Révisions de la séquence 4 Le théâtre, texte et représentation.
Connaissance du théâtre en général
L’étymologie du mot « théâtre ».
Emprunté au latin classique. theatrum « théâtre, lieu de représentations; les spectateurs, le public » et au figuré.
« lieu où se produit quelque chose d'important », emprunté au grec θατρον dérivé de θαομαι, -εω̃μαι
«regarder, contempler ».
L’étymologie du mot « drame
Empr. au b. lat. drama, gr. δρα̃μα « action jouée sur scène, pièce de théâtre ».
Faites l’inventaire des pièces que vous connaissez (ne serait-ce que par extraits), siècle par siècle.
Rappelez-vous que vous êtes allé en 2nde
Le XVIIe
Le théâtre classique
Le XVIIIe
Le théâtre au temps
des Lumières
Le XIXe
Le drame
romantique
Le XXe
Théâtre de l’absurde Théâtre moderne
Saurez-vous découvrir ce que désigne chaque définition :
a. je suis un genre théâtral qui met en scène des personnages simples, issus des couches populaires
souvent (des valets, des bonnes, des bourgeois), en tout cas, des personnages assez proches du
spectateur, même s’ils sont stéréotypés. L’intrigue que je développe peut opposer par exemple un père à
son fils, en ce qui concerne un mariage, deux amoureux qui vont badiner et éprouver leur amour…
L’issue sera heureuse : le fils épousera celle qu’il aime, et les amoureux finiront par se retrouver… J’ai
pour but de montrer un caractère propre à l’homme (l’avarice par exemple), ou d’exposer les mœurs
d’une société (la préciosité des femmes au XVIIe par exemple). Finalement, je propose une satire des
hommes ou de certains milieux. J’essaie de corriger les hommes en les faisant rire.
b. Il s’agit ici d’un genre théâtral né au XIXe siècle à la suite des réflexions d'écrivains, et particulièrement
de Victor Hugo, chef de file du mouvement auquel on l’apparente. Ce genre nouveau marque la volonté
des dramaturges de s'affranchir des règles traditionnelles (règles du classicisme), jugées trop
contraignantes, notamment la règle des trois unités (sauf unité d'action). Dans ce genre, le souci de
modernité et de réalisme prévaut ; on délaisse parfois le vers pour la prose et l'on privilégie le
pittoresque et l'émotion : on mêle, selon le mot d'Hugo, « le sublime et le grotesque ». Certes l’intrigue
présente encore au spectateur de quoi le faire pleurer, mais les personnages ne sont plus issus de la
mythologie ou de l’histoire romaine (même si ce sont encore des personnages de haut rang, pour
certains). Et puis si quelqu’un meut, ce qui arrive souvent, on ne le cache plus aux yeux des spectateurs.
Il voit tout.
c. Je suis un type de théâtre apparu dans les années 1950, se caractérisant par une rupture totale par rapport
aux genres plus classiques, tels que le drame ou la comédie. Je traite fréquemment de l’absence de sens
chez l’homme et de la vie en général, celle-ci menant à la mort. L’origine de cette pensée étant sans
conteste le traumatisme, la chute de l’humanisme à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Ionesco,
Adamov, Beckett, Genet, voire Pinter sont parmi les auteurs de ces œuvres qui ont bouleversé les
conventions du genre. La particularité de Ionesco et Beckett est qu'ils ont exposé une philosophie dans
un langage lui-même dénué de sens qui réduit les personnages au rang de pantins, détruit entre eux
toutes possibilités de communication, ôte toute cohérence à l'intrigue et toute logique aux propos tenus
sur scène. L’incohérence, le manque de logique, l’incongruité des situations mais également la
déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part
entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du
monde dans laquelle l'humanité se perd. Il désigne essentiellement le théâtre de Beckett, Ionesco,
Arrabal, les premières pièces d'Adamov et de Genet.
Révisions de la séquence 4 Le théâtre, texte et représentation.
d. Je suis un genre théâtral qui existe depuis l’antiquité grecque. Mon intrigue présente au spectateur des
personnages de haut rang (des rois, des reines, des princes). Ceux-ci sont souvent en proie à une passion
destructrice (ils aiment par exemple quelqu’un qu’ils ne devraient pas aimer, ou quelqu’un qui ne les
aime pas), et sont souvent aussi le jouet d’une force qui les domine (des Dieux qui empêchent, par
exemple, la flotte grecque de naviguer vers Troie). Je suis sensée provoquer terreur et pitié. Oui, le
spectateur doit être horrifié devant moi, mais aussi éprouver de la pitié face à ces personnages faibles,
ou aveugles qui courent à leur perte. J’ai connu une renaissance glorieuse au XIIe siècle grâce à Racine
et Corneille. Mais aussi au XXème siècle, grâce à Anouilh, Giraudoux ou Cocteau, qui reprennent les
mythes célèbres de l’Antiquité grecque.
Que représente une pièce de théâtre ? Que voit le spectateur ?
Qu’est-ce que le phénomène de double énonciation ?
Qu’est-ce que l’exposition ?
Que peut indiquer une didascalie ?
Comment appelle-t-on un enchaînement de répliques courtes ?
Comment appelle-t-on une longue réplique ?
En quoi le théâtre est-il proche du réel ?
Quels passages d’une pièce ne semblent pas réalistes (n’imitent pas ce qui se passe dans la vie réelle).
Quels sont les différents éléments d’une représentation ?
Pourquoi parle-t-on d’artifice au théâtre ?
En quoi consistait la règle des trois unités dans le théâtre classique ? Quelles étaient les autres règles du
théâtre classique ?
Connaissance de la pièce
- Etude de Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand.
Objet d’Etude : ______________________________________________________________
Problématique : ______________________________________________________________
Thème de la pièce :___________________________________________________________
Epoque à laquelle elle a été écrite : ______________________________________________
Epoque à laquelle se passe l’histoire : ____________________________________________
Acte
Date /
durée
Ce qui s’y passe
Les moments
forts
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L’intrigue amoureuse acte par acte : Observez particulièrement les scènes dans lesquelles un des
personnages avoue son amour
- soit à un confident,
- soit à la personne qu’il aime, sans que celle-ci sache qui parle vraiment,
- soit à la bonne personne, mais en parlant de quelqu’un d’autre finalement (…cf acte IV)
Acte I
Acte II
Acte III
Acte IV
Acte VI
Pour la connaissance de l’œuvre, voici les questions que l’on pourrait vous poser lors de l’entretien de
l’oral :
1. Où se passe chaque acte ?
2. Pourquoi peut-on parler de mise en abyme dans le premier acte ?
3. Quand se passe chaque acte ?
4. Quels sont les actes où il y a du monde, et quels sont les actes plus intimes ?
5. Quelle est l’évolution des rapports entre Cyrano et De Guiche ?
6. Dans le troisième acte, c’est Roxane qui fait avancer à deux reprises la situation son avantage), avec
de la malice, du stratagème… Expliquer.
7. La lettre est un élément important tout au long de la pièce. Récapitulez les différents moments une
lettre apparaît si vous avez vu la mise en scène de Podalydès, vendredi soir, dites comment il met cet
élément indispensable à l’intrigue, en relief).
8. Dans quels actes Christian est-il présent ?
9. Dans l’acte I, quelle est la scène où se fait un portrait précis de Cyrano ?
10. Quelles sont les scènes franchement drôles de la pièce ?
11. Si ç’avait été une comédie classique, comment la pièce serait-elle terminé ? Et comme ce n’est pas une
comédie classique, comment se termine-t-elle ?
12. Quelles étaient les règles du théâtre classique ? Pourquoi peut-on dire que Rostand fait fi de ces règles
qui régissaient le théâtre deux siècles avant lui ? (Moi ? c’est sûr, je la poserais cette question !)
La mise en scène de la pièce :
1. Quelle liberté prenait Rappeneau, dans le film (avec Depardieu), pour la scène de l’acte I, dans laquelle
Cyrano dit à Le Bret qu’il aime Roxane ?
2. Sur le point de vue de qui insiste-t-il également ?
3. Quels éléments viennent parfois souligner le lyrisme ?
La mise en scène de Podalydès
1. L’utilisation de la vidéo, que permet-elle de faire ?
2. Les comédiens du premier acte : des femmes qui jouent des hommes.
3. le décor : il évoque clairement les lieux dans lesquels se déroulent les actes, mais ils ne sont jamais
entièrement réalistes, et c’est parfois les personnages qui les placent, ou les déplacent : on voit par
exemple à un moment Cyrano placer une porte, qui tient seule, dans le vide, et par laquelle il passe
ensuite. Il y a une autre scène la porte fait un bel effet, dans l’acte III, quand Roxane est censée se
rendre à la soirée lecture de préciosités : les autres convives sont derrière la porte, et chaque fois qu’elle
ouvre la porte, on entend le bruit de l’autre côté (chant, paroles…)
4. Le décor s’évanouit à certains moments clés : notamment dans la scène du balcon que nous avons
étudiée : Roxane est tellement en extase, que Podalydès a décidé de la maintenir par un fil, dans
l’air en suspension, et de faire disparaître le balcon où elle se trouve.
5. Le sang est représenté par de gros confettis.
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6. Le décor de la guerre (ate IV) : Podalydès ET surtout Eric Ruf (celui qui joue Christian) ont pensé au
Radeau de la méduse de Géricault (tableau romantique), mais aussi au poème de Rimbaud « Le
dormeur du val », signifié par les taches rouges que sont les coquelicots dans les blés, et par les confettis
ensuite, lorsque Christian meurt.
Le radeau de la méduse, Théodore Géricault, 1819.
7. Comment la mort de Cyrano est-elle représentée ? Quels sont les éléments du décor ? Lequel est mis en
valeur ?
Synthèse sur Cyrano de Bergerac.
Ce que l’on peut en dire
Le titre :
Soi-disant une « comédie
héroïque » :
Mais finalement, un drame
romantique :
L’intrigue principale :
Les intrigues secondaires :
Les personnages importants :
Les raisons pour lesquelles le
texte ne peut se suffire à lui-
même / le besoin de la
représentation
Une pièce hommage :
Les prises de liberté de Rostand
par rapport à ce à quoi il rend
hommage.
Les registres littéraires présents
dans la pièce :
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Le but de Cyrano :
Sa quête :
Ses adjuvants (personnages qui l’aident dans sa quête) :
Ses opposants (personnages qui tentent de l’empêcher d’atteindre son but, consciemment, ou non) :
Le but de Christian :
Sa quête :
Ses adjuvants :
Ses opposants :
Lecture cursive :
Art, de Yasmina Reza.
1. En quoi est-ce une comédie ?
2. Quelles sont les spécificités du texte théâtral dans cette œuvre ? Regardez l’organisation du texte dans
les premières pages.
3. Que peut-on dire de certains monologues ?
4. Quelle est la situation initiale ?
5. Quel est l’élément perturbateur ?
6. Définissez les trois personnages.
7. Quelle est la situation finale
8. Le drame d’Yvan : regardez la vidéo, à partir de la 34e minute, au moment Yvan arrive très en
retard. En quoi peut-on dire qu’on a du théâtre dans le théâtre ? Quels rôles sont joués par Yvan ?
Pourquoi peut-on dire que la parole théâtrale permet de raconter ce à quoi le spectateur n’assiste pas ?
La mise en scène de la pièce :
Que pouvez-vous dire des décors ?
Cette pièce vous semble-t-elle refléter la réalité ? En quoi ?
Les documents complémentaires :
Les trois prologues : Roméo et Juliette de Shakespeare, Faust de Goethe et Antigone d’Anouilh
3 prologues : définir le mot « prologue »
: Avant-propos, bref avertissement dont on fait précéder un ouvrage.
Ce qui prépare, annonce quelque chose ; prélude, préliminaire.
Scène lyrique, souvent allégorique, située au début d'un ouvrage dramatique. (Dans la tragédie lyrique française
des XVII et XVIIIe s., il constitue un hommage au roi.)
Dans l'Antiquité, partie de la pièce qui précédait l'entrée du chœur et qui était consacrée à l'exposition du sujet.
Des textes qui ont conscience du spectateur :
- Roméo et Juliette / Antigone : 2 textes qui s’adressent directement à celui-ci, rappelant que le
spectateur est le destinataire principal de la parole théâtrale.
- Faust : 1 texte qui parle du spectateur à la troisième personne : les personnages sur scène n’ont pas
conscience du spectateur, mais cela n’empêche pas celui-ci d’être, encore une fois, le destinataire du
discours : phénomène de double énonciation.
- Faust : 1 texte dans lequel le personnage du poète voudrait ignorer le spectateur et ses envies et passer à
la postérité (et ainsi devenir immortel grâce à son œuvre), mais pas le bouffon, qui incite le poète
dramatique (le dramaturge) à s’intéresser à son siècle, à amuser le public. Quant au directeur, il veut
remplir son théâtre (intérêt économique). Trois volontés distinctes, donc.
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