Agoria: EU moet optreden tegen groeiend protectionisme

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COMMUNIQUE DE PRESSE – POUR PUBLICATION IMMEDIATE – 14 12 2010
Agoria : « La télémédecine fait baisser les coûts de la sécurité sociale »
La télémédecine permet de réduire de moitié le nombre d’admissions à l’hôpital
Agoria, la fédération de l’industrie technologique, plaide pour l’élaboration d’un plan stratégique pour la
promotion de la télémédecine dans notre pays et pour l’intégration de la télémédecine dans le régime du
tiers payant. Il ressort d’études internationales que le nombre d’admissions à l’hôpital pour certaines
maladies chroniques peut être réduit de moitié grâce à la télémédecine, ce qui représenterait une
économie non négligeable pour la sécurité sociale et un allègement certain de notre système de santé.
Les affections chroniques telles que les défaillances cardiaques et le diabète seront les plus répandues
au cours des prochaines décennies. En raison du vieillissement de la population, de plus en plus de
personnes vont souffrir d’affections chroniques, ce qui nécessitera plus de soins à long terme. En outre,
6 médecins sur 10 environ arrêteront d’exercer au cours des 15 années à venir. Enfin, la diminution de
la population active va entraîner des problèmes de financement de la sécurité sociale. Il est donc grand
temps d’adopter une approche et une organisation différentes de notre système de santé. La
télémédecine et les technologies e-health peuvent contribuer à la résolution de ces problèmes.
Ces dernières années, des pays tels que la Suède, le Danemark et les pays baltes ont développé des
systèmes de télémédecine étendus. Dans notre pays, les premiers pas ont également été franchis dans
cette direction : des projets pilotes de télésurveillance sont en cours dans 6 hôpitaux. Mais nous en
sommes pour le moment toujours au stade de l’expérimentation. C’est pourquoi Agoria avance une série
de propositions visant à promouvoir la télésanté dans notre pays. « Notre pays a une bonne réputation
dans le domaine des services médicaux », explique Paul Soete, CEO d’Agoria. « La télémédecine
représente une évolution importante dans ce secteur et nous ne pouvons rater le coche. D’après la
Commission européenne, le potentiel de marché des services de télémédecine en Europe est de 2
milliards d’euros. Actuellement, quelque 128 millions y sont consacrés ; nous ne sommes encore qu’à
l’aube d’une nouvelle ère ».
De nombreux avantages
Des exemples à l’étranger montrent que la télémédecine réduit l’aggravation de l’état du malade de
35 %. L’état d’un patient, ses symptômes et son comportement peuvent être suivis à distance. Les
médecins peuvent ensuite analyser ces informations et établir un dossier médical ainsi qu’une
évaluation des risques. De cette manière, des décisions efficaces peuvent être prises rapidement
concernant l’admission ou non du patient à l’hôpital. Ce type de suivi médical rassure le patient et
constitue également un avantage du point de vue de la gestion et de l’organisation de l’offre médicale.
Les personnes qui ont recours à la télémédecine font moins souvent appel à un hôpital : le nombre
d’admissions diminue de 30 à 50 % (en fonction de la maladie). Bref, un gain considérable pour le
portefeuille du patient et de la société.
La télémédecine est déjà pratiquée à la Clinique Saint-Jean, à Bruxelles. Ce système y est utilisé pour
rassembler des informations sur les patients atteints d’une affection cardiaque chronique et pour suivre
ces patients par le biais d’une plateforme médicale. Ce projet pilote s’appelle Belgium HF (Heart
Failure). Le poids et la pression sanguine des patients souffrant d’une affection cardiaque chronique
sont enregistrés dans une base de données, laquelle génère ensuite une analyse du profil de risques. À
l’aide des pronostics de la base de données, le médecin peut suivre son patient de manière plus efficace
et mieux prévenir et soigner les complications éventuelles.
Obstacles à la télémédecine
Il subsiste toutefois de nombreux obstacles au développement de la télémédecine dans notre pays.
Malgré le succès des tests cliniques, y compris ceux réalisés à l’étranger, de nombreux projets de
télémédecine sont arrêtés, notamment faute de remboursement pour le patient.
Les hôpitaux rencontrent également des problèmes sur le plan du financement. Pour la plupart des
maladies, la télémédecine n’est pas inscrite dans le régime du tiers payant. La sécurité sociale
n’intervenant pas dans le financement, les modèles d’activité des prestataires ne parviennent pas à
décoller.
Outre ce problème de financement, des règles juridiques claires font défaut dans notre pays (par ex.
concernant les licences et la responsabilité civile), la télémédecine souffre encore d’un problème
d’image et une formation supplémentaire est nécessaire pour le personnel soignant ainsi que pour les
patients et leur entourage.
Que faire à présent ?
Agoria demande que notre pays investisse dans le développement de la télémédecine. Concrètement, la
fédération de l’industrie technologique plaide pour un meilleur cadre pour le remboursement des
prestations et du matériel, notamment dans le cas des affections chroniques. Paul Soete : « Nous
insistons pour que les ministres compétents dans le domaine des soins de santé prévoient une
intervention financière pour les investissements dans le matériel de suivi à distance des malades
chroniques, à l’image des interventions pour les personnes âgées ou handicapées ».
Agoria demande que le Centre fédéral d’expertise des soins de santé réalise une étude portant sur
l’impact économique et financier de la télémédecine. Agoria insiste également pour que l’Inami prévoie
une nomenclature pour les prestations ou forfaits relatifs au suivi des maladies chroniques à l’aide de la
télémédecine. Celle-ci peut faire partie des trajets de soins déjà prévus par l’Inami. Les volets juridique
et déontologique doivent également faire l’objet d’une clarification, plus particulièrement concernant la
simplification et la standardisation de la demande du consentement du patient (« informed consent ») et
le processus d’agrément, d’approbation et d’étiquetage des systèmes de télémédecine.
Enfin, Agoria demande la création d’un comité de pilotage composé d’acteurs importants du domaine de
la télémédecine, tels que l’Inami, l’industrie, le CIN, le SPF Santé publique, l’ABSyM, la plateforme eHealth, l’AFMPS et les fédérations de soins à domicile. En vue d’une meilleure identification des
maladies pour lesquelles la télémédecine offre une réelle plus-value (les maladies chroniques, par
exemple), Agoria plaide pour l’élaboration d’un plan stratégique définissant des objectifs clairs.
Agoria insiste aussi sur la nécessité d’investir dans la formation, dans des infrastructures de réseaux
nouvelle génération (1Gbps) et dans l’intégration et l’utilisation de normes internationales.
Pour plus d’informations:
René Konings
Responsable Public Relations Agoria
Tel. +32 2 706 80 55
Gsm. +32 478 34 78 86
[email protected]
Les communiqués de presse d’Agoria sont disponibles sur www.agoria.be et via
www.twitter.com/agoria
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