Le May Francis Psy III Alcool Etude de situation 4/12/2007 PRISE EN CHARGE DU SEVRAGE ALCOOLIQUE Définitions Exogénose exogénose chronique= éthylisme chronique= alcoolisme= oenolisme chronique Dysarthrie Du latin dys-, préfixe qui signifie 'perte' + grec -arthro, jonction) est un trouble de l'articulation de la parole, d'origine centrale (c'est le système nerveux qui est lésé). La dysarthrie est le terme médical employé pour désigner une difficulté de la parole, due à une paralysie ou un spasme des muscles responsables de la phonation. Crise comiciale Le mal comitial ou crise comitiale désigne l’épilepsie. Le mot comitial vient du fait que les comices romains se séparaient si, dans l’assistance, un épileptique avait une crise. Les comices étaient les assemblées du peuple romain pour élire des magistrats ou voter des lois. C’est une affection neurologique qui est le symptôme d'une hyperactivité cérébrale paroxystique pouvant se manifester par des convulsions ou une perte de conscience, voire par des hallucinations complexes inaugurales (visuelles et/ou auditives et/ou somesthésiques), avec ou sans convulsions, mais ce n'est pas une maladie mentale, contrairement à l'image qu'on peut avoir des malades. Résultat d’Examens : Hyponatrémie L'hyponatrémie est un désordre hydro-électrolytique défini par une concentration en sodium dans le plasma sanguin (natrémie) inférieure à 135 mmol/l. Il en découle une hyperhydratation intracellulaire par effet osmotique (l'eau libre passe du secteur extracellulaire au secteur intra-cellulaire afin d'égaliser les pressions oncotiques de part et d'autre de la membrane cellulaire). On le suspecte dans un contexte particulier : les intoxications en cause sont les intoxications au mannitol, au glycérol, à l'éthanol, au méthanol, … Anémie Macrocytaire Anémies caractérisées par un volume globulaire moyen (VGM)>100fl. la cause la plus fréquente de macrocytose est l'alcoolisme chronique. Les anémies macrocytaires non-mégaloblastiques au cours des syndromes myélodysplasiques, de l'alcoolisme chronique, de l'hypothyroïdie et des chimiothérapies. Hémoglobine 9.4g/dl Hémoglobine (g /100 ml) Enfants 3-10ans Femme Homme 12.0 - 14.5 12.5 - 15.5 14.0 - 17.0 Toutes les causes de cirrhose du foie peuvent être cause de surcharge en fer en particulier dans les nodules de régénération qui forment la cirrhose TCMH= taux Moyen de Concentration en Hémoglobine, c'est à dire combien d'hémoglobine (grossièrement, le fer) contiennent en moyenne les globules rouges Concernant l'alcool, on dose les gamaGT, qui sont des enzymes du foie qui traduisent sa souffrance et augmentent en cas d'alcoolisme ou dans certaines maladies comme les hépatites La maladie alcoolique du foie, c’est-à-dire l’abus chronique d’alcool. Le mécanisme de la surcharge est multiple : 1) le vin rouge et plusieurs autres boissons alcoolisées prises en excès contiennent du fer ; 2) les globules rouges du malade alcoolique sont « malades » car l’alcool est toxique sur la moelle osseuse, lieu où ils se forment, c’est-à-dire qu’ils sont fragiles, petits, mal formés et ne vivent pas 120 jours comme ils devraient normalement. Leur destruction libère du fer qui se dépose dans tous les organes ; 3) l’alcool atteint surtout le foie et gêne la fabrication de la transferrine (qui transporte le fer) car cette protéine est fabriquée par le foie. Attention, ceci explique qu’il y ait une fausse élévation de la saturation de la transferrine (différente de celle de l’HH due à l’augmentation du fer) ; en effet le pourcentage de saturation est dû au rapport fer sur transferrine, dans ce cas, il est augmenté par baisse de la transferrine ; 4) le fer apporté par les transfusions nécessaires chez l’alcoolique qui a des hémorragies gastriques. Il en résulte une hyperferritinémie (qui peut atteindre 1000 à 2000 ng/ml), avec l’action toxique de l’alcool s’ajoute l’action toxique du fer. Le résultat est le dépôt de fer surtout dans le foie qui est le premier organe sur « la route du fer » et ce foie devient atrophique, dépôt dans la peau responsable de la mélanodermie, dans le pancréas de diabète auquel s’ajoute l’action toxique de l’alcool ; De plus, troubles sexuels par atteinte des glandes endocrines. Bref, un alcoolique se distingue difficilement d’une HH (surcharge en fer acquise) (ceci arrive parfois). Mais il n’y a pas de cas familiaux, la ferritine est moins élevée, surtout ascite, foie atrophique et notion d’abus d’alcool. Enfin et surtout, la recherche des anomalies génétiques est toujours négative (évidemment, une HH peut devenir alcoolique mais cela est rare et c’est une autre histoire à écrire peut-être un jour). Le pronostic de cette maladie alcoolique dite « métallisée » est grave. Le seul traitement à proposer est le sevrage alcoolique « à vie ». Les saignées sont contre-indiquées car ces sujets manquent de globules rouges et de plaquettes. Le danger est l’apparition de la cirrhose plus fréquente car le foie est « attaqué » par deux substances toxiques, le fer et l’alcool. C’est la raison pour laquelle les médecins recommandent la suppression de l’alcool dans l’atteinte du foie au cours de l’HH. VGM (Volume Globulaire Moyen) Le volume globulaire moyen ou VGM est une valeur biologique rendant compte de la taille des globules rouges. Il se mesure lors d'une prise de sang sur l'hémogramme ou numération sanguine. La valeur du VGM permet souvent de poser le diagnostic étiologique de l'anémie. VGM (L) = Hématocrite (nombre compris entre 0 et 1) / Nombre de Globules Rouges par litre Le VGM, généralement exprimé en femtolitres (fL=10^ -15L), est donc le volume moyen des globules rouges. Le calcul du VGM est le résultat de l'hématocite divisé par le nombre de globule rouge. Sa valeur moyenne est d'environ 82 à 98 fL (de 74 à 91 fL chez l'enfant). Les principaux marqueurs sont l’augmentation du volume globulaire moyen (VGM) et de l’activité gamma glutamine-transpeptidase (GGT). Ils confirment l’alcoolisation chronique et contribuent au suivi du sevrage mais ne peuvent prétendre au diagnostic d’alcoolo-dépendance. Un VGM supérieur à 95 m 3 survient après deux mois. Sa spécificité est bonne (90 %) mais sa sensibilité est médiocre (50 %). Sa décroissance après arrêt de l’alcool est lente. Les GGT augmentent après une consommation régulière d’alcool pendant deux semaines. La sensibilité n’est que de 50 à 70 % et la spécificité de 60 %. L’arrêt de l’alcool entraîne une diminution rapide de l’ordre de la moitié tous les 15 jours qui peut servir au diagnostic. MARQUEUR DE L4ALCOOLISME VGM – volume globulaire moyen – une élévation pathologique du VGM s’observe après quelques mois de consommation chronique et régulière d’alcool. Cette macrocytose n’est pas spécifique de l’alcoolisation ; on peut la rencontrer dans différentes pathologies digestives – résection, maladie cœliaque. Gamma GT – est une enzyme membranaire. Les valeurs sériques normales sont inférieures ou égales à 28 UI/litre chez la femme et 38 UI/litre chez l’homme. Contrairement au VGM, l’augmentation du gamma GT survient assez rapidement et sa normalisation lors de l’abstinence est réalisée dans un délai assez court. Le gamma GT peut varier de manière pathologique lors des hépatites virales ou médicamenteuses, pancréatites, diabète, prise de médicaments (anticonvulsivants, antidépresseurs). Transaminases – ASAT et ALAT – leur élévation étant témoignent d’une lyse des hépatocytes. Bilan lipidique – surtout les triglycérides - pour des taux supérieurs à 10mmol/l, valeur prédictive de risque de pancréatite aiguë. CDT – carbohydrate déficient transferrin – est un nouvel indicateur biochimique fiable, sensible et spécifique de la consommation d’alcool. son utilité est remarquable dans les cas ou les autres indicateurs – VGM ou gamma GT – ne sont pas modifiés lors de l’intoxication alcoolique (25% des patients alcoolodépendants auraient des taux de gamma GT normales). γGT, SGOT, SGPT) Ionogramme ion Sodium Potassium Chlore Bicarbonates Calcium mEq/l ou mg/l 133 à 143 mEq/l 3,5 à 5 mEq/l 95 à 105 mEq/l 22 à 30 mEq/l 90 à 100 mg/l mmol/l 133 à 143 mmol/l 3,5 à 5 mmol/l 95 à 105 mmol/l 22 à 30 mmol/l 2,25 à 2,5 mmol Na ou sodium (135 à 145 mEq/l) on le surveille chez les personnes atteintes d'insuffisances cardiaque, hépatique ou rénale. On le surveille également chez les personnes sous traitement diurétique. Il peut varier dans les deux sens. L'interprétation est du ressort du médecin. K ou potassium (3.6 mEq à 5 mEq /l) Il varie souvent dans les mêmes circonstances que le sodium. On le recherche également quand les personnes ont des troubles du rythme cardiaque. Le résultat est ininterprétable s'il y a destruction des hématies dans le flacon. Les laboratoires le mentionnent. Cl ou chlore est peut demandé en ville. Il a un vague intérêt en surveillance de réanimation. Ca ou calcium total (95 à 105 mg/l ou 2.37 à 2.63 mmol/l) Il est utilisé dans des bilans qui servent à vérifier si la quantité quotidienne de calcium ingérée est suffisante. On l'accompagne alors d'une calciurie des 24 heures (mesure de l'élimination urinaire). Il sert aussi dans la surveillance de certains cancers avec métastases osseuses, et dans les bilans d'intoxication à la vitamine D. Le taux de calcium est étroitement lié au taux de protides. Il faut donc les 2 dosages pour affirmer un résultat anormal. On peut, pour palier à cela, doser le Ca ionisé. Mg ou magnésium (18 à 30 mg/l ou 1.5 à 2.5meq/l) Son dosage est très contesté. La pose d'un garrot ou l'apnée liée au stress suffit à rendre le résultat ininterprétable. Le Mg intracellulaire ou corpusculaire serait plus fiable. En pratique, son dosage n'apporte pas grand chose sinon peut être chez les sportifs intensifs. Acide urique (40 à 60 mg/l ou 240 à 330 nanomoles/l) C'est le marqueur des personnes atteintes de la goutte. Il augmente alors considérablement. Il augmente aussi sous diurétiques, en cas d'insuffisance rénale et chez les personnes sous chimiothérapie ou atteintes de cancers. Fer (80-160 microgr/100 ml 14 à 28 micromol/l) Il est utilisé dans les bilans d'anémie. Il témoigne du fer circulant dans le sang, et non des stocks de l'organisme. On le complète donc par la ferritine et la sidérophilline Cu ou cuivre (100 à 200 microgr/l ou 1.57 à 3.14 millimoles/l) Il est utilisé dans la maladie de Wilson, qui est une maladie génétique, et en cas d'intoxication. Son taux est alors très augmenté. La concentration de la créatinine dans le sang dépend de la capacité d'élimination du rein et de la masse musculaire. Son évaluation permet d'apprécier un dysfonctionnement de la filtration rénale. Créatinine La concentration de la créatinine dans le sang dépend de la capacité d'élimination du rein et de la masse musculaire. Son évaluation permet d'apprécier un dysfonctionnement de la filtration rénale. Valeurs normales Homme : 65 à 120 µmol/l soit 7 à 13 mg/l Femme : 50 à 100 µmol/l soit 6 à 11 mg/l Variations physiologiques et pathologiques Diminutions : Valeurs plus faibles chez l'enfant Myopathie avec atrophie musculaire importante Augmentations : Sujet âgé Effort Alimentation riche en protéines Jeûne prolongé Insuffisance rénale Relation avec une pathologie : leucémie, goutte, pré-éclampsie, hyperthyroïdie, acromégalie, hypertension artérielle et insuffisance cardiaque. Urée Conditions de prélèvement Recueil des urines de 24 heures dans un récipient permettant une mesure facile du volume émis (diurèse). Souvent associé à un dosage de l'urée dans le sang (prise de sang veineux). Intérêt du dosage La détermination du taux d'urée urinaire permet d'évaluer une éventuelle atteinte rénale et d'identifier le mécanisme en cause. Ce dosage permet aussi d'estimer la consommation en protéines et peut également mettre en évidence un hypercatabolisme (destruction exagérée des protéines). Valeurs normales 165 - 420 mmol /l 250 - 580 mmol / 24 h soit 10 - 25 g /l soit 15 - 35 g / 24 h Variations pathologiques Normalement, le rapport urée urinaire / urée sanguine est > 10. Si ce rapport est <10, on peut suspecter une insuffisance rénale organique ou un hypercatabolisme. L'urée est filtrée par le glomérule rénal et réabsorbée partiellement (environ 40%) par le tubule rénal. L'intensité de sa réabsorption dépend largement du niveau de la concentration urinaire (réabsorption plus forte quand la concentration est plus élevée). Une insuffisance rénale augmente donc sensiblement sa concentration dans le sang (urémie). Cependant son dosage est moins fiable que celui de la créatinine pour évaluer la fonction rénale car la variation de son taux dépend également d'autres facteurs : il augmente en particulier lors des régimes riches en protéines et dans certaines autres situations Prise en charge des complications de la cirrhose mardi 27 novembre 2007, par SAU Cochin-StVP Auteurs : Dr Dabreteau Aurélie Dr Mallet Vincent Dr Allo Jean-Christophe 1) Messages importants : Evolution ultime de toutes les maladies chroniques du foie, la cirrhose est un état précancéreux. La cirrhose est soit compensée, c’est à dire asymptomatique, soit décompensée : des signes d’insuffisance hépatocellulaire sont alors présents. Une cirrhose compensée est évoqué si le foie est ferme à la palpation ou dysmorphique à l’imagerie dans un contexte évocateur. Toute cirrhose, même compensée, peut se compliquer d’une hypertension portale ‘occulte’. La splénomégalie associée à ma cirrhose est le reflet de l’hypertension portale. Tous les patients ayant une cirrhose grave ont une diminution du débit de filtration et sont à risque d’aggraver brutalement leur fonction rénale, notamment après injection de produits néphrotoxiques (iode, aminosides, AINS). L’ascite est secondaire à l’hypertension portale, à l’insuffisance hépatocellulaire et à l’insuffisance rénale. Une ascite clinique correspond à un volume d’au moins 2,5L. Toute ascite est infectée jusqu’à preuve du contraire et doit être ponctionnée (Cf CODU ascite). Tout patient cirrhotique décompensé est infecté ou va s’infecter. Toute cirrhose décompensée est en train de saigner ou va saigner. La plupart des cirrhotiques graves suivis sont traités par bêtabloquants non-cardiosélectifs. Une fois le diagnostic établit, surtout si patient suivi en hépatologie à Cochin, prévenir les médecins du service du Pr Pol. Poste 13003, 13007. Demander le chef de la salle, responsable des avis et des admissions dans le service. 2) Physiopathologie : L’insuffisance hépatocellulaire est une inadéquation entre besoins de l’organisme (synthèse, détoxication) et réserve fonctionnelle hépatique. Les signes d’insuffisance hépatocellulaire (> 5 angiomes stellaires dans le territoire cave supérieur, ictère, encéphalopathie, hypogonadisme, hypocoagulabilité, hypercinésie circulatoire, ongles blancs, érythrose palmaire, oedèmes des membres inférieurs, propension aux infections…) L’hypertension portale est secondaire à une élévation des résistances intrahépatiques. L’élévation de la pression portale est responsable de l’ouverture de shunts préexistants entre le territoire porte et le territoire cave. Les anastomoses porto-caves supérieures sont gastriques et oesophagiennes. La tension superficielle des varices œsophagiennes (VO) dépend de la pression et du débit portal. Une majoration de la tension superficielle des VO sous-muqueuses conduit à une rupture de leur paroi dénuée d’adventice. Toute pathologie responsable d’une élévation du débit cardiaque (sepsis) ou de la pression portale (thrombose porte, souvent tumorale) peut conduire à une rupture de VO. Les autres anastomoses porto-caves sont antérieures (circulation veineuse collatérale abdominale), inférieures (varices rectales), postérieures (anastomoses splénorénales). Une élévation du débit des shunts porto-caves peut conduire à une encéphalopathie (encéphalopathie porto-cave) par défaut d’épuration du sang portal. 3) Appel téléphonique ou courrier électronique Réponse par le senior Si signes de gravité, conseiller l’appel du 15 pour transport médicalisé. 4) Tri IAO Niveau 1 : si signes de choc, troubles de la conscience, saignement extériorisé. Niveau 2 : si fièvre, ascite, ictère, dyspnée, altération de l’état général. Niveau 3 : les autres cas 5) Prise en charge en Box Niveau 1 : DECHOCAGE Niveaux 2 et 3 : BOX D’EXAMEN Ascite Reconnaître l’ascite : Augmentation de volume de l’abdomen, prise de poids, souvent associée à des oedèmes des membres inférieurs. Groupe, RH, RAI, NFS, TP, TCA, Matité déclive des flancs, tympanisme ionogramme, urée, créatinine, bilan ombilical, hernie ombilicale pouvant se hépatique complet, hémocultures, compliquer. ECBU Epanchement pleural souvent associé (en Tubes de ponction d’ascite adressés en général à droite) bactériologie, biochimie, cytologie, Etiologies : ensemencement du liquide d’ascite sur Ascite pauvre en protides (<20 g/L) : des flacons d’hémocultures aérobie et cirrhose, syndrome néphrotique, entéropathie anaérobie. exsudative Ascite riche en protides (>20 g/L) : Cancer, infections (tuberculose), insuffisance Mise en condition Voie veineuse. G5%. Vitamine B1 1g/jour. Bilan biologique : Ascite cardiaque, thrombose des veines susECG, RP hépatiques. O2 en fonction de la saturation Toute ascite doit être ponctionnée (CODU Pose d’une sonde gastrique 16 ch si fiche technique : ponction d’ascite). suspicion d’hémorragie digestive L’ascite infectée ne s’évacue pas. Surveillance spécifique : hémodynamique, L’ascite s’évacue si le patient est gêné, ou si conscience, diurèse, ponction d’ascite. le traitement médical ne suffit pas (ascite réfractaire). L’évacuation d’ascite est décrite dans CODU fiche technique : ponction d’ascite. Traitement de la cirrhose avec ascite : Repos au lit Traitement diurétique : CI : insuffisance rénale, hyponatrémie sévère < 125 mmol/l, hyperkaliémie, sepsis, encéphalopathie, hémorragie. Spironolactone : 75 mg/j (augmentation progressive des doses jusqu’à 300 mg/j en fonction de la réponse mesurée par la perte de poids) Furosémide avec doses initiales de 40 à 80 mg/j à augmenter jusqu’à 120 mg/j (dans un second temps si pas de réponse à la spironolactone) Régime : régime hyposodé (2 à 3 g de sel par jour). restriction hydrique : 1000 ml par jour, voire plus stricte si hyponatrémie. Rechercher/traiter les facteurs favorisants : apports excessif de NaCl, médicaments (AINS, psychotropes, neuroleptiques, vasodilatateurs, glycirrhizine). CHC, thrombose portale, infection, hépatite alcoolique aiguë, hémorragie digestive Infection du liquide d’ascite Ascite= ponction exploratrice (cytologie, Mise en condition Voie veineuse. Sérum salé isotonique (9%). bactériologie, biochimie, 2 flacons Vitamine B1 1g/jour. Commander de d’hémoculture ensemencés au lit du malade). l’albumine 20%. Infection de liquide d’ascite : Bilan biologique : = PNN > 250 /mm3. L’examen direct peut être faussement négatif. Un patient cirrhotique avec une ascite Groupe, RH, RAI, NFS, TP, TCA, ionogramme, urée, créatinine, bilan infectée a été / est / va être bactériémique. Les hépatique complet, hémocultures, hémocultures, l’ECBU sont souvent positifs. Infection du liquide d’ascite ECBU Bactériémie => sepsis sévère => choc septique. L’infection d’ascite est souvent associée à un ictère, une encéphalopathie, une hémorragie digestive, une diarrhée, des Tubes de ponction d’ascite adressés en douleurs abdominales. bactériologie, biochimie, cytologie, La moitié des patients cirrhotiques ayant une ensemencement du liquide d’ascite sur des flacons d’hémocultures aérobie et anaérobie. infection de liquide d’ascite vont décéder à 6 mois. Antibiothérapie par voie IV dès les prélèvements effectués. Antibiothérapie : Une fois les prélèvements effectués, en ECG, RP (épanchement pleural en rapport l’absence de contre-indication, par voie IV. avec l’ascite plus souvent à droite) Cefotaxime 50-100 mg/kg/jour en 3 fois en O2 en fonction de la saturation fonction de la fonction rénale. Ofloxacine 200 Pose d’une sonde gastrique 16 ch si mg x 2. suspicion d’hémorragie digestive Surveiller : hémodynamique, conscience, Remplissage systématique : Albumine 20% 1,5 g / kg en 6 heures. diurèse, HGT. Associé à des critalloïdes. Pas de ponction évacuatrice (risque d’aggraver l’hypovolémie). Lutter contre l’hypoglycémie : apport de sucre en fonction de l’HGT. Transfert en milieu spécialisé : En réanimation si il y a une défaillance d’organe. Hémorragie par rupture de varices oesophagiennes (VO) Mise en condition Patient scopé, O2 2 voies veineuses périphériques par cathlon vert ou gris, mettre du sérum physiologique à débit libre Prélever NFS, groupe, RH, RAI, TP, TCA, iono, urée, créatinine, CK, GDS, lactates, bilan hépatique complet, hémocultures, ECG Culots O négatifs si indiqués en urgence centre de transfusion, poste 12669/12667 La sonde gastrique et le lavage gastrique ne sont pas contre indiqués. Pose d’une sonde gastrique et lavage à l’eau du robinet (injecter 2 x50 ml puis réaspirer tout ; répéter jusqu’à obtention d’un liquide clair. Préparation SE de glypressine ou d’octréotideâ (sandostatine) selon prescription et de l’Omeprazole SE. Préparation a la fibroscopie si indiquée (Faire 30 min avant 250 mg d’Erythromycine Ttt médicamenteux : - Omeprazole 80 mg IVL puis 8 mg/h IVCSE avec - En 1ère intention : Glypressine (terlipressine) : Bolus IVL toutes les 4h : 1 mg patient <50 Kg ; 1,5 mg 50-70 Kg ; 2 mg > 70 Kg. (le seul ayant montré une réduction de la mortalité, le syndrome hépatorénal est souvent associé). CI en cas d’insuffisance coronarienne ou d’artérite sévère (attention à l’extravasation au point de perfusion). - En 2e intention : Octréotide (sandostatine) 50 gamma (µg) /h en bolus puis relai IVCSE ou Somatostatine 250 gamma en bolus Hémorragie par rupture de varices oesophagiennes (VO) sur 20-30 min) puis 250 gamma /h IVCSE Préparation a la mise en place d’une intubation et/ou a la pose d’une sonde de Blackmore sans traction ballonnets gonflés à Traitement endoscopique : l’air : Gastrique 200ml / Oesophagien 40-60 en réanimation, le plus souvent sous ml Contrôle radio de la sonde neuroleptanalgésie, patient déchoqué, ligature élastique, sclérose. Mesures associées : Chercher/prévenir/traiter l’infection d’ascite : Céfotaxime 50-100 mg/kg/jour en 3 fois à adapter à la fonction rénale + ofloxacine 200 mg x 2 systématique) - Ne jamais évacuer l’ascite : risque d’aggravation de l’hypovolémie et de précipiter un syndrome hépatorénal) Encéphalopathie : complication fréquente d’autant plus que l’insuffisance hépatocellulaire est grave. Préserver à tous prix la fonction rénale : arrêt des diurétiques, pas de néphrotoxiques, pas d’iode, lutter contre l’hypovolémie. En cas d’échec des traitements : Pose d’une sonde de Blackmore (se fait le plus souvent après avoir intubé le patient sous séquence rapide par un expérimentateur entraîné) Shunt intrahépatique en radiologie interventionnelle (TIPS) pour passer un cap avant la greffe. Encéphalopathie hépatique Mise en condition L’encéphalopathie hépatique est secondaire Voie veineuse. Sérum salé isotonique (9%). à un défaut d’épuration des toxines Vitamine B1 1g/jour. Commander de digestives par le foie. Elle est soit liée à une l’albumine 20%. altération profonde de la fonction hépatique, bilan biologique : soit à des anastomoses port-caves à haut débit liées à l’hypertension portale Groupe, RH, RAI, NFS, TP, TCA, (encéphalopathie porto-cave). En règle ionogramme, urée, créatinine, bilan générale, on trouve toujours un facteur hépatique complet, hémocultures, déclenchant (sepsis, saignement, prise ECBU médicamenteuse, trouble métabolique). Tubes de ponction d’ascite adressés en bactériologie, biochimie, cytologie, Chercher et traiter le facteur déclenchant. Le ensemencement du liquide d’ascite sur lactulose est inefficace et souvent délétère des flacons d’hémocultures aérobie et (diarrhée, deshydratation). anaérobie. Le traitement de l’encéphalopathie ECG, RP chronique est la greffe hépatique. O2 en fonction de la saturation Encéphalopathie hépatique Pose d’une sonde gastrique 16 ch si suspicion d’hémorragie digestive Surveiller : hémodynamique, conscience, diurèse, HGT. Syndrome hépatorénal (SHR) Mise en condition Voie veineuse. Sérum salé isotonique (9%). Vitamine B1 1g/jour. Commander de l’albumine 20%. Bilan biologique : Groupe, RH, RAI, NFS, TP, TCA, ionogramme, urée, créatinine, bilan hépatique complet, hémocultures, ECBU Tubes de ponction d’ascite adressés en bactériologie, biochimie, cytologie, ensemencement du liquide d’ascite sur des flacons d’hémocultures aérobie et anaérobie. ECG, RP O2 en fonction de la saturation Pose d’une sonde gastrique 16 ch si suspicion d’hémorragie digestive Surveiller : hémodynamique, conscience, diurèse, HGT. Insuffisance rénale compliquant l’insuffisance hépatocellulaire des cirrhoses graves (Child-Peugh C). Le SHR est secondaire à un défaut de perfusion des reins : elle se présente comme une insuffisance rénale fonctionnelle. On distingue : Le SHR de type 1 : IR aiguë d’allure fonctionnelle d’aggravation progressive et ne répondant pas au remplissage. Le SHR de type 2 : IR aiguë d’allure fonctionnelle répondant au remplissage. On trouve très souvent un facteur déclenchant (sepsis, saignement, médicaments). Il faut identifier et traiter rapidement celui-ci. Traitement : Remplissage : Albumine 1g/kg à J1 et 20 à 40 g/j de 5 à 15 j associé à des cristalloïdes. Noradrénaline 0,5-3mg/h. Terlipressine 1 mg 2 à 4 fois par jour. CI en cas d’insuffisance coronaire ou d’artérite sévère (attention à l’extravasation au point de perfusion). Le seul traitement du SHR de type 1 est la greffe. La dialyse et les autres techniques d’épuration n’ont pas montré d’efficacité. Syndrome hépatopulmonaire Pas de prise en charge spécifique O2 en fonction de la saturation Peut s’observer au cours de toutes hypertension portale, en générale cirrhotique. Résulte de l’ouverture de shunts artérioveineux pulmonaires, notamment au niveau des bases des poumons. Dyspnée s’aggravant typiquement en position assise par rapport a la position allongée (platypnée) Hypoxémie sur les GDS qui peut-être sévère et mal corrigée par l’oxygénothérapie standard 5) Unité d’observation/USR Pour tous les patients dans l’attente du bilan 6) Orientation Réanimation médicale ou chirurgicale Si défaillance d’organe ou saignement digestif Hépato-Gastro-entérologie En règle tous les autres patients Sortie envisageable Après discussion avec le médecin référent (possibilité de consultation rapide) si ascite connue en l’absence de signe de gravité clinicobiologique, après évacuation/compensation et si nécessaire en débutant (ou en renforçant) les diurétiques. S. Coscas, L. Karila, A. Benyamina, M, Reynaud. Hôpital Paul Brousse DEPARTEMENT DE PSYCHIATRIE ET D’ADDICTOLOGIE [email protected] STRATEGIES D’EVALUATION DES PROBLEMES D’ALCOOL ? 1. REPERAGE ET INDICATIONS 1. Entretien clinique : Modalités de consommation et agenda de consommation Question simple : « Vous est-il arrivé dans les trois derniers mois de boire cinq verres de boissons alcoolisées dans le même repas ou lors de la même soirée? » Autoquestionnaires plus complet à remplir avant ou après la consultation : DETA et/ou AUDIT 2. Marqueurs biologiques : CDT et GGT si élevés 99% de sensibilité et 90% de spécificité 3. Evaluation bio-psycho- sociale 4. Evaluer les facteurs de risque de dépendance, rechercher une codépendance et/ou des pathologies associées. 5. Evaluation de la motivation Ex : « Sur une échelle de 1 à 10 à quel point est-il important de modifier votre consommation d’alcool ? Période sans consommation ? » ▼ « Trop c’est quand ? » : Consommation dans les situations à risque : conduite de véhicules, au travail, pathologies associées, grossesse.... ▼ ▼ « Trop c’est combien ? » : « Trop c’est comment ? » : Consommation de quantités Modalités d’usages à risque : Précocité excessives : nombre de verres par Auto médication Polyconsommations semaine : Répétitivité du 28 pour l’♂ (21 chez la ♀) comportement nombre de verres par Recherche d’excès occasion : 6 en une fois chez l’♂ (4 chez la ♀) USAGE A RISQUE USAGE SIMPLE Usage d’alcool festif et maîtrisé sans dommages Situations à risque Consommations excessives INFORMATION Risques et dommages encourus Documents informatifs remis au patient USAGE NOCIF Dommages : physiques, psychiques, sociaux Conseils et INTERVENTION brève Vers un changement du comportement Drogues Info Services DEPENDANCE « impossibilité de s’abstenir de consommer » o o o Dépendance psychique : tolérance, comportement compulsif (craving) Dépendance physique : signes de sevrage à l’arrêt du produit Dommages psychiques somatiques ou sociaux graves PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE 2. PRISE EN CHARGE DE L’USAGE NOCIF : Abuseurs, consommateurs à risque, et candidats aux décompensations somatiques. Conseils : Education avec règles hygiéno-diététiques Conseil personnalisé autour des consommations d’alcool Informer le patient et l’entourage sur les risques : aigu et chronique Recommandations sur les seuils de prudence Stratégies et tactiques tendant à réduire la consommation Agenda des consommations (sur 1 semaine pour évaluation et dans le cadre du suivi) Intervention brève : Agir sur les consommations à risque en modifiant les comportements de consommation : Eviter les situations à risque Lutter contre les modalités de consommation à risques Aider à maintenir une consommation modérée prévenir, réduire et traiter les dommages Agir sur les déterminants et les complications psychologiques et sociales. Entretiens motivationnels : Manifester de l’empathie Inciter les déclarations motivationnelles par des questions ouvertes pour mettre en évidence les contradictions Eviter l’affrontement, ne pas forcer la résistance Renforcer le sentiment de liberté de choix et d ’efficacité personnelle Bilan paraclinique systématique : 1. 2. 3. 4. NFS, VS, Plaquettes, TP, TCA, GGT, CDT, bilan hépatique, urée, créatininémie, ionogramme sanguin, protidémie, glycémie, amylasémie, lipasémie, TSHUS Electrocardiogramme Radiographie de thorax Echographie hépatique La prise en charge sera intégrée dans un projet de soins avec la mise en place d’un suivi vers un centre spécialisé ou un médecin généraliste (RDV pris). 3. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE DE LA DEPENDANCE A L’ALCOOL Elle est pluridisciplinaire et le but est de :faciliter l’accès rapide aux structures de soins En cas de sevrage complexe ou de sevrage simple inefficace pour des patients alcoolodépendants motivés à l’arrêt ou contraints pour des raisons médicales urgentes. Elle nécessite une surveillance et un traitement médicamenteux adapté qui peuvent être mis en place en milieu hospitalier (en unité spécialisée ou non) ou si possible en ambulatoire. Pas de contre-indications au sevrage mais des non indications = pas de motivation. 3.1. LE SEVRAGE THERAPEUTIQUE SIMPLE Le sevrage thérapeutique simple peut être mis en place chez des patients alcoolodépendants en ambulatoire ou hospitalisés dans les services non spécialisées de médecine et de chirurgie pour un problème somatique. Indications : Patients présentant une dépendance modérée ou un usage nocif sévère Contre-indications au sevrage ambulatoire Addictologiques : dépendance physique sévère Polytoxicomanie Somatiques : antécédents de crise convulsive généralisée ou de delirium tremuns pathologie somatique grave susceptible de décompenser Psychiatriques : syndrome dépressif ou autre pathologie psychiatrique sévère associée Sociales : isolement social ou processus de désocialisation (SDF) Modalité s en cas de sevrage ambulatoire : Commencer le sevrage de préférence en début de semaine, avec un arrêt de travail 1 semaine si nécessaire, choix du début par le patient. Le bilan complémentaire du retentissement sera fait en ambulatoire. Le suivi : 1 contact (téléphonique ou en consultation) par jour pendant les 4 premiers jours et par des consultations 1 à 3 fois par semaine avec une équipe soignante disponible (un infirmier et un médecin référents). LE SEVRAGE : Arrêt des consommations d’alcool ou éviction de l’alcool Hydratation suffisante A SURVEILLER : 2-3 litres d’eau per os par jour (eau, jus de fruits) Traitement médicamenteux : Benzodiazépines à demi-vie longue : Diazépam VALIUM® DATES J1 et J2 J3 et J4 J5 et J6 J7 et J8 6cp Diazépam Valium® 10mg Nb de cp / 24h 5cp 4cp 3cp 8h 8h 8h 8h 12h 12h 12h 14h 18h 16h 16h 20h 22h 20h 20h 0h 0h 4h J9 et J10 J11 et J12 8h 20h 2cp 1cp 20h Les posologies seront adaptées en fonction de l’état clinique avec un minimum de 3 comprimés par jour jusqu’à 8 comprimés par jour. Addictolytique : Acamprosate Aotal® 333mg : 2cp matin, midi et soir si poids > 60kg sinon 2cp matin, 1cp midi et soir Vitamines : B1 B6 : 1cp matin, midi et soir ; vitamine PP 500mg: 2cp matin et midi Le sevrage sera intégré dans un projet de soins avec une prise en charge à moyen et long terme: suivi vers un centre spécialisé ou un médecin généraliste (RDV pris). 3.2. LE SEVRAGE THERAPEUTIQUE COMPLEXE en unité d’Addictologie Indications Addictologiques : o Dépendance sévère o Sujets fragilisés ayant des difficultés à maintenir l’abstinence suite à un échec de plusieurs tentatives de sevrage Somatiques : o Antécédents de délirium tremuns et/ou de crises convulsives de sevrage o Affection somatique pouvant décompenser au moment du sevrage Psychiatriques o Affection psychiatrique pouvant décompenser au moment du sevrage Sociales : Conséquences sanitaires et sociales sévères Nécessité d’une hospitalisation prolongée et d’un programme thérapeutique intégré (somatique, psychologique, psychiatriques et social) Admission (le matin) et bilan d’entrée : Examen clinique complet pour évaluation de l’état et à la recherche de complications de l’alcoolodépendance - Bilan paraclinique systématique : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Ethylomètre, alcoolémie Toxiques urinaires (cannabis, cocaïne, opiacés) et recherches de benzodiazépines NFS, VS, Plaquettes, TP, TCA, GGT, CDT, bilan hépatique, urée, créatininémie, ionogramme sanguin, protidémie, glycémie, amylasémie, lipasémie, TSHUS Sérologie HIV (après accord du patient), HBV, HCV Electrocardiogramme Radiographie de thorax Echographie hépatique Consultation ORL - Examens spécialisés en fonction de la clinique et des premiers résultats : 9. 10. 11. 12. 13. PSA et frottis urinaire si Homme > 50 ans ; consultation gynécologique chez la femme. Consultation cardiologique et/ou échographie cardiaque si ECG anormal ou si consommations de cocaïne associées Consultation stomatologique et panoramique dentaire si mauvais état buccodentaire TDM cérébral si point d’appel neurologique, électromyogramme si neuropathie périphérique Consultation ophtalmologique si nécessaire 1. Traitement médicamenteux Benzodiazépines à demi-vie longue : VALIUM® Nous recommandons d’utiliser l’échelle CIWA qui permet d’objectiver la gravité du sevrage, même si cette évaluation est le plus souvent faite sur une impression clinique moins systématisée : PROTOCOLE CIWAr : surveillance à 8h, 12h, 16h, 22h (et à 2h si CIWAr > ou = 8 à 22h) à l’arrivée du patient Si CIWAr < 4 1 cp de Valium ® 10mg puis : traitement de base à adapter en fonction des consommations antérieures de benzodiazépines (si dépendance décroissance plus progressive) sinon pas de Valium Si CIWAr > ou = 4 Si CIWAr > ou = 8 Si CIWAr > ou = 15 4 cp de Valium ® 10mg par jour (soit à 8h, 12h, 16h, 22h) 1 Cp de Valium ® 10mg toutes les 2 heures jusqu’à la prochaine CIWAr 1 Cp de Valium ® 10mg toutes les heures jusqu’à la prochaine CIWAr ! Si suspicion ou atteinte hépatique (ou insuffisance respiratoire) : Remplacer le Diazépam Valium® 10mg par de l’Oxazepam Seresta® 50mg (benzodiazépine à ½-vie courte sur 8 jours). 2. Aotal® 333mg : 2cp matin, midi et soir (si poids < 60kg : 2cp matin, 1cp midi et soir). 3. Vitamine B1 B6 : 1cp matin, midi et soir ; Vitamine PP 500mg : 2cp matin et midi. 4. Hydratation suffisante A SURVEILLER 2-3 litres d’eau per os par jour (eau, jus de fruits). SURVEILLANCE : pouls, TA, Température, état clinique toutes les 4 heures les trois premiers jours. En cas : de signes de sevrage trop importants (sueurs, tremblements), de quantités trop importantes de Valium® nécessaires (>10cp/j), de dénutrition, de vomissements ou de troubles de la déglutition : Mise en route du traitement par voie IV pendant 3 jours ou plus selon le protocole CIWAr: 1 litres de Glucose 5% (+ 4g NaCl/L + 2g KCl/L) + B1 (1g/24h) + B6 (0,5g/24h) + PP (0,5g/24h). Puis il y a aura un relais per os 5. Thérapeutiques adjuvantes spécifiques au service d’addictologie : Thérapies de groupe : ateliers (groupes de parole, éducation pour la santé), thérapies cognitivo-comportementales (renforcement motivationnel, prévention de la rechute, résolution des problèmes et gestion des émotions) Aide des proches Psychothérapies individuelles, familiales et de couple Suivi infirmier Consultations avec une assistante sociale Thérapies corporelles : Relaxation, sports, balnéothérapie Kinésithérapie, ergothérapie, diététique 4. STRATEGIES DE PRISE EN CHARGE A MOYEN ET A LONG TERME A la suite de tout sevrage, un projet de soins à moyen terme médico-psycho-social doit être établi, pour continuer la prise en charge et consolider l’abstinence, en fonction de la motivation du patient et des complications somatiques, psychologiques et sociales. Soit un suivi par un médecin généraliste si compétent et motivé (à évaluer avec le médecin et le patient) Soit par un médecin alcoologue ou addictologue (CCAA ou CSAPA) avec il faudra fixer un rendez- vous Soit par un psychiatre en cas de trouble psychiatrique avéré : o au centre médico-psychologique dont il dépend o psychiatre libéral Avec, éventuellement, une prise en charge conjointe alcoologique. Une prise en charge psychologique adaptée de type cognitivo-comportementale pour une aide au maintien de l’abstinence, une évaluation de l’état psychopathologique à l’arrêt du produit Le traitement addictolytique par Acamprosate Aotal 333mg, visant à réduire l’appétence et maintenir l’abstinence, est poursuivi à la même dose (2cp 3/j) pendant un an. Un traitement associé à distance du sevrage physique par Naltrexone Révia 50mg (1cp/j) apporte un bénéfice sur la diminution des rechutes en cas d’alcoolodépendance psychique, sauf si : Insuffisance hépatocellulaire sévère ou hépatite aiguë, Patients dépendants aux opiacés ou sous traitement substitutif aux opiacés (risque de sevrage brutal). Les traitements symptomatiques de l’insomnie ou de l’anxiété peuvent être associés si nécessaires pendant une courte durée Si nécessaire, mettre en place un projet de soins au long terme de type postcure en fonction : de la gravité de la dépendance, des complications somatiques, neuropsychologiques et sociofamiliales et de la motivation du patient. Parallèlement un suivi ambulatoire en unité spécialisée est indispensable. Echelle de symptômes de sevrage alcoolique (CIWAr) 1-Nausées et vomissements " Avez vous des nausées ? Avez-vous vomi ". 0.Ni nausées, ni vomissement 1.Nausées légères sans vomissement 2 3 4 Nausées intermittentes avec haut-le-cœur 5 6 7 Nausées constantes, fréquents haut-le-cœur et vomissements 2-Tremblements Evaluer bras tendus et doigts en face de ceux de l’examinateur. 0.Pas de tremblement 1.Invisibles, mais senti du bout des doigts 2 3 4 Modérés, lorsque les bras sont tendus 5 6 7 Sévères, même avec les bras non tendus 3-Sueurs paroxystiques 0.Pas de sueur visible 1.Sueurs à peine perceptible, paumes moites 2. 3 4.Front perlé de sueurs 5 6 7.Sueurs profuses 4-Anxiété " Vous sentez-vous nerveux ? ". 0.Pas d’anxiété, détendu 1.Légèrement anxieux 2. 3 4.Modérément anxieux, sur ses gardes, on devine ainsi une anxiété 5. 6 7.Equivalents d’états de panique aiguë (comme dans les états délirants sévères ou les réactions schizophréniques aiguës) 5-Agitation 6-Troubles des perceptions tactiles : " Avez-vous des démangeaisons, des sensations de fourmillements, de brûlures ? des engourdissements ? Ou avez-vous l’impression que des insectes grouillent sur ou sous votre peau ? " 0.Aucun 1.Très peu de démangeaisons, de fourmillements, de sensations de brûlures, ou d’engourdissement 2.Peu de démangeaisons, de fourmillements, de sensations de chaleur, d’engourdissement 3.Démengeaisons, fourmillements, sensations de chaleur et d’engourdissement modérés 4.Hallucinations modérément sévères 5.Hallucinations sévères 6.Hallucinations extrêmement sévères 7.Hallucinations continues 7-Troubles des perceptions auditives : " Etes-vous plus sensible aux sons qui vous entourent ? Sont-ils stridents ? Vous font-ils peur ? Entendez-vous un son qui vous perturbe ? Entendez-vous des choses que vous savez ne pas être réellement là ? " 0.Absents 1.Très peu stridents ou effrayants 2.Peu stridents ou effrayants 3.Modéréement stridents ou effrayants 4.Hallucinations modérément sévères 5.Hallucinations sévères 6.Hallucinations extrêmement sévères 7.Hallucinations continues 8-Troubles des perceptions visuelles : " La lumière vous paraît-elle trop vive ? Sa couleur est-elle différente ? Vous fait-elle mal aux yeux ? Est-ce que vous voyez quelques chose qui vous perturbe ? Voyez-vous des choses que vous savez ne pas être réellement là?" 0.Absent 1.Très peu sensible 2.Peu sensible 3.Moyennement sensible 4.Hallucinations modérément sévères 5.Hallucinations sévères 6.Hallucinations extrêmement sévères 7.Hallucinations continues 9-Céphalées : " Avez-vous des sensations différentes à la tête ? Avez-vous l’impression d’avoir la tête dans un étau ? " Ne pas évaluer les étourdissements ni les sensations de tête légère, évaluer plutôt la sévérité. 0.Absentes 1.Très légères 2.Légères 3.Modérées 4.Modérément sévères 5.Sévères 6.Très sévères 7.Extrèmement sévères 10-Troubles de l’orientation : "Quel jour sommes-nous? Où êtes-vous? Qui suis-je? " 0 Activité normale 1 Activité légèrement accrue par rapport à la normale 2 3 4 S’agite et gigote, modérément 5 6 7.Marche de long en large pendant l’évaluation, ou s’agite violemment 0.Orienté(e) et peut faire des addictions en série 1.Ne peut faire des additions en séries ou est incertain pour la date 2.Erreur sur la date de moins de 2 jours 3.Erreur sur la date de plus de 2 jours 4.Désorienté(e) dans l’espace et/ou par rapport aux personnes