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COMMUNIQUE DE PRESSE POUR PUBLICATION IMMEDIATE – 28 01 2009
La crise va coûter 10.000 emplois à l’industrie technologique
Agoria : chômage temporaire pour les employés, financement plus souple des
entreprises, assurance crédit complémentaire et investissements dans les infrastructures
pour adoucir les effets de la crise
Jusqu’au troisième trimestre de 2008 inclus, l’industrie technologique dans notre pays a encore tenu bon.
Ensuite, elle s’est subitement inscrite en recul. Agoria s’attend à ce que la production et les services du
secteur diminuent de 5 pour cent en 2009. Cette diminution s’accompagnera d’une perte d’environ 10 000
emplois. Trente-six pour cent des entreprises déclarent néanmoins qu’elles engageront du personnel
supplémentaire en 2009. Les chiffres et prévisions sont de toute façon à considérer avec précaution tant
qu’une éventuelle reprise n’est pas en vue. La fédération demande que les autorités belges et
européennes prennent d’urgence des mesures. Ainsi Agoria demande-t-elle un élargissement du système
de chômage temporaire aux employés, des assurances crédit complémentaires pour les entreprises
exportatrices, une harmonisation européenne des plans de relance nationaux et des investissements
dans les infrastructures.
Dans l’ensemble, l’année 2008 ne fut pas trop mauvaise pour l’industrie technologique. Au dernier trimestre de
l’année, la conjoncture s’est toutefois renversée brusquement et les prévisions ont été fortement revues à la baisse
quasiment partout. Finalement, l’activité a progressé de 0,8% sur l’ensemble de l’année, tandis que l’emploi est resté
stable (+0,2%).
A l’heure actuelle, il est particulièrement difficile d’effectuer des prévisions conjoncturelles. Personne ne peut dire
clairement quelle sera la situation dans quelques mois. Agoria se risque néanmoins à une prévision – à considérer
très au conditionnel – sur la base d’une enquête menée auprès de 266 entreprises membres : pour 2009, la
fédération s’attend à un repli de la production de 5% et à un tassement de l’emploi de 3,3%, soit 10 000 travailleurs.
Tous les secteurs s’inscrivent en recul, hormis le secteur de l’électronique, qui connaît encore une croissance grâce
à des investissements dans l’énergie verte et la sous-traitance au secteur de l’énergie. Le secteur TIC, quant à lui,
se maintient provisoirement à une croissance nulle.
Emploi
Une enquête menée par Agoria révèle qu’en janvier, 44,5% des entreprises affichaient un niveau d’emploi inchangé,
mis à part la suppression de postes d’intérim. Dans 37% d’entre elles, des mesures limitées ont déjà été prises,
telles que le chômage temporaire, la non-reconduction des contrats temporaires ou des licenciements limités. Dans
16% des entreprises interrogées, des mesures importantes ont été prises, comme le chômage économique de
longue durée, des licenciements ou des restructurations. Dans 2% des entreprises, les activités ont été mises à
l’arrêt. Ce sont les secteurs Automobile, Métaux & matériaux et Transformation du métal qui sont les plus touchés
par la crise. Dans une entreprise (de production) sur deux, des ouvriers sont au chômage temporaire. Dans 10% de
ces entreprises, il s’agirait de chômage temporaire de longue durée.
Malgré tout, plus d’une entreprise sur 3 (36%) déclare qu’en 2009, du personnel supplémentaire sera engagé grâce
au fait que leurs produits et services continuent à bien se porter sur leurs marchés spécifiques, qu’elles s’attaquent à
de nouveaux marchés ou qu’elles vont mettre prochainement de nouveaux produits sur le marché.
Aggravation …
Pour 2009, Agoria voit quelques risques qui pourraient encore aggraver la crise. Premièrement, il existe une menace
de déflation : des restructurations au sein d’entreprises confrontées à des surcapacités peuvent continuer d’entamer
la confiance des consommateurs. La fédération technologique lance aussi une mise en garde contre une
recrudescence du protectionnisme, un étiolement des services financiers et une raréfaction du crédit. L’incertitude
qui plane sur les marchés financiers peut enclencher un cercle vicieux : les entreprises confrontées à un
financement insuffisant peuvent tomber en faillite, entraînant des problèmes de liquidités dans d’autres entreprises.