I Les mutations
1- les mutations économiques
1A- La révolution industrielle
la révolution industrielle a généré l’idéologie de la responsabilité.
Qu’est-ce que c’est ?
La révolution industrielle, c’est l’invention de la machine, c'est-à-dire l’utilisation de la
raison scientifique, au service de la maîtrise de l’énergie.
1ère machine est la machine à vapeur qui représente un saut qualitatif. L’utilisation de
l’abstraction scientifique a permis de concevoir la machine alors que l’outil est un
prolongement de l’expérience. Avant l’outil démultipliait la force physique.
La machine provient d’un usage quantitatif de la réalité. Elle permet de maîtriser la
quantité dans le réel, notamment le mouvement physique, l’énergie.
Par la machine, l’homme entrevoit la possibilité d’un progrès illimité dans la maîtrise de
la matière.
Plus profondément, c’est la promesse d’augmenter le pouvoir de l’homme sur le monde
physique, en vue d’augmenter les biens matériels.
C’est la certitude d’un progrès dans l’ordre du bien matériel.
Idem pour les médicament. Cycles de type économique.
La médecine est dans une logique industrielle.
Promesse de la raison scientifique appliquée.
La science actuelle vise directement la maîtrise du monde.
Le type d’intelligence qui préside à la machine est totalement différent de l’intelligence
issue de l’expérience naturelle.
La révolution industrielle a changé l’artisanat et l’agriculture. Aujourd’hui l’agriculture est quasi
exclusivement industrielle. Industrie agro-alimentaire est le donneur d’ordre de l’agriculture Française
qui elle-même livre la grande distribution.
Agriculture est un sous-traitant d’un sous-traitant…
En un siècle, l’économie Française est passée d’une base agricole, à une base industrielle
puis commerciale.
Quelles conséquences sur la responsabilité ?
En premier lieu, les personnes, les groupes, les sociétés sont dépendantes du progrès
matériel. Ensuite, la raison a détourné l’homme de l’intelligence : propriété
hallucinatoires de la raison.
La révolution industrielle est une matérialisation de l’intelligence rationnelle.
Je ne peux prendre une décision sans tenir compte des moyens fournis par la révolution industrielle.
L’homme est conduit à assumer des quantités de phénomènes qui ne dépendant pas d’une logique
humaine mais de la raison industrielle.
La raison scientifique est rentrée dans notre vie prudentielle (l’intelligence prudentielle
concerne les décisions qui touchent la personne) à très haute dose, car elle influence
notre environnement. Des phénomènes qui ne dépendent pas d’une logique humaine
mais de la raison économique se sont interposés au cœur de nos vies.
La peur, qui est un phénomène affectif, a été technologisée, (en témoigne le développement des
assurances).
La logique industrielle introduit aussi une promesse qui est celle du progrès. Nous ne
pouvons plus envisager nos vies en dehors de l’idée de progrès. La promesse de progrès
polarise toute notre vie.
Cependant, le progrès est un vieux projet personnel.
Aujourd’hui lorsque la croissance passe en dessous de 1%, on le vit comme un appauvrissement.
Les différents « univers » mentionnés plus haut sont touchés. C’est économique, social,
puis cela devient personnel et enfin culturel.