomes homologues. Le
phénotype s’écrit entre 2 crochets.
Exemples :
(vg//vg) : homozygote récessif, phénotype muté [vg]
(vg+//vg+) : homozygote dominant, phénotype sauvage [vg+]
(vg+//vg) : hétérozygote, [vg+]
Il résulte que des individus présentant un phénotype dominant peuvent être homozygotes ou
hétérozygotes. Les généticiens utilisent des méthodes d’analyse qui leur permettent de
distinguer ces 2 cas.
Quelles sont-elles ?
2. L’intérêt du croisement-test = test-cross.
Pour déterminer le génotype des individus présentant un phénotype dominant, il suffit de les
croiser avec des individus présentant le phénotype récessif et dont le génotype est connu.
Les individus récessifs de cette souche-test ne fabriquent qu’un seul type de gamère,
possédant tous l’allèle récessif.