Thierry Castagne, directeur AGORIA Hainaut

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AGORIA,
FÉDÉRATION
MULTISECTORIELLE
DE
L'INDUSTRIE
COMMUNIQUE
TECHNOLOGIQUE
Charleroi, le 11 avril 2005
BLOCAGE DES NEGOCIATIONS NATIONALES POUR LES OUVRIERS DU SECTEUR DU METAL
La proposition d’Agoria pour un accord 2005-2006 (commission paritaire 111) est la suivante :
 4 %, hausse salariale linéaire et récurrente (comprenant l’index réel + 0,4 % d’enveloppe négociable en
entreprise + 0,3 % variable à la hausse/baisse suivant l’index réel p/r à l’index estimé à 3,3 %);
 0 % ou 0,3 % ou 0,5 % de primes variables selon les résultats d’entreprises (mauvaise, moyenne ou
bonne santé) ; il s’agit de l’introduction d’un régime permanent, déjà appliqué dans un autre secteur d’Agoria;
 reconduction des régimes de prépension sectoriels existants.
Le blocage syndical (revendication de 4,5 % linéaire et rejet des primes variables) se poursuit et des actions
sociales sont prévues prochainement dans tout le pays, avec comme aboutissement une journée de grève
nationale le 22 avril, non sans une dernière concertation nationale le 18 avril… une première depuis 1959 !
MAIS POURQUOI LES SYNDICATS REFUSENT-ILS DES PROPOSITIONS …
… JUSTES ?
La rentabilité des entreprises se répartit comme suit : 25 % en mauvaise santé (perte), 50 % en santé
moyenne, 25 % en bonne santé. Maintenir des accords contenant exclusivement une hausse salariale linéaire
(ici, de 4,5 %) équivaut à pousser lentement la majorité des entreprises au « suicide économique ».
Les secteurs d’Agoria comptent parmi les plus intensifs en main d’œuvre et, par conséquent, le poids de la
masse salariale dans la valeur ajoutée y est plus élevé ; pire, elle s’accroît ces dernières années (75 % en
2004, niveau le plus élevé depuis 1987). D’où, les hausses salariales y fragilisent plus fortement l’entreprise
que dans les autres secteurs d’activité. En outre, les secteurs d’Agoria sont soumis plus que les autres à la
compétition internationale (74 % des livraisons réalisées à l’export et 70 % de l’emploi sectoriel situé dans des
entreprises étrangères établies en Belgique).
Dans ce contexte, un accord collectif solidaire et moderne intégrera tôt ou tard un traitement linéaire et
différencié. Peut-on encore appliquer au 21e siècle les mêmes recettes que celles établies voici 50 ans ?
« Il n’y a pire injustice que de traiter de manière identique des situations différentes ! »
… ET RESPONSABLES ?
Malgré des progrès, le Hainaut demeure un « mauvais élève » dans la classe belge (et européenne) lorsque
l’on observe la plupart des indicateurs économiques et sociaux, situation et évolution, (PIB par habitant,
croissance, taux de chômage, productivité, climat social, …).
La Belgique maintient depuis 10 ans son handicap salarial d’environ 9 % par rapport à ses trois voisins
(Allemagne, France, Pays-Bas), pays qui prennent actuellement des mesures énergiques de restauration de
leur compétitivité (par exemple, aux Pays-Bas, la revendication syndicale pour 2005-2006 porte sur une
hausse des salaires de 2,5 % + 1 % de prime unique). Le handicap salarial belge risque d’encore se creuser…
Quant au Hainaut, on constate un paradoxe qui hypothèque les efforts de redressement : d’un côté, via le
Phasing out de l’Objectif 1 européen, une volonté de dynamisation économique (innovation, formation,
création d’entreprises, …) et d’autre part, par les négociations sociales et le climat social fébrile, une
aggravation du handicap de compétitivité et d’attractivité ! Voulons-nous vraiment redresser notre province ?
« Le Hainaut, province la plus pauvre, a besoin plus que partout ailleurs
d’un accord sectoriel et d’un climat social les plus responsables et modérés possibles »
En conclusion, dès le constat d’échec des négociations sectorielles nationales, Agoria Hainaut-Namur, attachée au
dialogue, à la paix sociale et aux accords collectifs, a manifesté fin mars auprès des responsables syndicaux
provinciaux une invitation à envisager sans tarder des négociations sectorielles provinciales, dans la
perspective d’un accord provincial juste et responsable. Elle a également fait comprendre sa volonté de ne pas
ignorer les principales oppositions et réticences syndicales… Le temps presse.
Thierry Castagne, directeur AGORIA Hainaut-Namur
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