Différence entre Corneille/Racine (17° siècle)
Corneille
Il préfère l’invraisemblable, objectif
atteint en ne respectant pas les règles
d’Aristote (c’est-à-dire l’unité de lieu, de
temps, d’action et de bienséance)*.
C’est la raison qui l’emporte sur la
passion.
L’amour est fondé sur l’estime et
l’honneur.
Les personnages gardent leur lucidité
dans n’importe quelle situation. Ils sont
donc maîtres de leurs passions.
Il met sur scène aussi bien des
personnages féminins que masculins.
Vision positive de l’homme qui est en
mesure de maîtriser ses
sentiments/instincts négatifs.
L’homme peut maîtriser la fatalité et
renverser son destin.
Le spectateur garde sa lucidité et sa
capacité de réfléchir face à ce qui se
passe sur scène.
Racine
Il préfère le vraisemblable, objectif
atteint en respectant les règles d’Aristote
(c’est-à-dire l’unité de lieu, de temps,
d’action et de bienséance).
C’est la passion qui l’emporte sur la
raison.
L’Amour se fonde sur la passion et la
jalousie extrêmes.
Les personnages perdent leur lucidité
quand la passion prend le dessus ; ils ne
sont pas maîtres de leurs passions.
Préférence pour les personnages
féminins.
Vision négative (qui ressent de
l’influence janséniste) de l’homme, de sa
capacité de maîtriser ses instincts
négatifs.
L’homme est victime de la fatalité, de la
malédiction divine contre laquelle il ne
peut rien.
Le spectateur est impliqué en première
personne d’un point de vue émotif. Le
spectateur est donc mis en garde contre
les passions violentes de l’âme humaine.
*Les règles du Théâtre classique :
- En un jour: L’Unité de temps
Le théâtre de la seconde moitié du XVII siècle est souvent appelé théâtre classique parce qu'il
répond à un ensemble de règles inspirées du théâtre antique. L'idéal du théâtre classique voulait que
le temps de l'action corresponde au temps de la représentation. Il ne faut pas que cette action
dépasse un certain temps (relatif à la durée de la pièce).
- En un lieu : L’Unité de lieu
Toute l'action doit se dérouler dans un même lieu (un décor de palais par exemple pour une tragédie
ou un intérieur bourgeois pour une comédie ).
- Un seul fait accompli : L’Unité d’action :
Tous les événements doivent être liés et nécessaires. L'action principale doit être ainsi développée
du début à la fin de la pièce, et les actions accessoires doivent contribuer à l’action principale et ne
peuvent pas être supprimées sans lui faire perdre son sens.
- La règle de la Bienséance :
Conformément au respect de la vraisemblance et de la morale, l'acteur ne doit pas choquer le
spectateur. De ce fait violence et intimités physiques sont exclues de la scène. Les batailles et les
morts se doivent de se dérouler hors scène et d'être rapportées au spectateur sous forme de récits.
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