AGORIA, FÉDÉRATION DE L'INDUSTRIE TECHNOLOGIQUE COMMUNIQUÉ DE PRESSE POUR PUBLICATION IMMÉDIATE - 09 10 2007 Les pouvoirs publics recalés en sécurité d’approvisionnement énergétique Agoria demande une politique d'investissement à long terme La Belgique néglige sa production d’énergie. C’est le constat que l’on peut lire aujourd’hui dans le rapport de la CREG, le régulateur belge de l’énergie. 'Nous avons même manqué le coche !' déclare Agoria, la fédération de l’industrie technologique. Ces dernières années, les investissements dans des capacités de production supplémentaires ont été insuffisants. Les pouvoirs publics sont largement recalés pour ce qui est de la création d’un climat d’investissement favorable dans ce domaine. C’est maintenant qu’ils doivent décider de garantir l’approvisionnement énergétique après 2012. Pour la période 2008-2012, il est déjà beaucoup trop tard, hélas. Les carnets de commande des entreprises qui fournissent des pièces et installations pour les centrales électriques sont archi remplis pour les quatre prochaines années. Cette situation freine, elle aussi, l’élargissement éventuel des possibilités d’approvisionnement énergétique belge. Les entreprises qui fournissent des pièces et installations aux centrales électriques possèdent une forte orientation internationale. Elles sont présentes sur quasiment tous les marchés étrangers. Les commandes proviennent dès lors de divers producteurs d’électricité internationaux. La Belgique n’est qu’un des marchés qui alimentent leurs carnets de commandes. Comme à l’étranger, on parvient à créer un climat d’investissement favorable et stable pour les centrales électriques, leurs carnets de commandes se remplissent très rapidement. Et la Belgique reste en rade. Un mauvais climat d’investissement Les entreprises énergétiques devraient décider dès aujourd’hui d’investir dans de nouvelles centrales en Belgique. Mais pour la période 2008-2012, les manques d’approvisionnement ne pourront plus être comblés. Obtenir les permis, commander les pièces et entreprendre la construction d’une centrale, c’est vraiment impossible à réaliser en un an. Sans oublier un autre facteur qui ralentit, lui aussi, le processus : les producteurs d’électricité ne peuvent confirmer définitivement leurs commandes qu’au moment où le contexte économique est clair et que les permis sont obtenus. "Et c’est à ce niveau que le bât blesse ! Les pouvoirs publics ont beaucoup de mal à délivrer rapidement ces permis. Le prochain gouvernement devra mettre sur pied le plus rapidement possible la Pax Electrica II, laquelle doit garantir la poursuite de la libéralisation du marché de l’énergie. Or cette garantie n’existe pas actuellement", fait remarquer Christian Vanhuffel, directeur d'Agoria Electrotechnique. Les producteurs d’électricité préfèrent ne pas s’embarquer dans cette aventure sans être sûrs de son dénouement. Ce manque de certitude les incite à reporter leurs décisions d’investissement. Ou pire encore : ces décisions sont jetées carrément aux oubliettes ! Effet de cascade Sans centrales supplémentaires, pas de commandes non plus chez les entreprises qui fournissent des pièces et installations aux centrales électriques. Conséquence logique. Et c’est ainsi que tous les producteurs d’électricité perdent toute chance de pouvoir encore se réserver une petite place dans les carnets de commandes. First come, first served, telle est la règle économique. Les carnets de commandes sont alimentés par d’autres acteurs à l’étranger. De ce fait, la possibilité de fournir les centrales électriques belges s’éloigne encore plus dans le temps. LIGNE DIRECTE TÉL. +32 2 706 80 55 LIGNE DIRECTE FAX +32 2 706 78 33 E-MAIL [email protected] AGORIA asbl ▪ AÉROSPATIALE - AUTOMATISATION INDUSTRIELLE - AUTOMOBILE - CONTRACTING & MAINTENANCE - ÉLECTROTECHNIQUE - MÉCANIQUE & MÉCATRONIQUE MÉTAUX & MATÉRIAUX - MONTAGE & GRUES - PLASTIQUES - PRODUITS DE CONSTRUCTION - SÉCURITÉ & DÉFENSE - TIC - TRANSFORMATION DU MÉTAL DIAMANT BUILDING, BD A. REYERS 80, B-1030 BRUXELLES ▪ TEL. +32 2 706 78 00 ▪ FAX +32 2 706 78 01 ▪ WWW.AGORIA.BE ▪ ONLINE.AGORIA.BE Nous voulons donc faire passer le message suivant : nos entreprises peuvent contribuer à résoudre les problèmes de capacités après 2012 mais pour cela, il ne faut plus perdre de temps. "Actuellement, nous figurons en queue du peloton des investisseurs. Avec les risques que cela comporte, bien entendu. Nous devenons de plus en plus dépendants des importations. Cela nous rend vulnérables sur le plan de la sécurité d’approvisionnement. Il ne faut pas sous-estimer la valeur ajoutée que les investissements dans nos propres capacités de production peuvent offrir. En n’exploitant pas cet atout, nous passons à côté d’une valeur économique importante", souligne encore Vanhuffel. Une politique à long terme, de grâce ! De toute évidence, les pouvoirs publics n’ont pas conscience des risques qu’ils font courir à l’approvisionnement de la Belgique en énergie. Ceci doit devenir une priorité absolue pour le prochain gouvernement. Agoria demande dès lors une politique énergétique dynamique et transparente qui peut être maintenue sur le long terme. Ceci doit donner la garantie aux producteurs d’électricité que leurs investissements sont sûrs. Ce n’est qu’ainsi que la sécurité d’approvisionnement sera garantie. Pour de plus amples informations: Tina Somers, responsable relations publiques G. 0496/239587 E. [email protected] Les communiqués de presse d'Agoria sont disponibles sur www.agoria.be Agoria représente les sociétés de l'industrie technologique. La fédération s'engage pour l'avenir de ces entreprises et des 300.000 personnes qui y travaillent.